CHRONIQUE DES TRIBUNAUX
COUR CRIMINELLE DE LONDRES. -- L'affaire Oscar Wilde.

C'est hier qu'ont commencé, devant la cour criminelle de Londres, les débats définitifs de cette triste affaire, la décision du tribunal d'instruction de Bow-Street ayant donné au jury la tâche d'apprécier les actes d'immoralité reprochés a M. Oscar Wilde et à son complice Taylor. Une foule nombreuse assiégeait les abords de la cour et, les portes a peine ouvertes, a essayé d'envahir la salle d'audience. Il n'a fallu rien moins que la sévérité d'une consigne exceptionnelle pour empêcher un véritable scandale de se produire. Des cartes spéciales avaient été distribuées, et les privilégiés seuls ont pu assister aux débats.

MM. Horace Avory et Gill remplissaient l'office de ministère public. M. Oscar Wilde était assisté de sir Edward Clarke et de deux autres avocats; M. Taylor, de deux défenseurs.

M. Horace Avory et M. Gill remplissent l'office de ministère public. Wilde est défendu par sir Edward Clarke et deux autres avocats. Taylor a deux défenseurs.

M. Horace Avory et M. Gill remplissent l’office de ministère public. Wilde est défendu par sir Edward Clarke et deux autres avocats. Taylor a deux défenseurs.

M. Horace Avory et M. Gill remplissent l'office de Ministère public. Wilde est défendu par sir Edward Clarke et deux autres avocats. Taylor a deux défenseurs.

M. Horace Avory et M. Gill remplissent l’office de ministère public. Wilde est défendu par sir Edward Clarke et deux autres avocats.

La plus grande partie de cette première audience a été consacrée à la lecture de l'acte d'accusation, qui ne contient pas moins de vingt-cinq faits délictueux relevés à la charge des accusés.

M. Oscar Wilde, qui est fort maigri et très changé, a écouté cette lecture dans une attitude des plus abattues; Taylor, lui, semblait moins ému.

M. Gill a exposé l'accusation, et les mêmes témoins, dont nous avons déjà reproduit en partie les explications, lors de leur comparution devant le tribunal de Bow-Street, ont été appelés à déposer devant la cour mais le président a exigé d'eux la relation de détails tellement précis qu'il nous est véritablement impossible d'y faire la moindre allusion. L'audience a été renvoyée à aujourd'hui, pour la suite des débats.

CHRONICLE OF THE COURTS
LONDON CRIMINAL COURT. -- The Oscar Wilde affair.

It was yesterday that the final hearings of this sad affair began before the London criminal court, the decision of the Bow Street magistrate's court having given the jury the task of assessing the acts of immorality to Mr. Oscar Wilde and his accomplice Taylor. A large crowd besieged the outskirts of the court and, the doors barely opened, tried to invade the courtroom. It took nothing less than the severity of an exceptional instruction to prevent a real scandal from occurring. Special cards had been distributed, and only the privileged were able to attend the debates.

MM. Horace Avory and Gill fulfilled the office of public prosecutor. Mr. Oscar Wilde was assisted by Sir Edward Clarke and two other lawyers; Mr. Taylor, of two defenders.

The greater part of this first hearing was devoted to the reading of the indictment, which contains no less than twenty-five criminal acts charged to the defendants.

Mr. Oscar Wilde, who is very thin and very changed, listened to this reading in a most dejected attitude; Taylor, he seemed less moved.

Mr. Gill laid down the accusation, and the same witnesses, whose explanations we have already reproduced in part, when they appeared before the court at Bow-Street, were called to give evidence before the court, but the president demanded to them the relationship of details so precise that it is truly impossible for us to make the slightest allusion to them. The hearing was adjourned to today for further hearings.

Document matches
None found