Le Voltaire - Sunday, April 28, 1895

Les débats ont commencé hier devant la cour d’assises.

M. Horace Avory et M. Gill remplissent l’office de ministère public.

Wilde est défendu par sir Edward Clarke et deux autres avocats.

Taylor a deux défenseurs.

Après la lecture de l’acte d’accusation M. Gill développe les accusations et entre dans les détails scabreux que l’on connaît.

Les témoins racontent de nouveau les répugnantes histoires entendues dans la première affaire.

Le témoin Parker, dans un long interrogatoire, avoue qu'il a reçu 750 francs de deux individus qui ont extorqué de 8 à 10,000 fr. à un personnel avec lequel elle lui Parker avait commis des actes d’indécence.

Les interrogatoires continuent.

L’affaire est renvoyée à aujourd’hui.

Me Aubertin.

La République Française - Monday, April 29, 1895

Le procès scandaleux qui passionne en ce moment l’Angleterre se déroule actuellement devant la cour d’assises.

M. Horace Avory et M. Gill remplissent l'office du ministère public.

Wilde est défendu par sir Edward Clarke et deux autres avocats.

Taylor a doux défenseurs.

Oscar Wilde parait plus amaigri qu'au moment de sa comparution devant le juge de Bow-Street. Il porte les cheveux plus courts. Il écoute la lecture de l’acte d'accusation, mais parait d'abord assez indifferent.

Sir Edward Clarke soulève, au début, quelques poiuts de droit.

Ensuite M. Gill commence à développer les accusations qui pèsent sur Oscar Wilde et sur Taylor. Il entre dans les détails que l’on connaît déjà. Les faits criminels sur lesquels se base l'accusation sont au nombre de 25.

Le défilé des témoins cïïtendus à Bow-Street recommence, défilé lamentable qui met à jour de nouveau les faits monstrueux reprochés à Oscar Wilde.

Le témoin Parker, dans un long interrogatoire, avoue qu’il a reçu 750 francs de deux individus qui ont extorqué de 8 à 10,000 francs à un personnage avec lequel lui, Parker, avait commis des actes d’indécence.

Les interrogatoires continuent.

Les avocats des accuses cherchent à faire tomber les témoins dans des contradictions et à ruonfrer qu’ils ne méritent aucune con fiance; mais les faits n’en restent pas moins accablants pour les accusés.

A l’audience d’hier, on a revu Atkins et Shelley qui ont renouvelé leurs dépositions precedentes.

Le tribunal entend ensuite le comptable de l’hôtel Savoy, le propriétaire de l'hôtel Albermarle et plusieurs témoins dont les dépositions sont sans grande importance; puis les débats sont renvoyés à lundi prochain.

M. C.

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