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Paris - Monday, April 8, 1895
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Londres.-- La première audience du procès de M. Oscar Wilde a d'abord expliqué au public que l'accusé avait préparé sa fuite; il avait changé d'hotel et était porteur d'un paquet de banknotes.
Le procès de M. Oscar Wilde a commencé, hier, devant le tribunal de police de Bow-Street. L’accusé avait préparé sa fuite ; il avait changé d’hôtel et était porteur d’un paquet de banknotes.
Taylor, l'individu qui mettait des jeunes gens suspects en rapport avec M. Wilde, a été ensuite amené devant le tribunal. Puis les temoins ont défilé et tous ils ont confirmé le récit des faits honteux déjà confessés aux avoués du marquis de Queensberry.
Le jeune Parker, un valet sans emploi, fut présenté, avec son frère le groom, à M. Wilde par Taylor; ils dînèrent ensemble en cabinet particulier, et, après force libations au champagne, Parker accompagna l'écrivain à l'hôtel Savoy. Ils devaient y avoir tous deux plusieurs tête-à-tête qui rapportaient au jeune valet de 50 à 75 francs en moyenne... Wood raconte à peu près la même histoire, seulement, plus avisé que Parker, il rompit bientôt ses relations avec de « pareilles gens ». Puis c'est le tour du masseur de l'hôtel Savoy, dont les accusations contre M. Wilde sont confirmées par une femme de chambre. Voici enfin Mme Grant, propriétaire de la maison jadis habitée, à Little College street, par Taylor, qui dépose que ce personnage recevait fréquemment des jeunes gens dans un élégant déshabillé « tel qu'une petite maîtresse »...
A la fin d'une des dépositions, le ministère public fait cette remarque: « Nous sommes ici pour nous occuper de l'affaire Wilde. Mais je crois savoir que d'autres personnes assistaient aux réunions dont on vient de parler. » C'est ce qu'a confirmé le témoin, qui a signalé la départ de deux d'entre elles pour le continent.
L'affaire a été renvoyée à jeudi. Le juge a refusé de mettre l'accuse et ses complices en liberté provisoire sous caution.
Le juge a refusé de mettre l’accusé et ses complices en liberté provisoire sous caution.
Les journaux se font l'écho des rumeurs les plus sensationnelles et il est inutile de dissimuler qu'on se demande un peu partout sur quelle illustration la foudre va tomber; il est notamment question de l'arrestation d'un haut personnage qui serait, paraît-il, compromis dans la mème affaire.