La Gazette de France - Thursday, November 14, 1895

— 13 NOVEMBRE —

Oscar Wilde a comparu hier entre deux gardiens, devant la cour des faillites, pour répondre au sujet du déficit constaté dans ses finances.

Beaucoup de monde assiste à l’audience, chacun désireux d’apercevoir le prisonnier.

Il est pâle, hagard ; il n’est plus que l’ombre de lui même. Ses cheveux, autrefois frisés retombent longs et plats sur ses joues.

Il regarde devant lui, évitant de porter ses regards à droite ou à gauche sur la foule. Cette apparition en public est une nouvelle souffrance pour lui. On la lui abrège et, après quelques instants, dix minutes au plus, le malheureux reprend le chemin de sa prison.

L'Intransigeant - Thursday, November 14, 1895

Londres, 12 novembre.

Oscar Wilde a comparu aujourd’hui entre deux gardiens, devant la cour des faillites, pour répondre au sujet du déficit constaté dans ses finances.

Beaucoup de monde assiste à l’audience ; chacun est désireux d’apercevoir le prisonnier.

Il ést pâle, hagard; il n’est plus que l’ombre de lui-même. Ses cheveux, autrefois frisés, retombent longs et plats sur ses joues.

Il regarde devant lui, évitant de porter ses regards à droite ou à gauche sur la foule. Cette appparition en public est une nouvelle souffrance pour lui. On la lui abrège et, après quelques instants, dix minutes au plus, la malheureux reprend le chemin do sa prison.

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