DEPECHES
Télégraphiques.
TRANSMISES A L'ABEILLE.
Nouvelles Européennes
Oscar Wilde et Taylor devant la
Justice.
Presse Associée du Sud.

Londres, 11 avril - L'enquête au sujet des accusations portées contre Oscar Wilde et Alfred Taylor a commencé ce matin à la cour de police de Bow Street.

Wilde était défendu par Clarke, un membre de la Chambre des Communes, qui a annoncé qu'il n'interrogera pas contradictoirement les témoins avant les débats du procès.

L'avocat d'Alfred Taylor a interrogé le jeune homme Parker.

Le témoin déclare qu'il est âgé de vingt-et-un an et a commis des offenses honteuses avec beaucoup de personnes en dehors de Wilde. Il admet aussi avoir extorqué vingt livres sterling de personnes, sous menaces de poursuites.

Un heune homme du nom de Atkins est appelé. En 1892, dit il, Wilde m'a demandé d'aller avec lui à Paris en qualité de secrétaire. Je l'ai accompagné, ajoute t-il, et nous y sommes demeurés plusieurs jours; nous y avons vécu en grand.

Par order de Wilde, le témoin s'est fait friser les cheveux.

Rien d'abnormal n'a eu lieu entre lui et Wilde, qui lui a fait un cadeau d'un étui à cigarettes, en argent, valant au moins trois livres sterling. Atkins n'a servi de secrétaire à Wilde que pendant environ une demi-heure; il a écrit quelques lettres au sujet de la pièce: "A Woman of No Inportance."

Le témoin rappelle ensuite les circonstances du dîner avec Shelly en 1892; ils ont pris du vin dans un cabinet particulier; c'est alors que Wilde l'a embrassé et caressé, l'appelant joli garçon et autres noms semblables. Il est resté avec Wilde toute la nuit. Il lui a écrit ensuite de mettre un terme à leur amitié.

On annonce que Wilde est malade en prison.

DISPATCHES
Telegraphs.
TRANSMITTED TO THE BEE.
European News
Oscar Wilde and Taylor in front of the
Justice.
Southern Associated Press.

London, April 11 - The investigation into the charges against Oscar Wilde and Alfred Taylor began at Bow Street Police Court this morning.

Wilde was defended by Clarke, a member of the House of Commons, who announced that he will not cross-examine witnesses before the trial proceedings.

Alfred Taylor's lawyer questioned the young man Parker.

The witness states that he is twenty-one years old and has committed shameful offenses with many people besides Wilde. He also admits having extorted twenty pounds sterling from people, under threat of prosecution.

A young man named Atkins is called. In 1892, he says, Wilde asked me to go with him to Paris as secretary. I accompanied him, he adds, and we stayed there for several days; we lived there on a large scale.

By order of Wilde, the witness had her hair curled.

Nothing out of the ordinary happened between him and Wilde, who gave him a gift of a silver cigarette case worth at least three pounds sterling. Atkins only served as Wilde's secretary for about half an hour; he wrote a few letters about the play: "A Woman of No Inportance."

The witness then recalls the circumstances of the dinner with Shelly in 1892; they took wine in a private cabinet; it was then that Wilde kissed and caressed him, calling him pretty boy and other such names. He stayed with Wilde all night. He then wrote to her to end their friendship.

It is announced that Wilde is ill in prison.

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