La Patrie - Tuesday, April 23, 1895

Londres, 21 avril. — Quelques journaux publient une curieuse lettre de lord Alfred Douglas, l’ami d'Oscar Wilde :

« Sans doute, dit le jeune lord, je suis un fils bien coupable. J’ai causé beaucoup de chagrin à mon père. J’ai aggravé mon cas en ne prenant pas la fuite pour aller loin cacher ma honte. Mais, malgré la fausse situation dans laquelle je me trouve, j’ose élever la voix pour défendre Oscar Wilde. ».

Lord-Douglas reproche à la presse d’avoir représenté Oscar Wilde comme le pire des criminels avant même le procès ; il dit que sir John Bridge a manqué d’impartialité en refusant à Wilde la liberté provisoire sous caution.

Il termine en faisant remarquer que son « meilleur ami » n’est exposé, en somme, qu’à deux ans de prison, aucune violence n’ayant été exercée par Wilde sur son entourage.

Lord Douglas a la consolation facile !

Le Matin - Monday, April 22, 1895

LONDRES, 21 avril. -- Par fil spécial. --

Quelques journaux publient une curieuse lettre de lord Alfred Douglas, l'ami d'Oscar Wilde.

--Sans doute, dit le jeune lord, je suis un fils bien coupable. J'ai causé beaucoup de chagrin à mon père. J'ai aggravé mon cas en ne prenant pas la fuite pour aller loin cacher ma honte. Mais, ajoute lord Douglas, malgré la fausse situation dans laquelle je me trouve, j'ose élever la voix pour défendre Oscar Wilde.

Lord Douglas reproche à la presse d'avoir représenté Oscar Wilde comme le pire des criminels avant même le procès; il dit que sir John Bridge a manqué d'impartialité en refusant à Wilde la liberté provisoire sous caution.

Il termine en faisant remarquer que son « meilleur ami » n'est exposé, en somme, qu'à deux ans de prison, aucune violence n'ayant été exercée par Wilde sur son entourage.

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