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La Patrie - Sunday, May 26, 1895
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Le XIXe Siècle - Sunday, May 26, 1895
Difference
Le procès d’Oscar Wilde a repris, hier matin, devant la cour d’assises.
Le procès d'Oscar Wilde a repris ce matin devant la cour d'assises.
L’audience a été consacrée à la défense de l’accusé, présentée par l'avocat sir Edward Clarke.
Après le plaidoyer de son avocat, Oscar Wilde a été appelé, suivant l'usage anglais, à témoigner. Dans son interrogatoire, Oscar Wilde a nié très énergiquement toutes les accusations portées contre lui.
Les lettres adressées par Oscar Wilde à lord Alfred Douglas ont été l'objet de plusieurs questions.
Le ministère public, relevant dans une de ces lettres la phrase suivante : « Vos lèvres purpurines sont faites pour la musique des chants et la folie des baisers», demande à l’accusé si c’est là une manière décente d’écrire à un jeune homme.
Le ministère public prend en main la fameuse lettre que Wilde considère comme un poème en prose, en y relevant la phrase suivante: « Vos lèvres purpurines sont faites pour la musique des chants et pour la folie des baisers », demande à Wilde si c'est là une manière décente d'écrire à un jeune homme.
— C’est une chose littéraire, répond Wilde. C’est comme un sonnet de Shakespeare ; c’est une façon fantasque et extravagante d’écrire à un jeune homme.
Pendant toute la durée de cet interrogatoire, le marquis de Queensberry se tenait debout, bien en vue de tous, écoutant avec attention les déclarations de Wilde.
Le marquis de Queensberry, pendant toute la durée de cet interrogatoire, se tenait debout, bien en vue de tous, écoutant avec attention les déclarations de Wilde.