OSCAR WILDE

L’Intransigeant reçoit de Londres les détails suivants sur les incidents de mardi :

Le verdict de culpabilité contre Taylor était à peine rendu hier depuis quelques minutes qu’une violente altercation se produisait, dans Piccadilly, entre le marquis de Queensberry et son fils aîné, le jeune lord Alfred Douglas. Tous deux venaient de quitter la cour, d’où ils remportaient, on le pense bien, des impressions fort différentes; à la vue l’un de l’autre, ils parurent également exaspérés et échangèrent une première volée de coups de canne. Un policeman les sépara, — non sans avoir reçu pour sa peine, en pleine mâchoire, un coup qui lui cassa plusieurs dents. Quelques pas plus loin, nouvelle scène de boxe, au cours de laquelle le père offensé pocha l’œil de son fils.

Le verdict de culpabilité contre Taylor était à peine rendu hier depuis quelques minutes qu'une violente altercation se produisait, dans Piccadilly, entre le marquis de Queensberry et son fils aîné, le jeune lord Alfred Douglas. Tous deux venaient de quitter la cour, d'où ils remportaient, on le pense bien, des impressions fort différentes; à la vue l'un de l'autre, ils parurent également exaspérés et échangèrent une première volée de coups de canne. Un policeman les sépara, - non sans avoir reçu pour sa peine, en pleine mâchoire, un coup qui lui cassa plusieurs dents. Quelques pas plus loin, nouvelle scène de boxe, au cours de laquelle le père offensé pocha l'oeil de son fils.

Le verdict de culpabilité contre Taylor était à peine rendu depuis quelques minutes qu'une violente altercation se produisait, dans Piccadilly, entre le marquis de Queensberry et son fils aîné, le jeune lord Alfred Douglas. Tous deux venaient de quitter la cour, d'où ils remportaient, on le pense bien, des impressions fort différentes; à la vue l'un, de l'autre, ils parurent également exaspérés et échangèrent une première volée de coups de canne. Un policeman les sépara, - non sans avoir reçu pour sa peine, en pleine mâchoire, un coup qui lui cassa plusieurs dents. Quelques pas plus loin, nouvelle scène de boxe, au cours de laquelle le père offensé pocha l'oeil de son fils. On alla se calmer dans la station de police de Vine street, où le premier marquis d'Ecosse et le futur chef de la famille des Douglas furent formellement accusés d'avoir causé du désordre dans la rue. Ils furent remis, en liberté sous caution de 50 francs chacun.

Le verdict de culpabilité contre Taylor était à peine rendu depuis quelques minutes qu'une violente altercation se produisait, dans Piccadilly, entre le marquis de Queensberry et son fils aîné, le jeune lord Alfred Douglas. Tous deux venaient de quitter la cour, d'où ils remportaient, on le pense bien, des impressions fort différentes à la vue l'un de l'autre, ils parurent également exaspérés et échangèrent une première volée de coups de canne. Un policeman les sépara, non sans avoir reçu pour sa peine, en pleine mâchoire, un coup qui lui cassa plusieurs dents. Quelques pas plus loin, nouvelle scène de boxe, au cours de laquelle le père offensé pocha l'œil de son fils. On alla se calmer dans la station de police de Vine street, où le premier marquis d'Ecosse et le futur chef de la famille des Douglas furent formellement accusés d'avoir causé du désordre dans la rue. Remis en liberté, sous caution de 50 francs chacun, ils comparaîtront demain devant le magistrat.

Le verdict de culpabilité contre Taylor était à peine rendu depuis quelques minutes qu'une violente altercation se produisait, dans Picadilly, entre le marquis de Queensberry et son fils aîné, le jeune lord Douglas. Tous deux venaient de quitter la cour, d'où ils remportaient, on le pense bien, des impressions for différentes; à la vue l'un de l'autre, ils parurent également exaspérés et échangèrent une première volée de coups de canne. Un policeman les sépara, - non sans avoir reçu pour sa peine, en pleine mâchoire, un coup qui lui cassa plusieurs dents. Quelques pas plus loin, nouvelle scène de boxe, au cour de laquelle le père offensé pocha l'oeil de son fils. On alla se calmer dans la station de police de Vine street, où le premier marquis d'Ecosse et le futur chef de la famille Douglas furent formellement accusés d'avoir causé du désordre dans la rue. Remis en liberté, sous caution de 50 francs, chacun ils comparaîtront demain devant le magistrat.

On alla se calmer dans la station de police de Vine street, où le premier marquis d’Ecosse et le futur chef de la famille des Douglas furent formellement accusés d’avoir causé du désordre dans la rue. Remis en liberté, sous caution de 50 francs chacun, ils ont comparu hier devant le magistrat, qui les a condamnés à fournir caution de 500 livres (12,500 fr.) comme garantie que pendant six mois il ne se produirait pas de querelle entre eux en public.

On alla se calmer dans la station de police de Vine street, où le premier marquis d'Ecosse et le futur chef de la famille des Douglas furent formellement accusés d'avoir causé du désordre dans la rue. Remis en liberté, sous caution de 50 francs chacun, ils ont comparu hier devant le magistrat, qui les a condamnés à fournir caution de 500 livres (12,500 fr.) comme garantie que pendant six mois il ne se produirait pas de querelle entre eux en public.

Ajoutons que, d’après une interview qu’il a accordée à un représentant du New-York Herald, le marquis de Queensberry serait très satisfait de sa rencontre avec le jeune lord Alfred : « Mon fils et moi (aurait-il déclaré) nous nous étions fait pas mal de mauvais sang l’un contre l’autre... Eh bien ! il a coulé, nous eu avons perdu une partie ! En tout cas, je me sens incliné envers ce garçon à plus de bienveillance que je n’en avais éprouvé depuis des années et j’imagine qu’il a aussi meilleure opinion de moi. »

Ajoutons que, d'après une interview qu'il a accordée à un représentant du New-York Herald, le marquis de Queensberry serait très satisfait de sa rencontre avec le jeune lord Alfred: «Mon fils et moi (aurait-il déclaré) nous nous étions fait pas mal de mauvais sang l'un contre l'autre ... Eh bien! il a coulé, nous en avons perdu une partie! En tout cas, je me sens incliné envers ce garçon à plus de bienveillance que je n'en avais éprouvé depuis des années et j'imagine qu'il a aussi meilleure opinion de moi.»

Ajoutons à ces détails que, d'après une interview qu'il a accordée à un représentant du New York Herald, le marquis de Queensberry serait très satisfait de sa rencontre avec le jeune lord Alfred: « Mon fils et moi (aurait-il déclaré) nous nous étions fait pas mal de mauvais sang l'un contre l'autre ... Eh! bien, il a coulé, nous en avons perdu une partie! En tout cas je me sens incliné envers ce garçon à plus de bienveillance que je n'en avais éprouvé depuis des années et j'imagine qu'il a aussi meilleure opinion de moi. »

D'après une interview qu'il a accordée à un représentant de New-York Herald, le marquis de Queensberry serait très satisfait de sa rencontre avec le jeune lord Alfred: « Mon fils et moi (aurait-il déclaré) nous nous étions fait pas mal de mauvais sang l'un contre l'autre... Eh! bien il a coulé, nous en avons perdu une partie! En tous cas, je me sens incliné envers ce garçon à plus de bienveillance que je n'en avais éprouvé depuis des années et j'imagine qu'il a aussi meilleure opinion de moi. »

Ajoutons à ces détails transmis par notre correspondant que, d'après une interview qu'il a accordée à un représentant du New-York Herald, le marquis de Queensberry serait très satisfait de sa rencontre avec le jeune lord Alfred: « Mon fils et moi (aurait-il déclaré) nous nous étions fait pas mal de mauvais sang l'un contre l'autre... Eh! bien il a coulé, nous en avons perdu une partie! En tout cas je me sens incliné envers ce garçon à plus de bienveillance que je n'en avais éprouvé depuis des années et j'imagine qu'il a aussi meilleure opinion de moi.»

« Mon fils et moi (aurait il déclaré) nous nous étions fait pas mal de mauvais sang l'un contre l'autre... Eh! bien, il a coulé, nous en avons perdu une partie! En tout cas, je me sens incliné envers ce garçon à plus de bienveillance que je n'en avais éprouvé depuis des années et j'imagine qu'il a aussi meilleure opinion de moi. »

OSCAR WILDE

The Intransigent receives the following details of Tuesday's incidents from London:

The guilty verdict against Taylor had only been handed down a few minutes yesterday when a violent altercation broke out in Piccadilly between the Marquess of Queensberry and his eldest son, the young Lord Alfred Douglas. Both had just left the court, whence they gained, it may well be imagined, very different impressions; at the sight of each other, they seemed equally exasperated and exchanged a first volley of blows with their canes. A policeman separated them—not without having received for his trouble, a blow in the jaw which broke several teeth. A few steps further, another boxing scene, during which the offended father poked out his son's eye.

We went to calm down in the police station of Vine street, where the first Marquess of Scotland and the future head of the family of the Douglases were formally accused of having caused disorder in the street. Released on bail of 50 francs each, they appeared yesterday before the magistrate, who ordered them to provide bail of 500 pounds (12,500 fr.) as a guarantee that for six months there would be no quarrel between them in audience.

Let us add that, according to an interview he granted to a representative of the New York Herald, the Marquess of Queensberry would be very satisfied with his meeting with the young Lord Alfred: "My son and I (he would have declared) we we had done a lot of bad blood against each other... Well! it sank, we had lost a game! In any case, I feel inclined towards this boy with more benevolence than I have felt in years and I imagine that he also thinks better of me. »