L'Abeille de la Nouvelle-Orléans - Friday, November 29, 1895

On écrit de Londres :

Oscar Wilde, don’t le comparution avait été reculée en septembre dernier, a été amené devant la cour des faillites, l’audience tenue par le registrar […], pour un interrogatoire qu’il était impossible de lui éviter. Per de monde dans le prétoire, aucun journal n’ayant annoncé la cause. On avait accordé au condamné de se présenter sans l’uniforme des prisons ; il était vêtu d’un petit chapeau de soie.

Oscar Wilde est méconnaissable. Sa barbe a poussé, ses chevaux et sa moustache sert broussailleux, et son visage d’une pâleur jaune, aucune une obésité inaladive. Il a prie place dans la stalle affectuée aux débiteurs non détenus et a répondu d’une voix sourde, tête basse aux questions qui lui ont été posées.

On sait que le marquis de Queensberry reste le plus tenace créancier de Wilde, pour une somme de 16,925 francs, restant due sa remboursement des frais de justice. Un autre créancier, M. George Alexander, du Saint-James Theatre, figurait dans le passif pour une somme de 10,375 francs, eu reliquat de 37,5000 francs prêtés par lui au condamné. M. George Alexander se dit couvert par une délégation sur les droits d’auteur éventuels d’Oscar Wilde.

Le condamné, après avoir énoncé les noms d’Oscar Fingall O’Flahertie Wills Wilde, a reconnu ne plus posséder dans le présent que le produit de ses oeuvres et, dans l’avenir, qu’une pension à toucher depuis la mort de sa femme jusqu’à la majorité de ses enfants. Personnellement, il se trouve setnellement hors d’état de payer ses créanciers.

Aucun des arrangements annoncés en septembre n’ayant été régularisé, le registrar a prononcé la faillite. Oscar Wilde a été reconduit immédiatement à la prison de Wandsworth.

Le Temps - Thursday, November 14, 1895

On nous écrit de Londres, 12 novembre :

Oscar Wilde, dont la comparution avait été reculée en septembre dernier, a été amené ce matin devant la cour des faillites, à l'audience tenue par le registrar Linklater, pour un interrogatoire qu'il était impossible de lui éviter. Peu de monde dans le prétoire, aucun journal n'ayant annoncé la cause. On avait accordé au condamné de se présenter sans l'uniforme des prisons il était vêtu d'un pardessus gris sombre et coiffé d'un petit chapeau de soie.

Oscar Wilde est méconnaissable. Sa barbe a poussé, ses cheveux et sa moustache sont broussailleux, et son visage, d'une pâleur jaune, accuse une obésité maladive. Il a pris place dans la stalle affectée aux débiteurs non détenus et a répondu d'une voix sourde, tête basse, aux questions qui lui ont été posées.

On sait que le marquis de Queensberry reste le plus tenace créancier de 'Wilde, pour une somme de 16,925 francs, restant due au remboursement des frais de justice. Un autre créancier, M. George Alexander, du Saint-James Theatre, figurait dans le passif pour une somme de 10,375 francs, en reliquat de 37,500 francs prêtés par lui au condamné. M. George Alexander se dit couvert par une délégation sur les droits d'auteur éventuels d'Oscar Wilde.

Le condamné, après avoir énoncé ses noms d'Oscar Fingall O'Flahertie Wills Wilde, a reconnu ne plus f posséder dans le présent que le produit de ses œuvres et, dans l'avenir, qu'une pension à toucher depuis la mort de sa femme jusqu'à la majorité de ses enfants. Personnellement, il se trouve actuellement hors d'état de payer ses créanciers.

Aucun des arrangements annoncés en septembre n'ayant été régularisé, le registrar a prononcé la faillite. Oscar Wilde a été reconduit immédiatement à la prison de Wandsworth.

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