Le Gaulois - Monday, April 15, 1895
This report was originally published in French. Machine translations may be available in other languages.
LA POLICE DES MOEURS
Nous l'avons échappé belle. Comme le rappelait le Gaulois récemment, Oscar Wilde nous avait menacés, il y a deux ans, de se faire Français pour châtier la censure anglaise du crime d'avoir interdit une de ses pièces. Tout est bien qui finit bien. La naturalisation de cet auteur dramatique, qui n'aurait rien de ce qu'il faut pour aborder après Molière le sujet du Misanthrope, nous a été épargnée. Son ingrate patrie aura ses os. Qu'elle les garde !
Au surplus, soyons de bon compte. Wilde serait devenu Français que le mal n'eût pas été grand pour nous. Le vice monstrueux dont cet homme a été convaincu n'est pas de ceux qui étendent leur lèpre autour d'eux. On me permettra de ne pas insister sur un sujet aussi délicat, mais il est consolant de penser que ces turpitudes, sont purement individuelles, étant d'essence physiologique et presque le résultat d'une fatalité de constitution physique. Pour cette cause, l'Angleterre n'a pas besoin de se défendre en rappelant qu'Oscar Wilde est Irlandais. Elle s'expose à ce qu'on lui réponde que Wellington était également le fils de la verte Erin. La vérité est que les Wilde constituent des phénomènes heureusement rares sous toutes les latitudes. Le pays qui leur a donné naissance n'est pas responsable de leurs nauséabonds faits et gestes.
En revanche, tous les pays sont responsables des scandales qui se passent dans les rues de leurs cités, car ils se doivent à eux-mêmes, ils doivent aux étrangers leurs hôtes de leur épargner certains spectacles offensants pour la pudeur. Une ville est justiciable de cette règle que j'ai vu afficher, aux temps de ma jeunesse, à la porte des bals publics : « Une tenue décente est de rigueur. »
BASTON JOLLIVET.
THE MORES POLICE
We had a narrow escape. As the Gaul recalled recently, Oscar Wilde had threatened us, two years ago, to become French to punish the English censorship for the crime of having banned one of his plays. All's well That ends well. The naturalization of this playwright, who would have nothing of what it takes to tackle the subject of the Misanthrope after Molière, has been spared us. His ungrateful homeland will have his bones. Let her keep them!
Besides, let's be on the safe side. Wilde would have become French if the harm had not been great for us. The monstrous vice of which this man has been convinced is not of those who spread their leprosy around them. Allow me not to insist on such a delicate subject, but it is consoling to think that these turpitudes are purely individual, being of physiological essence and almost the result of a fatality of physical constitution. For this cause, England does not need to defend itself by recalling that Oscar Wilde is Irish. She exposes herself to being told that Wellington was also the son of the green Erin. The truth is that the Wilde are fortunately rare phenomena at all latitudes. The country that gave birth to them is not responsible for their nauseating actions.
On the other hand, all the countries are responsible for the scandals which occur in the streets of their cities, because they owe it to themselves, they owe to the foreigners their hosts to spare them certain offensive spectacles for the decency. A city is subject to this rule which I saw displayed, in the days of my youth, at the door of public balls: "Decent dress is de rigueur." »
BASTON JOLLIVET.