CHRONIQUE DES TRIBUNAUX
TRIBUNAL DE BOW-STREET: Le procès Oscar Wilde.
(Par dépêche)

Londres, 11 avril.

A la suite des incidents de la première audience, dont nous avons rendu compte, nous annoncions que des poursuites allaient être intentées contre M. Oscar Wilde.

Il a comparu aujourd'hui devant le tribunal de Bow-Street, présidé par sir John Bridge. Un public très nombreux et aussi quelque peu bruyant a envahi la petite salle d'audience, dans laquelle se règlent d'ordinaire les affaires d'extradition, trop exiguë aujourd'hui pour un procès à sensation.

Les deux accusés, Oscar Wilde et Taylor, devront-ils être renvoyés devant les assises criminelles?

Telle est la question à laquelle doit répondre le juge.

Taylor est poursuivi comme complice, et l'accusation lui reproche d'avoir favorisé par de coupables complaisances la scandaleuse inconduite de M. Oscar Wilde.

Ce dernier est très abattu. Il n'a plus l'indifférente assurance des premiers jours. Il est extrêmement pâle et toute sa physionomie semble torturée par l'inquiétude.

Taylor, au contraire, a conservé une bonne humeur dédaigneuse, une faconde cynique qui semble dénoter une absence absolue de conscience et de dignité. Sir Edward Clarcke, l'avocat de M. Oscar Wilde, dès le début de l'audience, a déclaré renoncer à l'audition de tous témoins.

C'est M.Newton, avocat de Taylor, qui, suivant la coutume anglaise, va poser les questions aux témoins.

Le premier, Charles Parker, déclare que Taylor lui a demandé s'il voudrait être présenté a M. Wilde.

Il a répondu affirmativement.

Il avoue, d'ailleurs, s'être déjà soumis aux sollicitations d'autres personnes que M. Wilde et, le délit une fois commis, s'être, après coup, rendu complice d'un fort chantage.

Un comédien, Atkins, lui succède à la barre.

Il a vingt-deux ans. Au mois de novembre 1893, il fut invité a dîner, au restaurant de l'hôtel de Florence.

Il a vingt-deux ans. Au mois de novembre 1892, il fut invité à diner an restaurant de l'hotel de Florence.

— J’ai vingt-deux ans. Au mois de novembre 1892, je fus invité à dîner au restaurant de l’hôtel de Florence.

Au mois de novembre 1892, il fut invité à dîner au restaurant de l’hôtel de Florence.

Là, il rencontra Oscar Wilde, Taylor et deux autres personnes. C'était la première fois qu'il voyait Oscar Wilde. Celui-ci lui demanda d'aller à Paris avec lui en qualité de secrétaire particulier. Ils partirent deux jours après, descendirent dans un hôtel du boulevard des Capucines, où ils prirent deux chambres contiguës. Le lendemain, après avoir déjeuné dans un café, Wilde le conduisit chez un coiffeur où il lui fit couper et friser les cheveux.

Au moi de novembre 1892, il fut invité à dîner au restaurant de l'hôtel de Florence. Là, il rencontra Oscar Wilde, Taylor et deux autres personnes. C'était la première fois qu'il voyait Oscar Wilde. Celui-ci lui demanda d'aller à Paris avec lui en qualité de secrétaire particulier. Ils partirent deux jours après, descendirent dans un hôtel du boulevard des Capucines où ils prirent deux chambres contiguës. Le lendemain, après avoir déjeuné dans un café, Wilde le conduisit chez un coiffeur où il lui fit couper et friser les cheveux. Ils soupèrent ensemble dans la soirée.

Au mois de novembre 1892, il fut invité à dîner au restaurant de l’hôtel de Florence. Là, il rencontra Oscar Wilde, Taylor et deux autres personnes. C’était la première fois qu’il voyait Oscar Wilde. Celui-ci lui demanda d’aller à Paris avec lui en qualité de secrétaire particulier. Ils partirent deux jours après, descendirent dans un hôtel du boulevard des Capucines où ils prirent deux chambres contiguës. Le lendemain, après avoir déjeuné dans un café, Wilde le conduisit chez un coiffeur où il lui fit couper et friser les cheveux. Ils soupèrent ensemble dans la soirée.

D'autres témoins, tels qu'un nommé Shelly, en des termes auxquels il nous est impossible de faire même allusion, étalent avec complaisance leur propre turpitude. Qu'il nous suffise de dire que la lumière est faite dans ce triste procès; jamais faits plus scandaleux n'auront été établis avec un tel luxe de preuves. Sir John Bridge a refusé de mettre les prévenus en liberté sous caution et a renvoyé à huitaine la continuation des débats.

MAITRE Z...

CHRONICLE OF THE COURTS
BOW-STREET COURT: The Oscar Wilde Trial.
(By dispatch)

London, April 11.

Following the incidents of the first hearing, which we have reported, we announced that proceedings were going to be brought against Mr. Oscar Wilde.

He appeared in Bow Street Court today, presided over by Sir John Bridge. A very large and also somewhat noisy audience invaded the small courtroom, in which extradition cases are usually settled, too cramped today for a sensational trial.

The two defendants, Oscar Wilde and Taylor, will they have to be referred to the criminal assizes?

This is the question the judge must answer.

Taylor is prosecuted as an accomplice, and the prosecution accuses him of having favored by culpable complacency the scandalous misconduct of Mr. Oscar Wilde.

This one is very dejected. He no longer has the indifferent assurance of the first days. He is extremely pale and his whole face seems tortured with worry.

Taylor, on the contrary, has retained a dismissive good humor, a cynical eloquence which seems to denote an absolute absence of conscience and dignity. Sir Edward Clarke, Mr. Oscar Wilde's lawyer, from the start of the hearing, declared that he would not hear any witnesses.

It is Mr. Newton, Taylor's lawyer, who, according to English custom, will put the questions to the witnesses.

The first, Charles Parker, states that Taylor asked him if he would like to be introduced to Mr. Wilde.

He answered in the affirmative.

He admits, moreover, to having already submitted to the solicitations of people other than Mr. Wilde and, once the offense has been committed, to have, after the fact, made himself an accomplice to strong blackmail.

An actor, Atkins, succeeds him at the helm.

He is twenty-two years old. In November 1893, he was invited to dinner at the restaurant of the Hotel de Florence.

There he met Oscar Wilde, Taylor and two other people. It was the first time he had seen Oscar Wilde. He asked her to go to Paris with him as private secretary. They left two days later, stayed at a hotel on the Boulevard des Capucines, where they took two adjoining rooms. The next day, after having lunch in a café, Wilde drove him to a hairdresser where he had his hair cut and curled.

Other witnesses, such as one named Shelly, in terms to which we cannot even allude, complacently display their own turpitude. Suffice it to say that light is shed in this sad trial; never have more scandalous facts been established with such a wealth of evidence. Sir John Bridge refused to release the defendants on bail and postponed the continuation of the proceedings to a week.

MASTER Z...

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