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Original paragraph in
La Justice - Monday, April 8, 1895
La Justice - Monday, April 8, 1895
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La Petite République - Monday, April 8, 1895
La Petite République - Monday, April 8, 1895
Difference
Nous avons relaté hier les incident du procès Wilde et meme annoncé l'arrestation.
La détermination de M. Wilde, de retirer sa plainte avait été prise, dit-on, depuis jeudi soir.
En tous cas il ne parut pas en public, hier, au tribunal. Il y passa pourtant quelque temps, puisse rendit à l'hotel Holborn viaduct.
Il passa une partie de l'après midi à un autre hôtel, le Cadogan, de Sloane street, et c'est là que, vers six heures du soir, deux
détectives vinrent l'arrêter.
M. Wilde se trouvait en compagnie des deux fils du marquis, lord Douglas de Hawick et lord Alfred Douglas. Il était étendu sur une chaise
longue et fumait. Quant un des détectives lui eut expliqué l'objet de sa visite, il demanda ce qu'on allait faire de lui: « Vous conduire à Scotland yard.
-- Serai-je gardé toute la nuit dans une cellule? -- Oui. -- Pourrai-je fournir une caution ? -- Ce n'est pas à moi à vous le dire. -- Fumer? -- Nous ne
le savons pas. »
M. Wilde se trouvait en compagnie des deux fils du marquis, lord Douglas de Hawick (le fils aîné et héritier depuis la mort de lord
Drumlanrig) et lord Alfred Douglas. Il était étendu sur une chaise longue et fumait. Quand un des détectives lui eut expliqué l’objet de sa visite, il
demanda ce qu’on allait faire de lui : « Vous conduire à Scotlaud yard. — Serai-je gardé toute la nuit dans une cellule ? — Oui. — Pourrai-je fournir une
caution ? — Ce n’est pas à moi à vous le dire. — Fumer ? — Nous ne le savons pas. »
Après cette conversation, M. Wilde se decida à aller dans le fiacre qui avait amené les policemen et à les suivre â Scotland yard. En
descendant de voiture, il manqua de tomber par terre, à quoi l'on vit qu'il avait fait d'abondantes libations. Enfin, à huit heures du soir, il était
transféré de Scotland yard à Bow street, où il fut fouillé. Il ne fit aucune remarque à la lecture du mandat d'arrêt, mais demanda qu'on lui redît la date
(25 mars dernier) sur laquelle s'appuie surtout l'accusation formée par la procédure anglaise, de préciser et de prouver un fait spécial. Une forte
caution que vint offrir lord Alfred Douglas pour sa mise en liberté conditionnelle fut refusée et il fut enfermé dans une cellule: son traitement y est
exactement pareil à celui qu'on fait subir aux autres prisonniers. C'est hier matin, à dix heures, qu'il a dû comparaître devant sir John Bridge.
Le crime contre nature dont M. Wilde aura à répondre vient immédiatement dans l'échelle pénale anglaise, après le crime de meurtre.
Le crime contre nature dont M. Wilde aura à répondre vient immédiatement, dans l'échelle pénale anglaise, après le crime de meurtre.
Les directeurs des théâtres de Londres, où se donnent actuellement des pièces de M. Wilde, ont fait disparaître de leurs affiches le nom
de l'écrivain,et le Criteriou, où devait être transféré dans une semaine le premier de ses ouvrages, refusera, dit-on, d'exécuter son contrat.
Les directeurs des théâtres de Londres, ou se donnent actuellement des pièces de M. Wilde (on joue le Mari idéal à Haymarket et
l"Importance d'être sérieux au Saint-James’s Theater) ont fait disparaître de leurs affiches le nom de l’écrivain, et le Criteriou, où devait être
transféré dans une semaine le premier de ces ouvrages, refusera, dit-on, d’exécuter son contrat.
Rappelons que M. Oscar Wilde, fils d'un médecin irlandais, est marié depuis 1884; il a épousé une demoiselle Lloyd, fille d'un riche
financier; Il est père de deux enfants. II a eu de grands succès littéraires et surtout dramatiques.
Rappelons que M. Oscar Wilde, fils d'un médecin irlandais, est marié depuis 1884 ; il a épousé une demoiselle Lloyd, fille d'un riche
financier ; il est père de deux enfants. Il a eu de grands succès littéraires et surtout dramatiques.