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La France - Sunday, July 28, 1895
Difference
Oscar Wilde a terminé les deux premiers mois de sa peine, c’est-à-dire ceux pendant lesquels il devait être soumis aux travaux les plus pénibles et privé de toute correspondance avec ses parents ou ses amis.
Hier jeudi, il a été extrait de sa cellule, à cinq heures du matin, et a quitté la prison de Pentonville pour être conduit par le chemin de fer, à la maison de force de Wormwood-Scrubs, où il restera jusqu’à la fin de sa peine, soit pendant encore vingt-deux mois. Le révérend W.-F. Stockein, chapelain de Penntonville, a été autorisé à faire savoir a la famille du condamné qu’Oscar Wiide se trouve en bonne santé et travaille avec résignation.
Il n’y a pas de moulin de discipline à Wormswood-Scrubs. Le condamné sera astreint seulement à la taille des pavés et à la remise en étoupe des vieux cordages.
Alfred Taylor, condamné en même temps qu’Oscar Wilde, à la même peine et pour les mêmes faits, a été dirigé sur la prison de Wandsworth. Il est également en bonne sauté, bien que plus éprouvé que son ancien ami par le travail et la détention cellulaire.
La Bankruptcy Court (tribunal qui juge les demandes de mise en faillite) a accueilli la demande du marquis de Queensberry, qui se portait créancier d’Oscar Wilde pour la somme de 677 livras, représentant les frais du procès en diffamation intenté par Wilde à son adversaire et perdu par lui.
Hier la Bankruptey court de Londres (tribunal qui juge les demandes de mises en faillite) a accueilli la demande du marquis de Queensbury, qui se portait créancier d’Oscar Wilde pour la somme de 16,925 francs, représentant les frais du procès intenté par le poète à son adversaire, et demandait sa mise en faillite.