La Patrie - Wednesday, April 10, 1895

Londres, 9 avril. — Lord Alfred Douglas a rendu hier de nombreuses visites mystérieuses aux ministères. Dans la soirée, il est allé au Home office, où il a eu un long entretien avec un haut fonctionnaire.

Le bruit court que Wilde se serait décidé à faire des révélations et qu'un personnage des plus influents serait mêlé à cette ignoble affaire.

Les journaux d’hier se font l’écho des rumeurs les plus sensationnelles et il est inutile de dissimuler qu'on se demande un peu partout sur quelle illustration la foudre va tomber ; il y a assurément de l’orage dans l’air.

Un journal fait les remarques suivantes :

Sir Edward Clarke, solliciter général de la dernière administration conservatrice, l’un des chefs du parti clérical anglican à la Chambre des communes, a représenté, on le sait, M. Wilde dans le procès en diffamation intenté par ce dernier à lord Queensberry. Sir Edward Clarke s'offre encore — et gratuitement — à défendre M. Wilde.

Or, par une coïncidence regrettable, en ce moment-ci, la cour des divorces examine la demande en restitution des droits conjugaux formulée par la comtesse Russell. Celle-ci avait, pour la défense de sa cause, quand elle intentait un procès en divorce contre son mari, accusé celui-ci du même crime imputé à M. Wilde. Elle n'avait porté cette accusation que sur les conseils de sir Edward Clarke, son défenseur. Décidément, sir Edward Clarke a la spécialité de ces sortes de procès, — un peu fréquents en Angleterre, ce nous semble.

Jolie société

Au cours du procès, l'avocat du marquis de Queensberry a fait un curieux tableau de l’antre bizarre établi par Wilde dans Little-College Street.

Les rideaux de l’appartement étaient toujours baissés et de plus les fenêtres étaient masquées par d'épaisses et riches tentures. Les chambres étaient somptueusement meublées. Des parfums variés y entretenaient une atmosphère capiteuse et irritante. Jamais la lumière du jour n’y pénétrait. Les pièces étaient éclairées aux bougies ou au gaz.

A l’énumération des amis d'Oscar Wilde, l'avocat du marquis a ajouté deux domestiques, un certain Charley Parker et un autre du nom de Scarfe.

En présence de ces révélations, on se rend compte de l'animosité du marquis contre M. Oscar Wilde, et du moyen assez désespéré auquel il a eu recours pour arracher son fils à l'influence d’une personnalité manifestement compromettante.

Un aimable fils

Voici une preuve de la pernicieuse influence qu’Oscar Wilde exerçait sur lord Douglas.

Celui-ci écrivait à son père :

Comme vous me retournez mes lettres non ouvertes, je suis obligé de vous envoyer une carte postale. Je vous écris pour vous informer que je considère vos absurdes menaces avec la plus complète indifférence. Depuis votre dernier esclandre à la maison d'Oscar Wilde, je me suis fait un point d’honneur de me montrer avec lui dans un grand nombre d’établissements publics, tels que le Berkeley, les Willis’s Rooms, le Café Royal, etc., etc., et je continuerai à me rendre dans ces établissements quand et avec qui il me plaira. Je suis majeur et mon propre maître. Vous m’avez désavoué au moins une douzaine de fois et m’avez très misérablement privé de monnaie. Voilà pourquoi vous n'avez aucune autorité, aucun droit sur moi, ni légal ni moral.

Si Oscar Wilde vous poursuivait pour diffamation devant les tribunaux criminels, vous seriez condamné à sept ans de servitude pénale pour vos outrageantes calomnies. Quoique je vous déteste au plus haut degré, je veux éviter cela pour l’amour de notre famille ; mais, si vous tentez de me molester, je me défendrai avec un revolver chargé, que je porte toujours sur moi, et, si je vous tue ou qu’il vous tue, nous serions complètement justifiés, agissant comme nous le ferions, en cas de légitime défense, contre une violente et dangereuse brute (a violent and dangereux rough), et je crois que, si vous mouriez, il n'y aurait pas beaucoup de monde qui vous regretterait.

Ah! c’est vraiment une chouette famille !pourrait-on s’écrier, et, certes, dans son genre, elle est aussi curieuse que celle d’Alphonse, du Gros-Caillou : Qu’était gentil, qu’on prenait pour un’ fille,Tant il était et caressant et doux !

Hypocrisie anglaise

Il y a un aspect presque comique de ce scandale écœurant. C’est la hâte de la presse anglaise à rendre la France responsable de la gangrène sociale qui vient d’être mise à nu à Londres. « La voilà, l’influence française ! », s’écrient sans rire le Daily Telegraph, le Daily News et autres organes bien pensants. « Vices français », s’écriaient-ils à la suite des révélations du procès Dilke. — « Mœurs françaises », s’écriaient-ils durant la fameuse affaire Colin Campbell. Toujours, l’identique refrain. Faire servir chacune de leurs hontes à la démonstration de leur vertu, — quel patriotisme servi par quel trait de génie ! Il y a une chose qui, décidément, ne péril pas : l'humour britannique.

Tous les journaux anglais ont franchement publié le compte rendu de cette révoltante affaire in extenso, sans faire grâce à leurs lecteurs du plus ignoble de ses détails. Et les lecteurs se ruaient sur les journaux, comme pour un délicieux régal intellectuel. A Paris, on eût plaidé à huis clos. On aurait tout fait pour préserver de pareilles odeurs les narines délicates ; nul père de famille n’eût eu à trembler de voir le journal tomber sous les yeux de ses filles ou de ses fils.

Et les Anglais parlent d’hypocrisie !

L'Indépendence Belge - Tuesday, April 9, 1895

Pouah!...

Et, pourtant, il faut bien en parler de ce krach du poète Oscar Wilde à la Bourse des moeurs. Bouchons-nous le nez, mais regardons. Dans l'intérêt même de la morale, et, peut-être, du mouvement littéraire et artistique, il est utile, nécessaire, de chercher où est l'égout, d'où vient cette nauséabonde odeur qui justifierait cette variante au mot d'Hamlet: There's something rotten in the state of Britain.

D'abord, quelques indications de rappel touchant les deux principaux personnages. Un petit Ecossais agité, un grand seigneur déclassé, un bon coeur mené par un cerveau brûlé, ce marquis de Queensberry, acquitté du chef de fiffamation aux applaudissements de la foule. Grand amateur du "noble art" de la boxe, il a établi, pour les assauts au gant de salle, un code devenu Evangile dans le monde du sport, -- les Queensberry rules. Athée bruyant, fit scandale ensuite en sifflant un soir, au théâtre, un drame religieux du poète lauréat Tennyson. Puis, divorcé, par un jugement qui lui attribuait maint coup de canif dans le contrat. De par notre hybride organisme, les chefs des grandes familles aristocratiques d'Ecosse ne siègent pas de droit, comme ceux d'Angleterre, à la Chambre des lords. Ils sont élus par leurs pairs. La pairie écossais, -- lord Rosebery, Premier ministre, en tête, -- jugea le marquis indigne, pas ses légèretés, de pareil honneur; mais, tenant compte de la vielle noblesse des Douglas-Queensberry, elle envoya, à sa place, à la Chambre haute, l'aîné de ses trois fils. L'orgueil de caste, qui subsite, chez l'excentrique marquis, au milieu de ses fagues, se réveilla et se révolta devant ce soufflet. Il suivit, un jour, lord Rosebery à Hambourg "pour lui infliger une correction". L'autorité allemande dut intervenir pour protéger le Premier ministre d'Angleterre contre l'agression eventuelle d'un émérite boxeur. Elle fit donner à Queensberry sa parole d,honneur de se tenir coi. L'odieuse affaire Wilde, où le marquis de Queensberry a été crâne jusqu'à l'héroïsme, a mis au jour un effroyable drame de famille venant se greffer sur le scandale principal et en accentuer l'horreur. A donner la chair de poule, la lecture, faite au tribunal, de la correspondance échangée entre le père et le fils cadet, lord Alfred Douglas, l'ami intime du poète. Vainement les lettres du marquis sommaient lord Alfred d'avoir à rompre avec un écrivain de moeurs "abominablement louches". Encouragé par sa mère divorcés, qui recevait elle-même Oscar Wilde, le jeune lord Alfred bravait et narguait son père, le traitant, par dépêche télégraphique, de vieux fou. Si bien que le marquis en arrive à lui lancer cette apostrophe tragique: "Immonde reptile, ne t'expose pas à ma cravache! Je m'étais toujours douté que tu n'étais pas mon fils." Et le jeune lord de répondre textuellement: "Si profond que soit mon mépris pour vous, je veux, par égard pour notre famille, éviter le scandale du procès en diffamation que porrait vous intenter mon ami Wilde et qui vous vaudrait sept ans de travaux forcés. Mais ne m'attaquez pas. Je porte toujours sur moi un revolver chargé; s'il nous arrive, à Wilde ou à moi, d'avoir, en état de légitime défense, à vous tuer, nous aurons eu raison à nos propres yeux de débarrasser le monde d'un dangereux voyou tel que vous, dont personne ne pleurait d'ailleurs la mort". Après ce parricide mental, il ne manquait que le parricide de fait. La société anglaise l'a cotoyé. Il n'y a peut-être rien de plus terrible dans Phèdre ou tout le reste de la tragédie antique.

*

D'Oscar Wilde, dont le pinceau de maint peintre de talent a reproduit pour la Royal Academy ou les Salons de Paris, la haute taille, le front chevelu, la bouche sensuelle, dans une face pleine, glabre et presque exsangue, mais dont personne n'a encore complètement portraicturé l'allure nonchalante, le parler à la fois lent, patelin et dédaigneux, obséquieux et hautain, vous savez depuis longtemps beaucoup de choses. Fils d'un baronet irlandais très distingué, brillant élève de l'Université d'Oxford, porté aux nues par les Américains, chez lesquels ils fit ses débuts d'écrivain décadent et de conférencier "esthétique", il revint se fixer et se marier, il y a douze ans, à Londres, où l'on commença par railler l'affectationde ses manières et la précosité de sa littérature, pour finir par lui reconnaître, dans les journaux, une insolence très spirituelle; dans les alons, une élégance indolente et exceptionnellemnt originale; dans les petites coteries, un talent frisant le génie et digne de faire école. L'oeillet peint en vert, qu'il portait invariablement à la coutonnière, que sa cour de disciples portait religieusement aussi, avait pour mission de symboliser son mépris pour la nature, sa paradoxale passion pour l'artificiel. Mais quel biographe analyserait plus parfaitement la psychologie de ce poète à la mode qu'il ne l'a fait lui-même, par réponses épigrammatiques, pendant son interrogatoire!

D. Vous dites avoir 35 ans. N'en avez-vous pas plus de 40? R. Je ne crois pas. D. Cependant vous êtes né le 16 octobre 1854? R. Oui. D. Cela fait 40 ans sonnés... R. Peut-être. Soit! ... hélas!... D. Quel age avait votre ami Parker? R. Je ne sais; je ne tiens pas l'article "recensement". Mais il était jeune: d'où notre attachement. J'adore la jeunesse, son brio, son sinsouciance, son originalité. Je n'aime ni les gens sensés, ni les viellards. D. Mais Parker n'était-il pas un simple domestique? R. Possible. Il était jeune. Cela me suffisait. Le seul prestige de la jeunesse est si merveilleux que je préférerais une conversation d'une demi-heure avec un adolesecnt à ... tenez ... à toute une journée d'interrogatoires devant ce tribunal. D. Et votre ami Fred Atkins, un jeune vaurien, sans profession? R. Précisement. Il avait tout le charme de l'oisiveté. D.Vous avez fréquenté une maison où jamais la lumière du jour ne pénétrait; où les fenêtres étaient masquées de lourdes tentures; l'intérieur éclairé à la lumière artificielle, l'atmosphère chargée du relent des brûles-parfums? R. Et après?...Charmants, les parfums. J'en brûle toujours chez moi. D. N'êtes-vous pas d'avis, M. Wilde, qu'il n'existe pas de livre immoral? R. En effet. Il n'y a de mauvais livres que les livres mal écrits. D. Quand le maître-chanteur Wood vint vous dire: "J'ai entre les mains une lettre de vous à lord Douglas, qui pourrait vous perdre à jamais, et dont un de vos ennemis m'a même offert 60 livres; - que m'en donnez-vous?" Vous avez répondu ... R. Que j'étais flatté de voir mon autographe coté 60 livres. Je me suis aperçu que ma lettre avait passé par beaucoup de mains qui l'avaient souillée. Voilà ce qui est impardonnable. D. Cette lettre exprimait une véritable adoration pour ... R. Pardon, je réserve toutes mes adorations pour moi même. D. Ne pensez-vous pas que l'on puisse interprêter d'une façon ignoble votre roman Dorian Grey? R. Je ne me soucie pas pour quatre sous de l'opinion des Philistins. Hallam prêta un sens ignoble aux sonnets dédiés par Shakespeare à son ami lord Southampton. D. Mais votre lettre à lord Alfred Douglas n'était elle pas extraordinaire? R. Tout ce que j'écris me parait extraordinaire. Je ne prétends pas être ordinaire, Dieu merci!

Est-ce que ces cyniques répliques, où la fatuité, l'égoïsme, le maladif désir "d'épater le bourgeois" éclatent à chaque mot, n'expliquent point tout, n'éclairent point d'un jour saissant le caractère de l'homme et les tendances artistiques de toute une école? "A bas la nature! Vive l'artificiel! A bas la morale et la vertu, ces conventions faites pour les épiciers!... Vivent la simple beauté plastique, l'ivresse des sens!... Rien au delà!..." Ne croirait-on pas vraiment entendre Alcibiade répondant à des accusations de libertinage devant un aéropage athénien? Précisément. La corruption de cet Oscar Wilde et d'une partie du cercle d'esthètes, qui pratiquent avec lui la théorie de "l'Art pour l'Art", en dehors de tout idéal spirituel, est le produit d'un mouvement esthétique qui nous ramène tout doucement de vint-deux ou vingt-trois siècle en arrière, -- en plein paganisme. Keats, Ruskin, Dante Gabriel-Rossetti et sa soeur Christina, qui donnèrent, il y a un demi-siècle, le signal de cette nouvelle Renaissance, ne rêvaient, certes pas, la décadence de ton et de moeurs où elle allait aboutir. de la Grèce et du Bas-Empire, ils ne voulaient ressusciter que le génie, en partie aboli, avec les idoles, par l'austérité des religions modernes. Ils obéissaient à une conction loyale et profonde, croyant, de bonne foi, à la possibilité d'une fusuin entre l'esprit idéaliste d'aujourd'hui et le magnifique matérialisme d'autrefois. Pour leur malheur, leur héritage est tombé aux mains d'une secte de jeune artistes "fin de siècle", aussi sceptiques qui'ils étaient croyants, et chez lesquels leur généreux rêve de rénovation artistique a fait place à l'unique et égoïste désir de se singulariser.

Les apôtres d'il y a cinquante ans ont pour descendants de simple poseurs. J'emploie le mot à dessein. Car, chez Oscar Wilde et son groupe de décadents, s'est toujours manifestée surtout la soif de paraître extraordinaires et originaux, par la négation systématique de toute convention établie, de toute vérité admise, Notez bien ceci: rien ne prouve encore définitivement que l'auteur de Dorian Grey et un mari idéal ait commis les actes de dépravation pour lesquels il va être jugé. Le marquis de Queensberry ne l'en accusait pas. Il lui reprochait quelque chose de pire encore peut-être. Il pensait: "Voilà une homme qui pose pour le monstre. C'est un genre qu'il se donne. C'est un fanfaron du vice, faisant tout ce qu'il peut, par ses fréquentations est ses attitudes, pour éblouir les badauds, en ayant l'air de se placer au-dessus de toutes les lois sociales, de tous les préjugés bourgeois. Il cherche la gloriole dans le simulacre d'une stupéfiante indécence". Or, admettez que le marquis se soit trompé en ce qui concerne Oscar Wilde; n'empêche qu'il a deviné juste en ce qui concerne une foule de ses disciples. Avec la perversion de sens moral qu'a fini par produire l'ambition d'étonner la société "bourgeoise", une masse de jeunes Anglais, qui se sont éloignés, dans leurs écrits et leurs tableaux, de la tradition classique et de la nature même, ont fini, par pur dilettantisme, par se mettre "en psoture d'infamie" et tendre à une réputation odieuse comme à un but admirable. Entre le fait de la mériter, il n'y a, sans doute, qu'un pas. On soupçonne beaucoup d'entre eux de l'avoir franchi. Depuis deux ans ou trois, la société londonienne vivait sous un véritable règne de terreur, tout le monde était suspect de dépravation, à force de se trover en contact avec un monde d'artistes à la fois malfamés et fashionables, que l'on rencontrait inévitablement partout. Et maintenant ... maintenant attendez-vous à une violente réaction contre ce mouvement esthétique, qui semble conduire ses zélés, du boulversement de toutes les conventions artistiques au renversement de toutes les lois morales. La grande revanche du sentiment bourgeois va sonner. De la boue où tombe "L'Art pour l'Art", va sortir l'apothéose de l'épicerie. Pauvre Keats, pauvre Rossetti! Eux-mêmes, aujourd'hui, renieraient leur esthétique et de dégoût, se proclameraient épiciers.

*

Il y a un aspect presque comique de ce scandale écoeurant. C'est la hâte de la presse anglaise à rendre la France responsable de la gangrène sociale qui vient d'être mise à nu à Londres. "La voilà, l'influence française!", s'écrient sans rire le Daily Telegraph, le Daily News et tous nos organes bien pensants. "Vices français", s'écriaient-ils à la suite des révélations du procès Dilke. - "Moeurs françaises", s'écriaient-ils durant la fameuse affaire Colin Campbell. Toujours, l'identique refrain. Je suis fier de l'habileté de mes compatriotes. Faire servir chacune de leurs hontes à la démonstration de leur vertu, - quel patriotisme servi par quel trait de génie! Il y a une chose qui, décidément, ne périt pas: l'humour britannique. Il n'a pas encore dit son dernier mot. On peut encore tirer de l'affaire Wilde une autre preuve de notre supériorité morale sur cette pelée, cette galeuse, qui s'appelle la France.

Tous nos journaux ont franchement publié le compte rendu de cette révoltante affaire in extenso, sans faire grâce à leurs lecteurs du plus ignoble de ses détails. Et les lecteurs se ruaient sur les journaux, comme pour un délicieux régal intellectuel. A Paris, on êut plaidé à huis clos. On aurait tout fait pour préserver de pareilles odeurs les narines délicates; nul père de famille n'eût eu à trembler de voir le journal tomber sous les yeux de ses filles ou de ses fils. Vous voyez bien: l'hypocrisie nationale, si injustement imputés à l'Angleterre, est encore un vice français, secrètement naturalisé.

PICKWICK.

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