LE DERNIER SCANDALE DE LONDRES
Désistement du plaignant.—Lord Queensberry acquitte.—M. Oscar Wilde arrêté.

Ainsi que nous l'avons annoncé hier, le scandaleux procès intenté lord Queensberry par M. Oscar Wilde s'est terminé aujourd' hui par un coup de théâtre.

Le scandaleux procès intenté à lord Queensberry par M. Oscar Wilde s'est terminé aujourd'hui par un coup de théâtre.

L'audience avait été accablante pour le plaignant.

L'avocat de lord Queensberry avait produit de nombreux témoignages pour établir que M. Oscar Wilde avait des moeurs étranges qu'il était connu pour ses fréquentations suspectes de jeunes gens, et que lord Queenaw berry, dont il avait detourne le fils, lord Douglas, avait cédé à un mouvement de légitime colère en lui adressant l'épithète que M. Oscar Wilde poursuit aujourd'hui comme diffamatoire.

L'avocat de lord Queensberry avait produit de nombreux témoignes pour établir que M. Oscar Wilde avait des moeurs étranges, qu'il était connu pour ses fréquentations suspectes de jeunes gens, et que, lord Queensberry, dont il avait détourné le fils, lord Douglas, avait cédé à un mouvement de légitime colère en lui adressant l'epithète que M. Oscar Wilde poursuit aujourd'hui comme diffamatoire.

Interrogé à son tour, M. Wilde est forcé de reconnaître qu'il avait pour familier ce nommé Taylor, dont on a parlé hier, et que lord Queensberry représente comme le pourvoyeur de ses débauches.

Interrogé à son tour, M. Wilde est forcé de reconnaître qu'il avait pour familier ce nommé Taylor, dont je vous ai parlé hier, et que lord Queensberry représente comme le pourvoyeur de ses débauches.

Taylor, de son aveu, lui a présenté cinq ou six jeunes gens, domestiques ou petits employés, quelques-uns déjà impliqués dans de honteuses affaires de mœurs. De ce nombre un nommé Parker.

Taylor, de son aveu, lui a présenté cinq ou six jeunes gens, domestiques ou petits employés, quelques-uns déjà impliqués dans de honteuses affaires de moeurs. De ce nombre un nommé Parker.

—Etait-ce un artiste, un littérateur? demande M. Wilde l'avocat de lord Queensberry, M. Carson?

—Non. La culture de l'esprit n'était pas son fort.

—Pourquoi le fréquentiez-vous?

—Parce que je l'aimais bien.

—Et combien lui avez-vous donné?

—Quatre à cinq livres sterling.

—Enfin, quel plaisir aviez-vous à sa société?

—Le plaisir de me trouver avec un jeune homme aimable, gai.

—Ne vous appelait-il pas de votre prénom, Oscar?

—C'est exact.

D'autres jeunes gens ont été conduits par M. Oscar Wilde à Paris, où il les emmenait souper en cabinet particulier, notamment une nommé Sydney, que M. Wilde se défend d'ailleurs d'avoir embrassé.

D'autres jeunes gens ont été conduits par M. Oscar Wilde à Paris, où il les emmenait souper en cabinet particulier, notamment un nommé Sydney, que M. Wilde se défend d'ailleurs d'avoir embrassé.

Il était trop laid, répond-il. (Hilarité)

On comprend, après de pareils aveux, l'inquiétude et la colère de lord Queensberry quand il connut l'intimité de M. Oscar Wilde avec lord Douglas, son fils.

On comprend, après de pareils aveux, l'inquiétude et la colère de lord Queensberry quand il connut l'intimité de M. Oscar Wilde avec lord Douglas, son fils.

L'avocat de lord Queensberry prend alors la parole. Il dit qu'il est un mesure de justifier complètement son client de l'accusation portée contre lui par M. Wilde, que les dépositions des témoins prouvent que le nommé Taylor jouait le rôle d'intermédiaire entre M. Wilde et les jeunes gens que celui-ci recherchait. Il ajoute qu'il fera voir quelle espèce de bouge était le domicile de cet individu.

Il dit qu'il est en mesure de justifier complètement son client de l'accusatian portée contre lui par M. Wilde, que les dépositions des témoins prouvent que le nommé Taylor jouait le rôle d'intermédiaire entre M. Wilde et les jeunes gens que celui-ci recherchait. Il ajoute qu'il fera voir quelle espèce de bouge était le domicile de cet individu.

Le contre-interrogatoire de Wilde, dit M. Carson, a établi, de l'aveu même du plaignant, qu'il aimait la société des jeunes gens. Il reconnaît les avoir invités à dîner, les avoir emmenés avec lui en voyage et leur avoir fait des cadeaux.

Le contre-interrogatoire de M. Wilde, dit M. Carson, a établi, de l'aveu même du plaignant, qu'il aimait la société des jeunes gens. Il reconnaît les avoir invités à dîner, les avoir, emmenés avec lui en voyage, et leur avoir fait des cadeaux.

Ces cadeaux consistaient presque invariablement en porte-cigarettes d'argent. Quel bon client M. Wilde dut être pour les fabricants de ces objets fort utiles, mais si prosaïques!

Ces cadeaux consistaient presque invariablement en porte-cigarettes d'argent. Quel bon client M. Wilde dut être pour les fabricants de ces objets fort utiles, mais si prosaïques!

D'ailleurs le côté prosaïque et matériel des choses n'était pas toujours absent des lettres de M. Wilde, comme on en jugera par ce spécimen de son style épistolaire. C'est une lettre de M. Wilde à lord Douglas.

D'ailleurs le côté prosaïque et matériel des choses n'était pas toujours absent des lettres de M. Wilde. comme on en jugera par ce spécimen de son style épistolaire. C'est une lettre de M. Wilde à lord Alfred Douglas.

Tres cher garcon,

Votre lettre est délicieuse, c'est pour moi du vin rouge et du yin blanc, mais je suis triste et mal à l'aise.

Il ne faut pas me faire de scènes. Elle me tuent, elle détruisent la beauté de l'existence, je ne puis entendre vos lèvres arquées me dire des choses odieuses. J'aimerais mieux (ici un mot illisible) que vous avoire aigre, injuste, haineux. Il faut que je vous voie bientôt. Mais je ne sais comment faire. Dois-je aller à Salisbury?

Ma note à l 'hôtel est de 49 livres par semaine. J'ai un autre salon sur la Tamise. Pourquoi n'êtes-vous pas ici mon cher, admirable garçon? Il faut que je parte. Plus d'argent, plus de crédit.

Votre OSCAR.

Le style du marquis de Queensberry, dont on a lu des lettres aujourd'hui, est bien différent. Il s'indigne contre l'oisiveté de son fils, lord Alfred Douglas, et le somme de renoncer à sa « liaison infâme » avec Wilde. Lord Alfred Douglas, qui n'a rien de commun avec lord Chesterfield, répond—par dépêche—à son père.

Le style du marquis de Queensberry, dont on a lu des lettres aujourd'hui, est bien différent. Il s'indigne contre l'oisiveté de son fils, lord Alfred Douglas, et le somme de renoncer à sa « liaison infâme avec Wilde. »

« Quel drôle de bonhomme vous faites! Quand vous serez mort, il n'y aura pas grand monde pour vous regretter. »

« Quel drôle de bonhomme vous faites! Quand vous serez mort, il n'y aura pas grand monde pour vous regretter. »

Quand vous serez mort, il n’y aura pas grand monde pour vous regretter.

Le public siffle avec unanimité ce bel exemple de correspondance filiale.

Le public siffle avec unanimité ce bel exemple de correspondance filiale.

C'est ici que se produit le coup de théâtre.

A la suite de ces édifiants débats, l'avocat de M. Oscar Wilde, sir Edward Clarke, se lève et annonce que son client retire sa plainte en diffamation contre lord Queensberry et qu'il abandonne la poursuite.

A la suite de ces édifiants débats, l'avocat de M. Oscar Wilde, sir Edward Clarke, se lève, et annonce que son client retire sa plainte en diffamation contre lord Queensberry et qu'il abandonne la poursuite.

Le jury rapporte aussitôt un verdict déclarant que M. Oscar Wilde n'a pas été diffamé, que l'accusation publique d'immoralité portée contre lui par lord Queensberry est justifiée, et qu'elle a été portée dans l'intérêt de la morale.

Le jury rapporte aussitôt un verdict déclarant que M. Oscar Wilde n'a pas été diffamé, que l'accusation publique d'immoralité portée contre lui par lord Queensberry est justifiée, et qu'elle a été portée dans t'intérêt de la morale.

Vive sensation dans l'auditoire.

Le marquis de Queensberry est acquitté.

Oscar Wilde arrêté

M. Oscar Wilde a été arrêté et écroué hier soir.

Cette arrestation soulève une émotion énorme.

Les deux théâtres de Londres où l'on jouait des ouvrages de Wilde font relâche.

Les deux théâtres de Londres où l'on jouait des ouvrages de Wilde font relâche.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire de son ami, qui lui a été refusée.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire de son ami, qui lui a été refusée.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, qui lui a été refusée.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté prvisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui a été refusé.

Lord Alfred Douglas a […] une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.

M. Oscar Wilde, accusé de crime contre les mœurs, comparaîtra demain, à dix heures, devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde, accusé de crime contre les mœurs, comparaîtra demain, à dix heures, devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra demain à dix heures devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde accusé de crime comparaîtra demain à dix heures devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra demain, à dix heures, devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra demain à dix heures devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaitra demain à dix heures devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde accusé de crime, comparaîtra demain à dix heures devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra demain, à dix heures, devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde accusé de crime, comparaîtra demain à dix heures devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde accusé de crime, comparaitra demain à dix heures devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra, demain, à dix heures, devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde accusé de crime, comparaîtra demain à dix heures devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra demain, à dix heures, devant le megistrat de police.

M. Oscar Wilde accusé de crime comparaîtra-demain à dix heures devant le magistrat de police.

Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra demain à dix heures devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra ce matin, à dix heures, devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra aujourd'hui, à dix heures, devant le magistrat de police.

M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra aujourd'hui à dix heures devant le magistrat de police.

THE LAST LONDON SCANDAL
Discontinuance of plaintiff.—Lord Queensberry acquits.—Mr. Oscar Wilde arrested.

As we announced yesterday, the scandalous lawsuit brought against Lord Queensberry by Mr. Oscar Wilde ended today in a dramatic turn of events.

The hearing had been overwhelming for the complainant.

Lord Queensberry's lawyer had produced numerous testimonies to establish that Mr. Oscar Wilde had strange morals, that he was known for his suspicious association with young people, and that Lord Queenaw berry, from whom he had embezzled the son, Lord Douglas , had yielded to a movement of legitimate anger by addressing to him the epithet that Mr. Oscar Wilde pursues today as defamatory.

Questioned in his turn, Mr. Wilde is forced to admit that his familiar was this man named Taylor, of whom we spoke yesterday, and whom Lord Queensberry represents as the purveyor of his debauchery.

Taylor, by his own admission, introduced him to five or six young men, servants or clerks, some already involved in shameful sex scandals. Of this number one named Parker.

—Was he an artist, a writer? asks Mr. Wilde, Lord Queensberry's solicitor, Mr. Carson?

-Nope. Cultivation of the mind was not his forte.

"Why did you frequent him?"

“Because I liked him.

"And how much did you give him?"

—Four to five pounds sterling.

"Finally, what pleasure did you have in his company?"

—The pleasure of finding myself with an amiable, gay young man.

"Didn't he call you by your first name, Oscar?"

-That's right.

Other young people were taken by Mr. Oscar Wilde to Paris, where he took them to supper in a private room, notably a woman named Sydney, whom Mr. Wilde moreover denies having kissed.

He was too ugly, he replies. (Hilarity)

One understands, after such confessions, the anxiety and anger of Lord Queensberry when he learned of the intimacy of Mr. Oscar Wilde with Lord Douglas, his son.

Lord Queensberry's lawyer then speaks. He says that he is in a position to completely vindicate his client of the accusation brought against him by Mr. Wilde, that the depositions of the witnesses prove that the name Taylor acted as intermediary between Mr. Wilde and the young people whom this one was looking for. He adds that he will show what sort of den was the domicile of this individual.

Cross-examination of Wilde, says Mr. Carson, established, by the complainant's own admission, that he enjoyed the society of young people. He admits having invited them to dinner, having taken them with him on trips and having given them gifts.

These gifts almost invariably consisted of silver cigarette cases. What a good client Mr. Wilde must have been for the makers of these very useful, but so prosaic, objects!

Besides, the prosaic and material side of things was not always absent from Mr. Wilde's letters, as we will judge by this specimen of his epistolary style. It is a letter from Mr. Wilde to Lord Douglas.

Very dear boy,

Your letter is delicious, for me it is red wine and white yin, but I am sad and uneasy.

You don't have to make scenes for me. They kill me, they destroy the beauty of existence, I cannot hear your arched lips say odious things to me. I would rather (here an illegible word) that you had been sour, unjust, hateful. I must see you soon. But I don't know how to do it. Should I go to Salisbury?

My hotel bill is £49 a week. I have another salon on the Thames. Why aren't you here my dear, wonderful boy? I have to go. More money, more credit.

Your OSCAR.

The style of the Marquess of Queensberry, whose letters we read today, is very different. He is indignant at the idleness of his son, Lord Alfred Douglas, and summons him to renounce his "infamous affair" with Wilde. Lord Alfred Douglas, who has nothing in common with Lord Chesterfield, replies—by despatch—to his father.

“What a funny guy you are! When you're dead, there won't be many people to miss you. »

The public unanimously whistles at this fine example of filial correspondence.

This is where the twist occurs.

Following these edifying debates, Mr. Oscar Wilde's lawyer, Sir Edward Clarke, stood up and announced that his client was withdrawing his libel suit against Lord Queensberry and that he was dropping the suit.

The jury forthwith returns a verdict declaring that Mr. Oscar Wilde was not defamed, that the public charge of immorality leveled against him by Lord Queensberry is justified, and that it was brought in the interests of morality. .

A lively sensation in the audience.

The Marquess of Queensberry is acquitted.

Oscar Wilde arrested

Mr. Oscar Wilde was arrested and imprisoned last night.

This arrest arouses enormous emotion.

The two London theaters where Wilde's works were performed are taking a break.

Lord Alfred Douglas offered bail to secure his friend's bail, which was denied.

M. Oscar Wilde, accused of a crime against morals, will appear tomorrow, at ten o'clock, before the magistrate of police.