Paris - Sunday, August 25, 1895

L'esthète Oscar Wilde :

Malgré le dur labeur auquel il est astreint, Oscar Wilde, actuellement détenu à la prison de Wormswood Strubbs, située à l’ouest de Londres, se trouve dans un état de santé satisfaisant.

A part quelques accès de désespoir, le prisonnier montre beaucoup de douceur et de résignation.

D’un état dressé par le receveur Widdy, il résulte que la passif de la faillite Oscar Wilde se monte a 89,775 francs.

Les revenus d’Oscar Wilde, provenant principalement de la publication de ses ouvrages, de droits d'auteurs, s’élevaient à environ 50,000 francs par an.

Le receveur fait remarquer que Wilde dépensait beaucoup plus que ses revenus. Parmi scs dettes, on signale les suivantes : 62,850 Irancs comme argent prêté ; 17,825 francs pour fiais de justice; 5,825 francs pour du tabac, du vin, des bijoux, des fleurs.

Les créanciers pourront se rabattre sur une police d’assurance de 22,850 fr., les droits d’auteur, etc.

C’est le marquis de Queensbury qui a adressé au receveur une pétition demandant que l’on dressât le bilan de la faillite Wilde, dont il est l’un des plus gros créanciers.

SOSIE.

L'Abeille de la Nouvelle-Orléans - Friday, September 6, 1895

Oscar Wilde est actuellement détenu à la prison de Wormswood Strubbs, située à l’extrême ouest de Londres. Des renseignements cartables autorisent à affirmer que sa santé, malgré le dur labeur auquel il est astreint, est maintenant dans un état satisfaisant.

Le malheureux prisonnier montre beaucoup de douceur et de résignation apparentes, mais il est incontestable qu’il éprouve intérieurement quelques accès de désespoir, car ses gardiens l’ont entendu s’écrier à plusieurs reprises : " Je voudrais être mort."

Depuis qu’il a quitté la prison de Pentonville, où il est resté, selon la règle, au secret le plus absolu pendant le premier mois de sa détention, Oscar Wilde a été autorisé à voir ses amis de temps à autre. C’est ainsi qu’il a été vu plusieurs fois et que des nouvelle ont pu être obtenues sur lui.

Il résulte d’un état dressé par le receveur Wildy que le passif de la faillite d’Oscar Wilde se monte à 89,775 francs.

Les revenues d’Oscar Wilde, provenant principalement de la publication de ces ouvrages, de droits d’auteur, s’élevaient à environ 50,000 francs par an.

Le receveur fait remarquer que Wilde dépensait beaucoup plus que ses revenues. Parmi ses dettes, on signale les suivantes : 62,850 francs somme argent prêté ; 17,825 francs pour frais de justice ; 5,825 francs pour du tabac, du vin, des bijoux, des fleurs.

Les créanciers pourront se rabattre sur une police d’assurance de 22,850 francs, les droits d’auteur, etc.

Les meubles et les effets de Wilde ont été vendus par le shérif, au mois d’avril dernier.

En vertu de son contrat de mariage, Wilde doit se trouver en possession d’un certain revenu à la mort de sa femme.

C’est le marquis de Queensberry qui a adressé au recevoir une pétition pour demander que l’on dressait le bilan de la faillite de Wilde, dont il est un des plus gros créanciers.

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