L'Abeille de la Nouvelle-Orléans - Friday, June 21, 1895

Sur la foi d’informations de source anglaise, la presse française s’était montrée fort émue de traitement barbare auquel le condamné était soumis, traitement qui aurait déterminé chez l’esthète infortuné une véritable crise de folie.

Or, il paraitrait que ces renseigne mente étaient très exagérés. C’est, du moine, ce qui résume d’une lettre que le gouverneur de la prison de Pentonville vient d’adresser à M. William H. Wilde, frère du détenu.

"Les rapports des journaux, écrit-il, sont de cruelles inventions Le prisonnier va bien. Dans l’éventualité d’une maladie grave, une communications vous serait immédiatement envoyée."

Interrogé par un rédacteur du Stard, le gouverneur a ajouté :

"Aucun prisonnier n’est astreint ici à aucun travaille, s’il n’a été déclaré capable de le supporter par les médecins, qui l’examinent minutieusement."

En fait, Oscar Wilde est actuellement à l’infirmerie et a été dispensé des obligations les plus pénibles.

Il n’a pas plus à travailler qu’un détenu ordinaire, mais le régime lui sera appliqué dans toute sa rigueur dès qu’il sera de nouveau en état de le supporter.

Le Temps - Saturday, June 8, 1895

La Pall Mall Gazette insère la lettre suivante, par laquelle paraissent démenties ses propres informations concernant l'état physique et mental d'Oscar Wilde ; cette lettre est adressée par le gouverneur de la prison de Pontonville à M. William K. Wilde, frère du détenu :

Les rapports des journaux sont de cruelles inventions. Le prisonnier va bien. Dans l'éventualité d'une maladie grave une communication vous serait immédiatement envoyée.

Le même fonctionnaire a réitéré ces affirmations à un rédacteur du Stard ; mais, interrogé par ce journaliste sur la question de savoir si Wilde travaille actuellement au moulin de discipline (treadmill), il a refusé de répondre « Tout ce que je puis dire, c'est qu'aucun prisonnier n'est astreint ici à aucun travail s'il n'a été déclaré capable de le supporter par les médecins, qui l'examinent minutieusement. »

Enfin, notre correspondant particulier tient d'une bonne source les renseignements que voici :

Le condamné est éprouvé par les fatigues du hard labour, mais à aucun moment on a craint pour sa raison. Depuis lundi il travaille à l'infirmerie et a été dispensé des obligations les plus pénibles. Il n'a pas plus à travailler qu un détenu ordinaire, mais le régime lui sera appliqué dans toute sa rigueur dès qu'il sera de nouveau en état de le supporter.

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