Le Réveil - Saturday, June 1, 1895

On se rappelle combien jadis avait coûté cher au recteur de l’université Laval une citation de Virgile qu’il adressait d’Italie à un curé de ses amis.

Le bouillant abbé Proulx rappelait à son collègue de gais souvenirs dans un passage d’une lettre resté célèbre, et qui était ainsi conçu:

«  Vous vous appelez le « Vicaire Noir », par opposition, je suppose, à la couleur rouge, et aucunement pour médire de ce poil-là, qui généralement est très fin, luisant et chic. Du reste, l’Écriture elle-même ne dit-elle pas: « Nigra sum, sed formosa ». De formosa à formosus il n’y a pas loin, et pourquoi ne serait-ce pas à vous que s’appliquerait ce vers de Virgile:

« Formosus Corydon Ardebat Hlexin ».

Il y avait de tout là-dedans, même des fautes de prosodie, car Virgile qui devait s’y connaître, a écrit:

Formosum pastor Corydon ardent Alexin.

Naturellement, les rieurs ne furent pas du côté de M. l’abbé.

Eh bien, il parait qu’on avait tout de donner à ce vers le sens qu’on lui a attribué. C’est un confrère parisien qui le déclare dans un joli article au sujet d’Oscar Wilde et de ses poésies lubriques.

M. Edmond Lepelletier, de L’Écho de Paris, dit, à propos du procès d’Oscar Wilde, dans lequel le jury n’avait pas pu s’accorder, et où deux jurés seulement avaient été en faveur de l’acquittement:

Oscar Wilde comptait, paraît-il, sur un acquittement. Il avait attribué à sa défense hardiment présentée une force persuasive et une vertu absolutive qui n’ont produit d’effet que sur deux jurés. L’invocation aux traditions bibliques et païennes a paru toucher ces deux sages anglais, évidemment humanistes et qui volontiers ont confondu Oscar avec Alcibiade. L’esthète a affirmé que l’amour pur, insexué, idéalement chaste, pouvait exister entre personnes ayant la même caractéristique physique. Il a cité des exemples. « C’est un amour, a-til dit avec emphase et conviction, que le siècle grossier ne comprend pas. C’est l’amour de David pour Jonathas. C’est l’amour que Platon, dans sa philosophie, décrit comme le commencement de la sagesse » Les deux jurés ont été d’avis qu’Oscar avait été un sage. Ils ont certainement des idées particulières sur la philosophie.

Il est possible cependant que les deux jurés, ainsi qu’Oscar, aient raison et qu’on ait de fâcheux préjugés sur les moeurs antiques. Les anciens, les maîtres si souvent vénérés, suivis, cités, nous deviennent suspects quand ils chantent leurs amitiés. Au lycée, on ne nous donnait point à traduire l’églogue fameuse de Virgile, ce qui nous inspirait un désir vif de la connaître. À l’insu de mes vertueux professeurs, je l’ai, à coup de Quincherat, translatée. J’avoue n’avoir nullement compris alors l’interversion. Encore à l’heure actuelle, moins collégien, ayant lu le savant traité du docteur Moll, de Berlin, sur les perversions de l’instinct génital, je ne puis m’expliquer la réprobation qui frappe cette deuxième églogue. Il est même permis d’être stupéfait de l’interprétation qu’on en donne.

Il s’agit, vous vous en souvenez, d’un certain Corydon, berger, qui éprouvait de l’affection, ardebat, dit le texte, pour un nommé Alexis, domestique favori de Lolas, maître jaloux. Pour un homme de la campagne, Corydon exprimait ses sentiments en lettré digne de l’estime de M. Gaston Boissier. Il usait de la métaphore et abusait de la périphrase. Pour indiquer qu’il était midi, Corydon disait à ce valet de charrue, qui devait être également un latiniste distingué: « Voici l’heure où les troupeaux eux-mêmes cherchent l’ombre et la fraîcheur; où le vert lézard se cache sous les buissons; où la ménagère broie pour les moissonneurs, las de la chaleur du jour, l’ail, le serpolet et les gerbes odorants ». Il lui faisait sonner, en héxamètres d’or pur, ses richesses aux oreilles: troupeaux aux étables, mille brebis errant sur les montagnes de Sicile, du laitage été comme hiver. Il ajoutait qu’il jouait agréablement du flageolet. Ce talent de société lui avait été enseigné par Pan lui-même, le Grand Pan, qui alors n’était pas mort et protégeait les brebis et les pasteurs. Enfin il lui proposait des cadeaux, une belle flûte à sept tuyaux, deux jeunes chevreuils à la mamelle. La ménagère, Thestylis, les demandait. Elle les recevra, puisqu’Alexis est rétif à l’offre que lui avait fait Corydon de le prendre à son service.

Il a fallu des luxures intenses, résorbées dans les cerveaux savants et des imaginations débordantes de vice à nos doctes pédagogues pour voir dans cette poésie champêtre une ode à la Vénus mâle. Tout tient dans l’interprétation du verbe ardebat, qui peut signifier aussi bien désirer, comme on souhaite avoir un jardin, un cheval, une bicyclette, qui brûlait d’amour. Ces traductions libres sont osés. Elles engendrent la diffamation historique. Parfois on s’aperçoit du contre-sens. C’est ainsi qu’on a reconnu après coup que les quelques odes conservées de cette pauvre Sapho s’adressaient non pas à une amante, mais à un beau guerrier, et qu’à tort on l’avait, durant des siècles universitaires, fait passer pour être de la garde nationale de Lesbos.

Trop aventureuses, trop malveillantes sont nos gloses. Horace a été indignement chargé d’un péché asphaltite dans ses vers. Il faut la curieuse investigation d’un casuiste espagnol et son intuition folichonne pour faire de l’amant de Lydie, de Lalagé, de Chloris, un ancêtre du Taylor londonien, parce qu’il a adressé ce compliment à son jeune esclave: « le myrte sied bien à ton front, lorsque tu remplis coupe ». On n’est pas un justiciable de la cour anglaise parce qu’on aura dit à un boy sur le paquebot, vous apportant un grog: « John, vous avez une casquette qui vous va bien ». L’esprit en tout ceci est plus prompt que la chair. Est-ce que le banquet de Platon n’a pas été commenté en dépit de la justice? L’amitié de discipline à maître doit-elle donc être imputée à crime? Les grecs, plus délicatement pourvus que nous de sensations et de sentiments, admettaient et pratiquaient l’amour unisexuel, dégagé de toute visée charnelle. Il est impossible que tous ces grands esprit aient été des pourceaux. Qu’il y ait eu des hommes dépravés, des débauchés cherchant des raffinements, des complications, des interversions dans les plaisirs des sens, c’est certain.

Les empereurs, les rois, les despotes orientaux, on peut les abandonner. Le commun des viveurs d’Athènes ou de Rome pareillement. Il n’y a pas à se méprendre sur les moeurs décrites par le Marseillais Pétrone Arbiter. Mais de même que dans nos romans, dans nos pièces, se rencontrent des crimes, des attentats qui, pour se reproduire ici et là dans la réalité, ne sont cependant point l’ordinaire événement de notre existence, il est permis de croire que les vices décrits avec plus ou moins d’indulgence par les auteurs étaient exceptionnels, et non un état endémique. Encore moins faut-il accuser les écrivains de les avoir pratiqués. Un romancier eut entasser dans ses conceptions les viols, les adultères, les incendies et les empoisonnements sans qu’il soit permis de lui attribuer une scélératesse susceptible d’exécuter ce qu’il narre. Le juge anglais a eu raison de déclarer qu’on avait trop parlé littérature au tribunal. C’est l’homme et non l’écrivain qu’on jugeait.

Toute la raison répugne à admettre que Socrate, contre lequel la postérité pédante é perpétué la calomnie qui lui valut la ciguë, qu’Epaminondas, le pur héros qui aimait un certain Mycitos, que les deux vaillants guerriers virginies, Nisus et Euryale, que la région thébaine tout entière, cette phalange d’immortels patriotes, n’avaient été qu’une bande de drôles dépravés. L’amitié grecque n’était pas l’amour infâme des lords et des petits télégraphistes. L’Iliade, repose toue entière sur les relations chères qui unissaient Achille à Patrocle. C’est pour venger son ami que l’invincible Achéen oublie son ressentiment, rompt son serment, saute sur ses armes et va combattre Hector et ruiner Troie. Achille, un collègue de ces polissions efféminés qui font chanter les déséquilibrés de l’amour!

Les trois cents superbes soldats qui formaient le bataillon sacré et tombèrent à Chéronée pour la patrie, un ignoble harem d’être dégradés! Non, cela révolte et ne peut être vrai Nos érudits se sont abusés. Ils ont été imité, en commentant les classiques, ce personnage femelle de Zola, Mme Levrat, qui devinait dans la phrase la plus simple un sous-entendu obscène. Oscar Wilde, pour sa défense, s’est recommandé de l’Ancien Testament. N’est-il pas dit au livre des rois, que Devait aimait jonathas comme l’on aime son âme? Et Saül, qui avait, lui aussi le soupçon prompt, ne reprochait-il pas à son fils comme un crime cette amitié?

L’accusé aurait pu invoquer également le verset 23 du chap. 13 du Nouveau Testament où on nous montre « l’un des apôtres que Jésus aimait reposant sur son sein ».

On a été injuste envers cette lumineuse antiquité dont pas un des dieux, car l’épisode de Ganymède ne prouve rien, ne fut gratifié du vice pratiqué à Londres. Et les divinités de l’Olympe reflétaient l’humanité, partageaient ses passions, se mêlaient à ses combats, à ses amours.

Il n’est pas sûr du tout qu’Oscar Wilde soit accusé à tort, mais il est certain qu’on calomnie Socrate, Platon, Achille, Patrocle, Nisus et Euryale, la légion des héros thébains et le plus mignon des apôtres.

Évidemment, cela n’innocente pas Oscar Wilde, mais ce doit être un rude soulagement pour l’Abbé Proulx, qu’on avait donc malmené tort.

Mais aussi pourquoi citer des classiques quand on les connait mal et qu’on les comprend encore moins?

CHERCHEUR

Le Mot d'ordre - Monday, May 6, 1895

Le procès retentissant d’Oscar Wilde n’est pas terminé. Il faut que l'accusé attende en prison un jury unanime. La pudibonde Angleterre, désireuse de prouver l’exception, l'anomalie, la monstruosité, — elle oublie ses télégraphistes et les noms aristocratiques tus à l’audience, — s’acharne si rageusement sur cet esthète déséquilibré qu'elle finira par nous rendre indulgents à son égard. Le public français d’ailleurs, bien que ne pratiquant aucunement le vice reproché, n’a pas de ces fureurs protestantes. On a retiré toutes les pièces de l'accusé anglais du théâtre, avant qu’il fût convaincu, alors que les Parisiens assistaient sans remords au Chilpéric d’Hervé, un esthète du passé, condamné, lui, et qui devait se rendre sur la scène où on l’applaudissait, encadré de deux agents de la Sûreté, le prenant à Mazas, à l'heure où la rampe s’allumait, l’attendant dans les coulisses, elle le réintégrant dans sa cellule, le rideau tombé.

Oscar Wilde comptait, parait-il, sur un acquittement. Il avait attribué à sa défense hardiment présentée une force persuasive et une vertu absolutive qui n’ont produit d'effet que sur deux jurés. L’invocation aux traditions bibliques et païennes a paru toucher ces deux sages anglais, évidemment humanistes et qui volontiers ont confondu Oscar avec Alcibiade. L’esthète a affirmé que l’amour pur, insexué, idéalement chaste, pouvait exister entre personnes ayant même caractéristique physique. Il a cité des exemples. « C’est un amour, a-t-il dit avec emphase et conviction, que le siècle grossier ne comprend pas. C’est l’amour de David pour Jonathas. C'est l'amour que Platon, dans sa philosophie, décrit comme le commencement de la sagesse. » Les deux jurés ont été d’avis qu’Oscar avait été un sage. Ils ont certainement des idées particulières sur la philosophie.

Il est possible cependant que les deux jurés, ainsi qu’Oscar, aient raison et qu’on ait de fâcheux préjugés sur les mœurs antiques. Les anciens, maîtres si souvent vénérés, suivis, cités, nous deviennent suspects quand ils chantent leurs amitiés. Au lycée, on ne nous donnait point à traduire l'églogue fameuse de Virgile, ce qui nous inspirait un désir vif de la connaître. A l’insu de mes vertueux professeurs, je l'ai, à coup de Quicherat, translatée. J’avoue n'avoir nullement compris alors l’interversion. Encore à l'heure actuelle, moins collégien, ayant lu le savant traité du docteur Moll, de Berlin, sur les perversions de l’instinct génital, je ne puis m’expliquer la réprobation qui frappe cette deuxième églogue. Il est même permis d’être stupéfait de l'interprétation qu’on en donne. Il s’agit, vous vous en souvenez, d’un certain Corydon, berger, qui éprouvait de l’affection ardebat, dit le texte, pour un nommé Alexis, domestique favori de lolas, maître jaloux. Pour un homme de la campagne, Corydon exprimait ses sentiments en lettré digne de l’estime de M. Gaston Boissier. Il usait de la métaphore et abusait de la périphrase. Pour indiquer qu'il était midi, Corydon disait à ce valet de charrue, qui devait être également un latinisée distingué : « Voici l’heure où les troupeaux eux-mêmes cherchent l’ombre et la fraîcheur ; où le vert lézard se cache sous les buissons ; où la ménagère broie pour les moissonneurs, las de la chaleur du jour, l’ail, le serpolet et les herbes odorantes ». Il lui faisait sonner, en hexamètres d’or pur, ses richesses aux oreilles : troupeaux aux étables, mille brebis errant sur les montagnes de Sicile, du laitage été comme hiver. Il ajoutait qu’il jouait agréablement du flageolet. Ce talent de société lui avait été enseigné par Pan lui-même, le grand Pan, qui alors n’était pas mort et protégeait les brebis et les pasteurs. Enfin il lui proposait des cadeaux, une belle flûte à sept tuyaux, deux jeunes chevreuils à la mamelle. La ménagère, Thestylis, les demandait. Elle les recevra, puisqu’Alexis est rétif à l’offre que lui fait Corydon de le prendre à son service.

Il a fallu des luxures intenses, résorbées dans les cerveaux savants et des imaginations débordantes de vices à nos doctes pédagogues pour voir dans cette poésie champêtre une ode à la Venus mâle. Tout tient dans l’interprétation du verbe ardebat, qui peut signifier aussi bien désirer, comme on souhaite avoir un jardin, un cheval, une bicyclette, que brûler d’amour. Ces traductions libres sont osées. Elles engendrent la diffamation historique. Parfois on s’aperçoit du contresens. C’est ainsi qu’on a reconnu après coup que les quelques odes conservées de cette pauvre Sapho s’adressaient non à une amante, mais à un beau guerrier, et qu'à tort on l’avait, durant des siècles universitaires, fait passer pour être de la garde nationale de Lesbos.

Trop aventureuses, trop malveillantes sont nos gloses. Horace a été indignement chargé d’un péché asphaltique qu’il ne commettait pas, qu’il n’a pas célébré dans ses vers. Il faut la curieuse investigation d’un casuiste espagnol et son intuition folichonne pour faire de l’amant de Lydie, de Lalagé, de Chloris, un ancêtre du Taylor londonien, parce qu’il a adressé ce compliment à son jeune esclave : « Le myrte sied bien a ton front, lorsque tu remplis ma coupe ». On n’est pas un justiciable de la cour anglaise parce qu’on aura dit à un boy sur le paquebot, vous apportant un grog : « John, vous avez une casquette qui vous va bien ». L’esprit en tout ceci est plus prompt que la chair. Est-ce que le Banquet de Platon n’a pas été commenté en dépit de la justice ? L'amitié de disciple à maître doit-elle donc être imputée à crime ? Les Grecs, plus délicatement pourvus que nous de sensations et de sentiments, admettaient et pratiquaient l’amour unisexuel, dégagé de toute visée charnelle. Il est impossible que tous ces grands esprits aient été des pourceaux. Qu’il y ait eu des hommes dépravés, des débauchés cherchant des raffinements, des complications, des interversions dans les plaisirs des sens, c’est certain. Les empereurs, les rois, les despotes orientaux, on peut les abandonner. Le commun des viveurs d'Athènes ou de Rome pareillement. Il n'y a pas à se méprendre sur les mœurs décrites par le Marseillais Pétione Arbiter. Mais de même que dans nos romans, dans nos pièces, se rencontrent des crimes, des attentats qui, pour se reproduire ici et là dans la réalité, ne sont cependant point l’ordinaire événement de notre existence, il est permis de croire que les vices décrits avec plus ou moins d’indulgence par les auteurs étaient exceptionnels, et non un état endémique. Encore moins faut-il accuser les écrivains de les avoir pratiqués. Un romancier peut entasser dans ses conceptions les viols, les adultères, les incendies et les empoisonnements sans qu’il soit permis de lui attribuer une scélératesse susceptible d’exécuter ce qu'il narre. Le juge anglaise a eu raison de déclarer qu'on avait trop parlé littérature au tribunal. C’est l’homme et non l’écrivain qu'on jugeait.

Toute la raison répugne à admettre que Socrate, contre lequel la postérité pédante a perpétué la calomnie qui lui valut la ciguë, qu’Epaminondas, le pur héros qui aimait un certain Mycitos, que les deux vaillants guerriers virgiliens Nisus et Euryale, que le légion thébaine tout entière, cette phalange d’immortels patriotes, n’aient été qu’une bande de drôles dépravés. L’amitié grecque n’était pas l’amour infâme des lords et des petits télégraphistes. L’Iliade, repose toute entière sur les relations chères qui unissaient Achille à Patrocle. C’est pour venger son ami que l’invincible Achéen oublie son ressentiment, rompt son serment, saute sur ses armes et va combattre Hector et ruiner Troie. Achille, un collègue de ces polissons efféminés qui font chanter les déséquilibrés de l’amour ! Les trois cents superbes soldats qui formaient le bataillon sacré et tombèrent à Chéronée pour la patrie, un ignoble harem d’êtres dégradés ! Non, cela révolte et ne peut être vrai ! Nos érudits se sont abusés. Ils ont imité, en commentant les classiques, ce personnage femelle de Zola, Mme Levrat, qui devinait dans la phrase la plus simple un sous-entendu obscène. Oscar Wilde, pour sa défense, s’est recommandé de l’Ancien Testament. N’est-il pas dit, au livre des rois, que David aimait Jonathas comme l’on aime son âme ? Et Saül, qui avait, lui aussi, le soupçon prompt, ne reprochait-il pas à son fils comme un crime cette amitié ?

L’accusé aurait pû invoquer également le verset 23 du chap. 13 du Nouveau Testament où on nous montre « l’un des apôtres que Jésus aimait reposant sur son sein ».

On a été injuste envers cette lumineuse antiquité dont pas un des dieux, car l’épisode de Ganymêde ne prouve rien, ne fut gratifié du vice pratiqué à Londres. Et les divinités de l'Olympe reflétaient l’humanité, partageaient ses passions, se mêlaient à ses combats, à ses amours.

Il n’est pas sûr du tout qu’Oscar Wilde soit accusé à tort, mais il est certain qu’on a calomnié Socrate, Platon, Achille, Patrocle, Nisus et Euryale, la légion des héros thébains et le plus mignon des apôtres.

Highlighted DifferencesMatch: 87.0%