Gil Blas - Sunday, April 28, 1895

Londres, 26 avril. --L'affaire Wilde est venue aujourd'hui devant la cour d'assises.

M. Horace Avory et M. Gill remplissent l'office de ministère public. Wilde est défendu par sir Edward Clarke et deux autres avocats. Taylor a deux défenseurs.

Après la discussion de quelques points de droit soulevés par sir Edward Clarke, M. Gill développe l'accusation et l'on entend les témoins.

LOUIS ROZIER

Gil Blas - Saturday, April 13, 1895

Londres, 11 avril. -- L'affaire Oscar Wilde est reprise aujourd'hui devant le tribunal de Bow street.

Le coaccusé de l'écrivain, Alfred Taylor, qui a été arrêté samedi pendant les débats et qui est poursuivi comme lui pour moeurs contre nature, est présent.

Le public est très nombreux.

Sir Edward Clarke défend Oscar Wilde.

L'accusé est pâle et paraît très abattu.

Taylor, au contraire, a conservé sa bonne humeur dédaigneuse, qui dénote une absence absolue de toute conscience et de toute dignité.

Sir Edward Clarke prend la parole et explique que, suivant son opinion, un nouvl interrogatoire des témoins déjà entendus samedi dernier ne pourrait contribuer en quoi que ce soit à la défense d'Oscar Wilde.

En conséquence, il déclare qu'il ne procédera pas à un nouvel interrogatoire.

Plusieurs témoins sont entendus.

Charles Parker dit qu'il a été arrêté dans une maison de Fitzroy Square, et que c'est dans une entrevue qui eut lieu au Saint-James Restaurant, qu'il vit Taylor pour la premère fois. Il déclare n'avoir jamais commis d'acte contre nature avant de connaître Oscar Wilde.

On interrogea ensuite le nommé Atkins. Il déclare qu'il rencontra au restaurant de l'hôtel de Florence, Oscar Wilde, Taylor et plusieurs autres personnes et que Wilde lui proposa d'aller avec lui à Paris en qualité de secrétaire particulier. Il accepta. Arrivés à Paris, ils desendirent dans un hôtel du boulevard des Capucines où ils prirent deux chambres contiguës.

Le lendemain, Wilde lui fit friser les cheveux et l'emmena souper dans la soirée. Puis il lui donna un louis pour aller s'amuser au Moulin-Rouge.

Il se livra à son retour à des tentatives qui furent repoussées.

Après diverses autres dépositions accablantes pour Oscar Wilde, sir John Bridge ajourne l'affaire et refuse de laisser les prisonniers en liberté sous caution.

LOUIS ROZIER

Highlighted DifferencesNot significantly similar