ÉCHOS DE PARIS

Sait-on que M. Oscar Wilde, l'esthète anglais autour duquel il est mené si grand tapage de l'autre côté de la Manche, descend du romancier Charles Mathurin, l'ami de Gœthe, de Byron et de Walter Scott, qui écrivit Melmoth, dont Balzac et Baudelaire se montraient si chaleureusement enthousiastes ?

Le père d'Oscar Wilde, sir William Wilde, était un homme de lettres distingué. Il a laissé des travaux d'archéologie dont les spécialistes disent grand bien.

Quant à lady Wilde, sa mère, elle est une manière de poète national irlandais, au même titre que Mickiewicz et Krasinski pour la Pologne. Ses ouvrages sont signés du nom de Speranza.

Le salon de lady Wilde, à Londres, fut longtemps l'un des plus recherchés pour l'esprit et aussi pour le caractère hautement artistique de la maîtresse de maison.

* * *

M. Oscar Wilde eut une jeunesse studieuse, et à Dublin d'abord, puis à l'Université d'Oxford il a laissé le souvenir d'un élève très brillant pour qui la conquête de tous les grades et diplômes fut toujours chose aisée.

M. Oscar Wilde eut une jeunesse studieuse, et à Dublin d’abord, puis à l’Université d’Oxford il a laissé le souvenir d’un élève très brillant pour qui la conquête de tous les grades et diplômes fut toujours chose aisée.

Il appartenait encore à Magdalen-Collège lorsqu'il provoqua le mouvement « esthétique » qui devait si mal tourner pour lui.

Il appartenait encore â Magdalen-Collège lorsqu’il provoqua le mouvement « esthétique » qui devait si mal tourner pour lui.

Marié et père de deux enfants, M. Oscar Wilde est un fort beau garçon, grand causeur et plus grand fumeur encore. On raconte que sur son bureau, dans sa maison de Chelsea, il y a toujours une boite de cinq cents cigarettes.

Marié et père de deux enfants, M. Oscar Wilde est un fort beau garçon, grand causeur et plus grand fumeur encore. On raconte que sur son bureau, dans sa maison de Chelsea, il y a toujours une boite de cinq cents cigarettes.

Du reste, sa première question, quand on l'arrêta, fut celle-ci : « Pourrai-je fumer ? »

Du reste, sa première question, quand on l’arrêta, fut celle-ci : « Pourrai-je fumer ? »

Ajouterons-nous que ses amis du monde des lettres parisien étaient à cent lieues de le soupçonner « esthète » à ce point.

Ajouterons-nous que ses amis du monde des lettres parisien étaient à cent lieues de le soupçonner « esthète » à ce point.

ECHOS OF PARIS

Do we know that Mr. Oscar Wilde, the English aesthete around whom so much noise is made on the other side of the Channel, is descended from the novelist Charles Mathurin, the friend of Goethe, Byron and Walter Scott, who wrote Melmoth, of whom Balzac and Baudelaire were so warmly enthusiastic?

Oscar Wilde's father, Sir William Wilde, was a distinguished man of letters. He left archeological works of which the specialists speak highly.

As for Lady Wilde, her mother, she is a kind of Irish national poet, just like Mickiewicz and Krasinski for Poland. His works are signed with the name of Speranza.

Lady Wilde's salon in London was for a long time one of the most sought after for the spirit and also for the highly artistic character of the mistress of the house.

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Mr. Oscar Wilde had a studious youth, and first in Dublin, then at the University of Oxford, he left the memory of a very brilliant student for whom the conquest of all grades and diplomas was always easy.

He still belonged to Magdalen-Collège when he provoked the "aesthetic" movement which was to turn out so badly for him.

Married and father of two children, Mr. Oscar Wilde is a very handsome boy, a great conversationalist and an even bigger smoker. It is said that on his desk in his house in Chelsea, there is always a box of five hundred cigarettes.

Besides, his first question, when he was arrested, was this: "Can I smoke?" »

Let us add that his friends in the world of Parisian letters were far from suspecting him "aesthete" at this point.

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