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Le Petit moniteur universel - Wednesday, May 1, 1895
Londres, 29 avril.
La cour d'assises a continué les débats de l’affaire Wilde-Taylor.
Le défilé des témoins recommence. On entend M. Migge, masseur au Savoy-Hôtel, Mme Cotter, femme de chambre, et Mme Derkins, femme de charge.
Le sergent détective Paris raconte l’arrestation de Taylor; l’inspecteur de police Richard raconte celle d’Oscar Wilde. Nous connaissons déjà ces deux récits.
On dépose des documents originaux trouvés dans une caisse à chapeau chez Taylor.
Il y a un chèque pour Wood, plusieurs chèques de 30 shillings et de deux livres au nom de Mavor, divers télégrammes donnant des rendez-vous, etc.
Le ministère public procède ensuite à la lecture des interrogatoires de Wilde lors du procès Queensberry. Après cette lecture, l'audience est renvoyée à demain.
L'Echo de Paris - Wednesday, May 1, 1895
Notre correspondant nous télégraphe de Londres:
Les débats de cette répugnante affaire continuent aujourd'hui, et il reste toujours impossible d'analyser les dépositions des témoins.
M. Migge, masseur au Savoy-Hôtel, et Marguerite Cottar, femme de chambre au même hôtel à l'époque où Wilde y habitait, ont donné les détails les plus précis sur les pratiques auxquelles se livrait Oscar Wilde et sur les scènes qui se passaient dans la chambre qu'il occupait.
Dans un contre-interrogatoire, Marguerite Cottar déclare qu'elle ne connaissait pas Wilde avant sa venue au Savoy-Hôtel où elle resta un mois.
Miss Derkins, femme de charge, confidente du témoin précédent, vient confirmer ces déclarations.
Le sergent détective Paris raconte l'arrestation de Taylor; l'inspecteur de police Richard raconte celle d'Oscar Wilde.
On dépose des documents originaux trouvés dans une caisse à chapeaux chez Taylor.
Il y a un chèque pour Wood, plusieurs chèques de 30 shellings et de deux livres au nom de Mavor, divers télégrammes donnant des rendez-vous, etc.
Une discussion s'engage pour savoir s'il faut donner lecture des interrogatoires de Wilde lors du procès Queensberry, qui a donné lieu à toute cette affaire.
Cette lecture ayant été ordonnée, M. Gill, ministère public, la commence, malgré les observations des défenseurs dex deux accusés.
L'affaire est renvoyée à aujourd'hui.