GAZETTE DES TRIBUNAUX
TRIBUNAUX ÉTRANGERS : Oscar Wilde en Cour d'assises
(Par dépêche de notre correspondant)

Londres, 26 avril.

Comme je vous l'ai annoncé, c'est aujourd'hui vendredi qu'Oscar Wilde a comparu devant la Cour d'assises pour repondre des actes d'immoralité ignobles sur lesquels la lumière paraît malheureusement faite.

L'accusé fait pitié. Son attitude est celle d'un homme accablé et qui renonce à se défendre.

Son complice Taylor, pourvoyeur de ses immondes débauches, affecte au contraire une belle assurance et regarde l'assistance d'un air narquois.

Au nom de la Couronne, M. Gill, qui remplit les fonctions du ministère public, expose les différents chefs d'accusation.

M. le président Charles ordonne ensuite l'appel des témoins, déjà entendus par le juge de police de Bow-Street et qui ne font Que. répéter, mais avec plus de détails, leurs répugnantes dépositions. L'un d'eux, nommé Parker, qui a été mis en relations avec Oscar Wilde avant son service militaire, porte aujourd'hui l'uniforme. Il raconte comment l'entremetteur Taylor lui a proposé de faire la connaissance d'Oscar Wilde dans un but qui n'avait rien de commun avec la littérature et le théâtre.

Mais en voilà assez de toutes ces écœurantes histoires.

25 chefs d'immoralité sont relevés à la charge d'Oscar Wilde, et le défilé des majeurs ou des mineurs détournés par ce sadique personnage continue pendant toute l'audience. A la fin, Oscar Wilde, accablé de honte, se cache en sanglotant le visage entre les mains. Son avocat, M. Clarke, essays vainement de lui rendre quelque courage.

Les débats sont continués à demain samedi.

Cette semaine, les meubles et les effets d'Oscar Wilde ont été vendus, sur l'ordre du shériff, au profit de ses créanciers.

Les meubles et les effets de Wilde ont été vendus par le shérif, au mois d’avril dernier.

Les meubles et les effets de Wilde ont été vendus par le shérif au mois d'avril dernier.

Les meubles et les effets de Wilde out été vendus par le shérif au mois d'avril dernier.

Les meubles et les effets de Wilde onl été vendus par le shérif, au mois d'avril dernier.

P. Villars

COURTS GAZETTE
FOREIGN COURTS: Oscar Wilde in the Assize Court
(By dispatch from our correspondent)

London, April 26.

As I announced to you, it is today Friday that Oscar Wilde appeared before the Court of Assizes to answer despicable acts of immorality on which the light unfortunately seems to have been shed.

The accused is pitiful. His attitude is that of a man overwhelmed and who gives up trying to defend himself.

His accomplice Taylor, purveyor of his filthy debauchery, on the contrary affects a great assurance and looks at the assistance with a sardonic air.

On behalf of the Crown, Mr. Gill, who performs the functions of the Crown, sets out the various counts.

Mr. President Charles then orders the call of the witnesses, already heard by the police judge of Bow-Street and who do only. repeat, but with greater detail, their repugnant depositions. One of them, named Parker, who was introduced to Oscar Wilde before his military service, wears the uniform today. He tells how the matchmaker Taylor offered him to meet Oscar Wilde for a purpose that had nothing in common with literature and theater.

But enough of all these sickening stories.

25 counts of immorality are raised against Oscar Wilde, and the parade of adults or minors hijacked by this sadistic character continues throughout the hearing. At the end, Oscar Wilde, overwhelmed with shame, hides sobbing with his face in his hands. His lawyer, Mr. Clarke, tried in vain to restore some courage to him.

The debates are continued until tomorrow Saturday.

This week, Oscar Wilde's furniture and effects were sold, by order of the sheriff, for the benefit of his creditors.

P.Villars

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