La République radicale - Saturday, June 8, 1895

Aussitôt qu’il a été soumis au hard labour, Wilde est tombé dans un état d’agitation et de surexcitation nerveuse confinant à la folie.

Lorsqu’après les formalités de l’écrou il fut remis entre les mains du barbier de la prison de Pentonville, qui se mit en devoir de lui tondre la tête, il êut une première attaque de nerfs si violente, qu’on craignit qu’il allait devenir épileptique.

Toutefois, la crise étant calmée, on passa outre et le prisonnier, ayant revêtu sa livrée de convict, fut conduit dans sa cellule et forcé de s’atteler au tread mill, dont on connaît l’ingénieuse et tortionnaire installation. Là, le malheureux ne tarda pas à éprouver une nouvelle attaque, si terrible, cette fois, qu’on fut forcé de le retirer de la roue de torture et de le retirer de la roue de torture et de le transporter dans une cellule capitonnée, où se déclarèrent chez le patient tous les symptômes de la folie furieuse. Wilde n’a plus recouvré la raison.

D’autre part, sur Edward Clarke, l’avocat du condamné, saisira la première occasion pour introduire devant la cour criminelle une motion aux fins d’établir l’irrégularité de la procédure qui a fini par la condamnation de son client.

Le Peuple - Friday, June 7, 1895

L'horrible supplice auquel la loi anglaise a voué Oscar Wilde, supplice fait pour révolter les honnêtes gens les plus impitoyables pour les faiblesses d'autrui, n'a pas tardé produire ses effets.

Aussitôt qu'il a été soumis au hard labour, Wilde est tombé dans un état d'agitation et de surexcitation nerveuse confinant à la folie.

Lorsqu'après les formalités de l'écrou il fut remis entre les mains du barbier de la prison de Pentonville, qui se mit en devoir de lui tondre la tête, il eut une première attaque de nerfs, si violente qu'on craignit qu'il allait devenir épileptique.

Toutefois, la crise étant calmée, on passa outre et le prisonnier ayant revêtu sa livrée de convict fut conduit dans sa cellule et forcé des'atteleler au tread-mill, dont nous avont dit l'ingénieuse et tortionnaire installation. Là, le malheureux ne tarda pas à éprouver une nouvelle attaque, si terrible cette fois, qu'on fut forcé de le retirer de la roue de torture et de le transporter dans une cellule capitonnée où se déclarèrent chez le patient tous les symptômes de la folie furieuse.

Les derniers avis nous apprennent que depuis, Wilde n'a plus recouvré la raison. Les bourreaux seront même forcés de lâcher leur proie qui sera transférée, sans doute, dans une maison de santé.

D'autre part on apprend que sir Edward Clark, l'avocat du condamné, saisira la première occasion pour introduire devant la cour criminelle une motion aux fins d'etablir l'irrégularité de la procédure qui a fini par la condamnation de son client.

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