La République radicale - Friday, April 12, 1895

M. Jules Huret a publié dans le supplément du Figaro de samedi dernier, et sous sa rubrique habituelle : « Petite Chronique des lettres » une note dans […] le parlant du séjour à Paris d’Oscar Wilde, il […] quelles avaient été ses relations.

Ses […] disait M. Huret, dans le monde des lettres et des arts, MM, Jean Lorrain, Catulle Mendès, Marcel Schwab et autres écrivains […].

M. Jean Lorrain, Marcel Schwab et Catulle Mendès ont aussitôt protesté.

Cet incident se terminera sur le terrain.

L'Intransigeant - Friday, April 19, 1895

M. Jules Huret a publié dans le supplément du Figaro de samedi dernier, et sous sa rubrique habituelle: « Petite Chronique des lettres », une note conçue en ces termes:

On nous demande de différents côtés quels étaient les gens que fréquentaient M. Oscar Wilde durant ses séjours à Paris.

Nous ne saurions renseigner nos correspondants que sur ses relations purement littéraires, ce qui, peut-être, ne satisferait qu'imparfaitement leur curiosité. La vérité, c'est que M. Oscar Wilde était très fêté dans plusieurs centres.

Ses familiers étaient, croyons-nous, dans le monde des lettres et des arts, MM. Jean Lorrain, Catulle Mendès, Marcel Schwob et autres écrivains subtils.

MM. Jean Lorrain, Marcel Schwob et Catulle Mendès ont aussitôt protesté. Tout d'abord, M. Mendès a envoyé à M. Jules Hurret le télégramme suivant:

Monsieur, Si vous avez voulu faire du reportage, vous êtes bien mal informé. Si vous avez voulu être plaisant, vous êtes un imbécile. CATULLE MENDÈS. 13 avril 1895

A ce télégramme, M. Jules Hurret a répondu en ces termes:

Lundi, 5 heures. Monsieur, J'arrive à l'instant de la campagne, et je trouve votre dépêche. Dans ma petite Petite Chronique des lettres de samedi, je n'avais cru parler que des rapports littéraires établis entre M. Oscar Wilde et vous. Puisqu'il vous plaît de les interprêter d'une façon plus large, je ne saurais m'élever contre une opinion dont vous savez mieux que moi le fondement: vous êtes un homme d'esprit. JULES HURET.

M. Catulle Mendès, se jugeant offensé, a envoyé ses témoins, MM. Courteline et Corneau, à M. Jules Huret, qui a chargé MM. Gaétan de Méraulne et Jules Guérin de le représenter. Une rencontre a été décidée. Elle a eu lieu, hier après-midi, à trois heures, dans la forêt de Saint-Germain.

Au premier engagement, M. Mendès a été atteint à l'avant-bras d'une blessure profonde de six centimètres, qui, de l'avis des médecins, le docteur Raïchline pour M. Huret et le docteur Cousin pour M. Mendès, mettait ce dernier en état d'infériorité; ce qui a mis fin au combat.

En ce qui concerne M. Marcel Schwob, l'affaire n'aura pas de suites. M. Jules Hurel ayant déclaré, en s'en référant aux termes de sa chronique du 13 avril, qu'il n'y avait « traité que des rapports littéraires établis entre M. Oscar Wilde et quelques-uns de nos écrivains, » les témoins ont déclaréé l'incident clos.

Enfin M. Jean Lorrain, par une lettre adressée à M. Huret, a constaté qu'il n'était nullement des familiers de M. Oscar Wilde, l'ayant rencontré deux fois seulement, à la table d'amis communs.

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