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Le Gaulois - Monday, April 8, 1895
Sait-on que M. Oscar Wilde, l'esthète anglais autour duquel il est mené si grand tapage de l'autre côté de la Manche, descend du romancier Charles Mathurin, l'ami de Gœthe, de Byron et de Walter Scott, qui écrivit Melmoth, dont Balzac et Baudelaire se montraient si chaleureusement enthousiastes ?
Le père d'Oscar Wilde, sir William Wilde, était un homme de lettres distingué. Il a laissé des travaux d'archéologie dont les spécialistes disent grand bien.
Quant à lady Wilde, sa mère, elle est une manière de poète national irlandais, au même titre que Mickiewicz et Krasinski pour la Pologne. Ses ouvrages sont signés du nom de Speranza.
Le salon de lady Wilde, à Londres, fut longtemps l'un des plus recherchés pour l'esprit et aussi pour le caractère hautement artistique de la maîtresse de maison.
* * *
M. Oscar Wilde eut une jeunesse studieuse, et à Dublin d'abord, puis à l'Université d'Oxford il a laissé le souvenir d'un élève très brillant pour qui la conquête de tous les grades et diplômes fut toujours chose aisée.
Il appartenait encore à Magdalen-Collège lorsqu'il provoqua le mouvement « esthétique » qui devait si mal tourner pour lui.
Marié et père de deux enfants, M. Oscar Wilde est un fort beau garçon, grand causeur et plus grand fumeur encore. On raconte que sur son bureau, dans sa maison de Chelsea, il y a toujours une boite de cinq cents cigarettes.
Du reste, sa première question, quand on l'arrêta, fut celle-ci : « Pourrai-je fumer ? »
Ajouterons-nous que ses amis du monde des lettres parisien étaient à cent lieues de le soupçonner « esthète » à ce point.
L’Éclair - Tuesday, April 9, 1895
Du Gaulois :
M. Oscar Wilde eut une jeunesse studieuse, et à Dublin d’abord, puis à l’Université d’Oxford il a laissé le souvenir d’un élève très brillant pour qui la conquête de tous les grades et diplômes fut toujours chose aisée.
Il appartenait encore â Magdalen-Collège lorsqu’il provoqua le mouvement « esthétique » qui devait si mal tourner pour lui.
Marié et père de deux enfants, M. Oscar Wilde est un fort beau garçon, grand causeur et plus grand fumeur encore. On raconte que sur son bureau, dans sa maison de Chelsea, il y a toujours une boite de cinq cents cigarettes.
Du reste, sa première question, quand on l’arrêta, fut celle-ci : « Pourrai-je fumer ? »
Ajouterons-nous que ses amis du monde des lettres parisien étaient à cent lieues de le soupçonner « esthète » à ce point.