Petite Chronique des Lettres

Nous relatons ci-dessous les divers incidents auxquels a donné lieu la note de notre collaborateur Jules Huret, parue dans sa Petite Chronique des Lettres de samedi dernier:

PROCÈS VERBAL MARCEL SCHWOB-JULES HURET

A la suite d'un entrefilet publié dans le Supplément littéraire du Figaro du 13 avril dernier, sous la signature de M. Jules Huret, M. Marcel Schwob a prié deux de ses amis, MM. Francis Vielé-Griffin et Henry Gauthier-Villars, d'en demander à M. Jules Huret l'explication.

A la suite d'un entrefilet publié dans le supplément littéraire du Figaro du 13 avril dernier, sous la signature de M. Jules Huret, M. Marcel Schwob a prié deux de ses amis, MM. Francis Vielé-Griffin et Henri Gauthier-Villars, d'en demander à M. Jules Huret l'explication.

M. Jules Huret a mis MM. Francis Vielé-Griffin et Henry Gauthier-Villars en relations avec MM. Emile Berr et Charles Leser, qui leur ont communiqué la déclaration suivante:

M. Jules Huret a mis MM. Francis Vielé-Griffin et Henri Gauthier-Villars en relation avec MM. Emile Berr et Charles Leser, qui leur ont communiqué la déclaration suivante:

« M. Jules Huret déclare qu'il ne prendrait la responsabilité d'une offense, qu'il n'a ni voulue ni faite, que si M. Marcel Schwob, par une interprétation personnelle, lui en suggérait le devoir.

« M. Jules Huret déclare qu'il ne prendrait la responsabilité d'une offense, qu'il n'a ni voulue ni faite, que si M. Marcel Schwob, par une interprétation personnelle, lui en suggérait le devoir. »

« S'en référant aux termes mêmes de sa chronique du 13 avril, il tient à faire constater qu'il n'y a traité que des rapports littéraires établis entre M. Oscar Wilde et quelques-uns de nos écrivains.

S'en référant aux termes mêmes de sa chronique du 13 avril, il tient à faire constater qu'il n'y a traité que des rapports littéraires établis entre M. Oscar Wilde et quelques-uns de nos écrivains. »

« Il lui convient d'ajouter qu'en ce qui concerne particulièrement M. Marcel Schwob, il serait aux regrets qu'on eût pu attribuer à son information aucune intention malveillante. »

Il lui convient d'ajouter qu'en ce qui concerne particulièrement M. Marcel Schwob il serait au regret qu'on eût pu attribuer à son information aucune intention malveillante.»

A la suite de cette déclaration, il a été reconnu, d'un commun accord, par les témoins, qu'il n'y avait pas lieu à rencontre et que l'incident était clos.

A la suite de cette déclaration, il a été reconnu, d'un commun accord, par les témoins, qu'il n'y avait pas lieu à rencontre et que l'incident était clos.

Pour M. Jules Huret:
Emile Berr, Charles Leser.

Pour M. Marcel Schwob:
Emile Berr, Francis Vielé-Griffin, Henry Gauthier-Villars.

Pour M. Marcel Schwob: FRANCIS VIELÉ-GRIFFIN, HENRY GAUTHIER-VILLARS.

LETTRE DE M. JEAN LORRAIN A M. JULES HURET

Ce lundi 15.
Mon cher Huret,

Le Courrier de la Presse me transmet aujourd'hui les quelques lignes que vous voulez bien consacrer aux amis littéraires de Wilde. J'ai le regret d'avoir à rectifier vos renseignements.

Le Courrier de la Presse me transmet aujourd'hui les quelques lignes que vous voulez bien consacrer aux amis littéraires de Wilde.

Le Courrier de la Presse me transmet aujourd’hui les quelques ligues que vous voulez bien consacrer aux amis littéraires de Wilde.

Je n'ai jamais eu l'honneur d'être des familiers de M. Wilde; il y a trois ans, alors que M. Wilde fut le lion de la saison dans les centres littéraires; sur ma demande, en effet, M. Wilde me fut amené à Auteuil par mon ami Marcel Schwob, qui avait fait sa connaissance à Londres et avait la plus grande admiration pour le poète et le mystificateur aussi.

Je n’ai jamais eu l’honneur d'être des familiers de M. Wilde; il y a trois ans, alors que M. Wilde fut le lion […] la saison dans les centres littéraires, sur ma demande, en effet, M. Wilde me fut amené à Auteuil par mon ami Marcel Schwob, qui avait fait sa connaissance à Londres et avait la plus grande admiration pour le poète et le mystificateur aussi.

J'ai le regret d'avoir à rectifier vos renseignements. Je n'ai jamais eu l'honneur d'être des familiers de M. Wilde; il y a trois ans, alors que M. Wilde fut le lion de la saison dans les centres littéraires, sur ma demande, en effet, M. Wilde me fut amené à Auteuil par par mon ami Marcel Schwob, qui avait fait sa connaissance à Londres et avait la plus grande admiration pour le poète et le mystificateur aussi.

Wilde déjeuna chez moi avec Marcel Schwob, Anatole France et Henri Bauër, que j'avais invités pour la circonstance, et l'esthète nous enchanta tous par son humour et son esprit.

Wilde déjeuna chez moi avec Marcel Schwob, Anatole France et Henri Bauer, que j’avais invités pour la circonstance, et l'esthète nous enchanta tous par son humour et son esprit.

Wilde déjeuna chez moi avec Marcel Schwob, Anatole France et Henri Bauër, que j'avais invité pour la circonstance, et l'esthète nous enchanta tous par son humour et son esprit.

Quelques jours après, je me retrouvais avec M. Wilde, chez Voisin, à un dîner offert par M. Maurice Barrès avec Schwob, Chevassus, Jacques Blanche et autres écrivains et artistes, et je n'ai jamais revu M. Oscar Wilde depuis. Hélas! non, jamais, depuis.

Quelques jours après, je me retrouvais avec M. Wilde, chez Voisin, à un banquet offert par M. Maurice Barrès avec Schwob, Chevassu, Jacques Blanche et autres écrivains et artistes, et je n’ai jamais revu M. Oscar Wilde depuis. Hélas! non, jamais depuis.

Quelques jours après, je me retrouvais avec M. Wilde, chez Voisin, à un dîner offert par M. Maurice Barrès avec Schwob, Chevassus, Jacques Blanche et autres écrivains et artistes, et je n'ai jamais revu M. Oscar Wilde depuis.

C'est un peu court, pour un familier; j'ai même su que M. Wilde m'évitait, me déclarant un homme dangereux et terrible, ce qui m'a un peu flatté, je l'avoue, mais étonné aussi.

C'est un peu court, pour un familier; j'ai même su que M. Wilde m'évitait, me déclarant un homme dangereux et terrible, ce qui m'a un peu flatté, je l'avoue, mais étonné aussi.

C’est un pou court pour un familier ; j’ai même su que M. Wilde m’évitait, me déclarant un homme dangereux et terrible, ce qui m’a un peu flatté, je l’avoue, mais étonné aussi.

Je vous demande pardon de cette petite page d'histoire contemporaine, mais, puisque vous faites la chroniques des lettres au Figaro, encore faut-il que vous renseigniez exactement vos lecteurs.

Je vous demande pardon de cette petite page d'histoire contemporaine, mais puisque vous faites la chronique des lettres au Figaro, encore faut-il que vous renseigniez exactement vos lecteurs.

Je vous demande pardon de cette petite page d’histoire contemporaine, mais, puisque vous faites la chronique des lettres au Figaro, encore faut-il que vous renseignez exactement vos lecteurs.

Croyez-moi, mon cher Hurêt, très vôtre et ami
Jean Lorrain.
P. S. --Je compte sur vous; cher ami, pour faire insérer cette lettre.

Croyez-moi, mon cher Huret, très vôtre et ami. JEAN LORRAIN. P. S.-- Je compte sur vous, cher ami, pour faire insérer cette lettre.

RENCONTRE CATULLE MENDÈS-JULES HURET

Une rencontre a été décidée entre MM. Catulle Mendès et Jules Huret, à la suite de la lettre envoyée avant-hier par notre collaborateur à M. Mendès, et que nous avons publiée hier.

Cette rencontre aura lieu aujourd'hui, à trois heure, dans les environs de Paris.

Le rendez-vous est fixé pour cet après-midi, à trois heures, dans les environs de Paris.

***

A la dernière heure, M. Jules Huret a reçu de M. Schwob la lettre suivante:

Paris, 16 avril 1895
Monsieur,
Je n'admets pas que vous me laissiez l'alternative de la double interprétation d'une phrase offensante, et je vous suggère le devoir que vous m'indiquez.
Marcel SCHWOB.

Paris, 16 avril 1895. Monsieur, Je n'admets pas que vous me laissiez l'alternative de la double interprétation d'une phrase offensante et je vous suggère le devoir que vous m'indiquez. MARCEL SCHWOB.

M. Jules Huret a immédiatement communiqué cette lettre à ses deux témoins, qui lui adressent la réponse suivante:

M. Jules Huret a communiqué cette lettre à ses deux témoins, MM. Berr et Leser, qui lui ont adressé la lettre suivante:

Mon cher ami,
D'un commun, accord, les témoins de M. Marcel Schwob'et nous avions déclaré l'incident clos. Notre sentiment est donc que c'est à ces témoins, et non à vous, que sa lettre eût dû être adressée, et que vous n'avez, quant à vous, qu'à vous en tenir aux termes du procès-verbal d'aujourd'hui.
A vous,
Emile BERR
Charles LESER.

Mon cher ami, D'un commun accord, les témoins de M. Marcel Schwob et nous avions déclaré l'incident clos. Notre sentiment est donc que c'est à ces témoins, et non à vous, que sa lettre eût dû être adressée, et que vous n'avez, quant à vous, qu'à vous en tenir aux termes du procès-verbal d'aujourd'hui. A vous, ÉMILE BERR. CHARLES LESER.

G.D.

Little Chronicle of Letters

We relate below the various incidents to which the note of our collaborator Jules Huret gave rise, published in his Petite Chronique des Lettres last Saturday:

MINUTES MARCEL SCHWOB-JULES HURET

Following a paragraph published in the Literary Supplement of Figaro last April 13, under the signature of Mr. Jules Huret, Mr. Marcel Schwob asked two of his friends, MM. Francis Vielé-Griffin and Henry Gauthier-Villars, to ask Mr. Jules Huret for an explanation.

Mr. Jules Huret put MM. Francis Vielé-Griffin and Henry Gauthier-Villars in relations with MM. Emile Berr and Charles Leser, who provided them with the following statement:

“Mr. Jules Huret declares that he would only take responsibility for an offence, which he neither wanted nor committed, if Mr. Marcel Schwob, by a personal interpretation, suggested to him the duty.

“Referring to the very terms of his column of April 13, he makes a point of pointing out that he only dealt with the literary relations established between Mr. Oscar Wilde and some of our writers.

“It behooves him to add that as far as Mr. Marcel Schwob is concerned in particular, it would be with regret that no malicious intent could have been attributed to his information. »

Following this declaration, it was recognized, by mutual agreement, by the witnesses, that there was no reason to meet and that the incident was closed.

For Mr. Jules Huret:
Emile Berr, Charles Leser.

For Mr. Marcel Schwob:
Emile Berr, Francis Vielé-Griffin, Henry Gauthier-Villars.

LETTER FROM M. JEAN LORRAIN TO M. JULES HURET

This Monday 15.
My dear Huret,

Le Courrier de la Presse is sending me today the few lines that you are kind enough to devote to Wilde's literary friends. I regret having to correct your information.

I never had the honor of being familiar with Mr. Wilde; three years ago, when Mr. Wilde was the lion of the season in the literary centers; at my request, in fact, M. Wilde was brought to me at Auteuil by my friend Marcel Schwob, who had made his acquaintance in London and had the greatest admiration for the poet and the mystifier too.

Wilde had lunch at my house with Marcel Schwob, Anatole France and Henri Bauër, whom I had invited for the occasion, and the esthete enchanted us all with his humor and his wit.

A few days later, I found myself with M. Wilde, at Voisin's, at a dinner given by M. Maurice Barres with Schwob, Chevassus, Jacques Blanche and other writers and artists, and I have never seen M. Oscar Wilde since. Alas! no, never, since.

It's a bit short, for a familiar; I even learned that M. Wilde was avoiding me, declaring me a dangerous and terrible man, which flattered me a little, I admit, but also surprised me.

I beg your pardon for this little page of contemporary history, but, since you chronicle the letters to Le Figaro, you still need to inform your readers exactly.

Believe me, my dear Hurêt, very yours and friend
Jean Lorraine.
PS --I'm counting on you; dear friend, to have this letter inserted.

MEETING CATULLE MENDÈS-JULES HURET

A meeting was arranged between MM. Catulle Mendès and Jules Huret, following the letter sent the day before yesterday by our collaborator to Mr. Mendès, and which we published yesterday.

This meeting will take place today, at three o'clock, in the vicinity of Paris.

***

At the last hour, Mr. Jules Huret received from Mr. Schwob the following letter:

Paris, April 16, 1895
Sir,
I do not allow you to leave me the alternative of the double interpretation of an offensive sentence, and I suggest to you the duty that you indicate to me.
Marcel SCHWOB.

Mr. Jules Huret immediately communicated this letter to his two witnesses, who sent him the following reply:

My dear friend,
By mutual agreement, the witnesses of Mr. Marcel Schwob' and we had declared the incident closed. Our feeling is therefore that it is to these witnesses, and not to you, that his letter should have been addressed, and that you, for your part, have only to adhere to the terms of the minutes of the today.
To you,
Emile BERR
Charles Leser.

GD

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