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Le Soir - Thursday, April 18, 1895
Difference
Nous relatons ci-dessous les divers incidents auxquels a donné lieu la note de notre collaborateur Jules Huret, parue dans sa Petite Chronique des Lettres de samedi dernier:
A la suite d'un entrefilet publié dans le Supplément littéraire du Figaro du 13 avril dernier, sous la signature de M. Jules Huret, M. Marcel Schwob a prié deux de ses amis, MM. Francis Vielé-Griffin et Henry Gauthier-Villars, d'en demander à M. Jules Huret l'explication.
M. Jules Huret a mis MM. Francis Vielé-Griffin et Henry Gauthier-Villars en relations avec MM. Emile Berr et Charles Leser, qui leur ont communiqué la déclaration suivante:
« M. Jules Huret déclare qu'il ne prendrait la responsabilité d'une offense, qu'il n'a ni voulue ni faite, que si M. Marcel Schwob, par une interprétation personnelle, lui en suggérait le devoir.
« S'en référant aux termes mêmes de sa chronique du 13 avril, il tient à faire constater qu'il n'y a traité que des rapports littéraires établis entre M. Oscar Wilde et quelques-uns de nos écrivains.
« Il lui convient d'ajouter qu'en ce qui concerne particulièrement M. Marcel Schwob, il serait aux regrets qu'on eût pu attribuer à son information aucune intention malveillante. »
A la suite de cette déclaration, il a été reconnu, d'un commun accord, par les témoins, qu'il n'y avait pas lieu à rencontre et que l'incident était clos.
Pour M. Jules Huret: Emile Berr, Charles Leser.
Pour M. Marcel Schwob: Emile Berr, Francis Vielé-Griffin, Henry Gauthier-Villars.
LETTRE DE M. JEAN LORRAIN A M. JULES HURET
Le Courrier de la Presse me transmet aujourd'hui les quelques lignes que vous voulez bien consacrer aux amis littéraires de Wilde. J'ai le regret d'avoir à rectifier vos renseignements.
Le Courrier de la Presse me transmet aujourd’hui les quelques ligues que vous voulez bien consacrer aux amis littéraires de Wilde.
Je n'ai jamais eu l'honneur d'être des familiers de M. Wilde; il y a trois ans, alors que M. Wilde fut le lion de la saison dans les centres littéraires; sur ma demande, en effet, M. Wilde me fut amené à Auteuil par mon ami Marcel Schwob, qui avait fait sa connaissance à Londres et avait la plus grande admiration pour le poète et le mystificateur aussi.
Je n’ai jamais eu l’honneur d'être des familiers de M. Wilde; il y a trois ans, alors que M. Wilde fut le lion […] la saison dans les centres littéraires, sur ma demande, en effet, M. Wilde me fut amené à Auteuil par mon ami Marcel Schwob, qui avait fait sa connaissance à Londres et avait la plus grande admiration pour le poète et le mystificateur aussi.
Wilde déjeuna chez moi avec Marcel Schwob, Anatole France et Henri Bauër, que j'avais invités pour la circonstance, et l'esthète nous enchanta tous par son humour et son esprit.
Wilde déjeuna chez moi avec Marcel Schwob, Anatole France et Henri Bauer, que j’avais invités pour la circonstance, et l'esthète nous enchanta tous par son humour et son esprit.
Quelques jours après, je me retrouvais avec M. Wilde, chez Voisin, à un dîner offert par M. Maurice Barrès avec Schwob, Chevassus, Jacques Blanche et autres écrivains et artistes, et je n'ai jamais revu M. Oscar Wilde depuis. Hélas! non, jamais, depuis.
Quelques jours après, je me retrouvais avec M. Wilde, chez Voisin, à un banquet offert par M. Maurice Barrès avec Schwob, Chevassu, Jacques Blanche et autres écrivains et artistes, et je n’ai jamais revu M. Oscar Wilde depuis. Hélas! non, jamais depuis.
C'est un peu court, pour un familier; j'ai même su que M. Wilde m'évitait, me déclarant un homme dangereux et terrible, ce qui m'a un peu flatté, je l'avoue, mais étonné aussi.
C’est un pou court pour un familier ; j’ai même su que M. Wilde m’évitait, me déclarant un homme dangereux et terrible, ce qui m’a un peu flatté, je l’avoue, mais étonné aussi.
Je vous demande pardon de cette petite page d'histoire contemporaine, mais, puisque vous faites la chroniques des lettres au Figaro, encore faut-il que vous renseigniez exactement vos lecteurs.
Je vous demande pardon de cette petite page d’histoire contemporaine, mais, puisque vous faites la chronique des lettres au Figaro, encore faut-il que vous renseignez exactement vos lecteurs.
Croyez-moi, mon cher Hurêt, très vôtre et ami Jean Lorrain. P. S. --Je compte sur vous; cher ami, pour faire insérer cette lettre.
Une rencontre a été décidée entre MM. Catulle Mendès et Jules Huret, à la suite de la lettre envoyée avant-hier par notre collaborateur à M. Mendès, et que nous avons publiée hier.
Cette rencontre aura lieu aujourd'hui, à trois heure, dans les environs de Paris.
A la dernière heure, M. Jules Huret a reçu de M. Schwob la lettre suivante:
Paris, 16 avril 1895 Monsieur, Je n'admets pas que vous me laissiez l'alternative de la double interprétation d'une phrase offensante, et je vous suggère le devoir que vous m'indiquez. Marcel SCHWOB.
M. Jules Huret a immédiatement communiqué cette lettre à ses deux témoins, qui lui adressent la réponse suivante:
Mon cher ami, D'un commun, accord, les témoins de M. Marcel Schwob'et nous avions déclaré l'incident clos. Notre sentiment est donc que c'est à ces témoins, et non à vous, que sa lettre eût dû être adressée, et que vous n'avez, quant à vous, qu'à vous en tenir aux termes du procès-verbal d'aujourd'hui. A vous, Emile BERR Charles LESER.