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Le Moniteur universel - Wednesday, May 1, 1895
La cour d'assises a continué les débats de l'affaire Wilde-Taylor.
La défilé des témoins recommence. On entend M. Migge, masseur au au Savoy Hôtel, Mme Cotter, femme de chambre, et Mme Derkins, femme de charge.
Le sergent détective Paris raconte l'arrestation de Taylor; l'inspecteur de police [...] raconte celle d’Oscar Wilde. Nous connaissons déjà ces deux récits.
On dépose des documents originaux trouvés dans une caisse à chapeau chez Taylor.
Il y a un chèque pour Wood, plusieurs chèques de 30 shillings et deux livres au nom de Mavor, divers télégrammes dont [...] des rendez-vous, etc.
Le ministère public procède ensuite à la lecture des interrogatoires de Wilde lors du procès Queensberry. Après cette lecture, l'audience est renvoyée à demain.
Le Mot d'ordre - Thursday, May 2, 1895
Notre correspondant nous télégraphie de Londres :
Les débats de cette répugnante affaire continuent aujourd’hui, et il reste toujours impossible d’analyser les dépositions des témoins.
M. Migge, masseur au Savoy-Hôtel, et Marguerite Cottar, femme dechambre au même hôtel, à l’époque où Wilde y habitait, ont donné les détails les plus précis sur les pratiques auxquelles se livrait Oscar Wilde et sur les scènes qui se passaient dans la chambre qu’il occupait.
Dans un contre-interrogatoire, Marguerite Cottar déclare qu’elle ne connaissait pas Wilde avant sa venue au Savoy-Hôtel où elle resta un mois.
Miss Derkins, femme de charge, confidente du témoin précédent, vient confirmer ses déclarations.
Le sergent détective Paris raconte l’arrestation de Taylor ; l’inspecteur de police Richard raconte celle d’Oscar Wilde.
On dépose des documents originaux trouvés dans une caisse à chapeaux chez Taylor.
Il y a un chèque pour Wood, plusieurs chèques de 30 shillings et de deux livres au nom de Mavor, divers télégrammes donnant des rendez-vous, etc.
Vue discussion s’engage pour savoir s’il faut donner lecture des interrogatoires de Wilde lors du procès Queensberry, qui a donné lieu à toute cette affaire.
Cette lecture ayant été ordonnée. M. Gill, ministère public, la commence, malgré les observations des défenseurs des deux accusés.
L’affaire est renvoyée à aujourd’hui.