L'Indépendence Belge - Sunday, April 28, 1895

Dans son contre interrogatoire, Parker déclare que Taylor le présenta à lord Alfred Douglas, fils du marquis de Queensberry. Cette déposition est très défavorable à lord Alfred.

On entend ensuite Mme Grant, Mmme Rumsby et Mme Bancroft, qui louaient des appartements à Taylor et déclarent que Wilde y venait souvent.

La suite des débats est renvoyée à demain.

Par dépêche télégraphique de Londres.

Au début de l'audience de samedi matin, le témoin Wood, longuement interrogé, a reconnu avoir touché 155 livres (4,375 francs) comme part du produit de ses actes de chantage à l'égard du poète Wilde. Wood a lui-même été victime des actes immoraux de Wilde. "J'étais en état d'ivresse", dit-il. Wood affirme que ses moeurs étaient restées à l'abri de tout reproche, jusqu'à sa rencontre avec le poète.

On entend ensuite le témoin Atkin qui déclare avoir diné au restaurant avec Wilde et lord Alfred Douglas, fils du marquis de Queensberry.

Il prétend que Wilde était au mieux avec un des garçons du restaurant. Le poète conduisit Atkins à Paris, lui fit des présents en argent, lui donna un étui à cigarettes, etc. Le poète lui enjoignit à cette époque de ne pas parler de leur voyage.

Le témoin qui est bookmaker et qui opère aux courses sous le nom de "Fred.Donny", nie s'être promené dans les rues de Londres sous un déguisement féminin.

L'audience continue.

Le Peuple - Sunday, April 28, 1895

Le procès Oscar Wilde. – Le procès définitif du poète Oscar Wilde s'est ouvert vendredi matin, devant la Central Criminal Court.

Le juge Charles avec ses assesseurs, assistés d'un jury, préside les débats. Alfred Taylor, l'ami, ou, si on veut, le complice d'Oscar Wilde, est à côté de lui au banc des prévenus.

Oscar Wilde, qui a légèrement maigri en prison, a une attitude de parfaite indifférence, vraie ou affectée.

Sir Edward Clarke, défenseur d'Oscar Wilde, soulève d'abord une question préjudicielle. Il invite le ministère public à spécifier, très exactement, la nature de l'accusation et le texte des lois pénales en vertu desquelles son client est poursuivi.

La cour, après avoir entendu le ministère public, décide finalement que tous les chefs d'accusation seront compris dans celui de misdemeanour (inconduite).

Les deux prévenus déclarent alors plaider non coupables. (On sait que d'après la loi anglaise, la pénalité est plus ou moins forte, selon que le prévenu a nié, en se déclarant non coupable, ou avoué, en plaidant coupable.)

M. Gill, conseiller de la Reine, développe ensuite l'accusation au sujet des relations de Wilde et de Parker; il entre dans des détails que nous ne pouvons reproduire.

Le témoin Charles Parker, une des « victimes » de Wilde, raconte qu'il a été mis par le prévenu Taylor, en rapport avec le poète. Ils dînèrent tous les trois au Savoy Hotel.

L'audience continue.

De interrogatoire de Parker, plus fertile encore en détails nauséabonds que la déposition faite par ce même témoin devant le juge d'instruction, il résulte que les nommés Wood et Allan, entre les mains desquels étaient tombées les lettres de Wilde à lord Alfred Douglas et des preuves des relations du poètes avec d'autres individus, se sont fait payer leur silence 400 livres sterling (10,000 francs).

On pourvoyait aux vices de l'auteur d'Un mari idéal et on les exploitait ensuite par le chantage. Le témoin Parker lui-même reconnaît avoir touché une part de l'argent.

Dans son contre interrogatoire, Parker déclare que Taylor le présenta à lord Alfred Douglas, fils du marquis de Queensberry. Cette déposition est très défavorable à lord Alfred.

On entend ensuite Mme Grant, Mme Rumsby et Mme Bancroft, qui louaient des appartements à Taylor et déclarent que Wilde y venait souvent.

Au début de l'audience de samedi matin, le témoin Wood, longuement interrogé, a reconnu avoir touché 175 livres (4,375 francs) comme part du produit de ses actes de chantage à l'égard du poète Wilde. Wood affirme que ses moeurs étaient restées à l'abri de tout reproche, jusqu'à sa rencontre avec le poète.

On entend ensuite le témoin Atkin qui déclare avoir diné au restaurant avec Wilde et lord Alfred Douglas, fils du marquis de Queensberry.

Il prétend que Wilde était au mieux avec un des garçons du restaurant. Le poète conduisit Atkins à Paris, lui fit des présents en argent, lui donna un étui à cigarettes, etc. Le poète lui enjoignit à cette époque de ne pas parler de leur voyage.

Le témoin qui est bookmaker et qui opère aux courses sous le nom de "Fred.Donny", nie s'être promené dans les rues de Londres sous un déguisement féminin.

L'audience continue.

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