L'AFFAIRE OSCAR WILDE
En prison. -- Plainte amères -- Nouvelles accusations

Le régime, fort modéré pourtant, de la prison d'Holloway, paraît déplaire singulièrement à M. Oscar Wilde. C'est dans les termes les plus véhéments qu'il s'est plaint à son avocat d'être privé de cigarettes et de boissons spiritueuses, réduit à une demi-bouteille de vin ordinaire par jour et privé de la société de ses amis. Il ne pourra, en effet recevoir qu'une seule visite et seulement au jour fixé par le règlement. Invité à désigner celui de ses amis qu'il préférait rencontrer, il a nommé le jeune lord Alfred Douglas, qui s'était d'ailleurs présenté à plusieurs reprises depuis vendredi soir sans être admis. Sur les représentations de M. le docteur Humphreys, le nom de lord Alfred Douglas a été effacé et remplacé par celui d'un autre ami de l'écrivain, M. Rosse, qui déjeunait avec lui le jour de son arrestation et dont la personnalité n'a pas été mêlée au procès.

L’auteur d’Un mari idéal se plaint surtout d’être privé de cigarettes et de boissons spiritueuses, réduit à une demi-bouteille de vin ordinaire par jour et privé de la société de ses amis. Il ne pourra en effet recevoir qu'une seule visite et seulement au jour fixé par le règlement. Invité à désigner celui de ses amis qu'il préférait rencontrer, il a nommé le jeune lord Alfred Douglas, qui s’était d’ailleurs présenté à plusieurs reprises depuis vendredi soir sans être admis. Sur les représentations de M. D. Humphreys, le nom de lord Alfred Douglas a été effacé et remplacé par celui d’un autre ami de l’écrivain, M. Rosse, qui déjeunait avec lui le jour de son arrestation et dont la personnalité n’a pas été mêlée au procès.

L'auteur d'Un mari idéal se plaint surtout d'être privé de cigarettes et de boissons spiritueuses, réduit à une demi-bouteille de vin ordinaire par jour et privé de la société de ses amis. Il ne pourra en effet recevoir qu'une seule visite et seulement au jour fixé par le règlement. Invité à désigner celui de ses amis qu'il préférait rencontrer, il a nommé le jeune lord Alfred Douglas, qui s'était d'ailleurs présenté à plusieurs reprises depuis vendredi soir sans être admis. Sur les représentations de M. D. Humphreys, le nom de lord Alfred Douglas a été effacé et remplacé par celui d'un autre ami de l'écrivain, M. Rosse, qui déjeunait avec lui le jour de son arrestation et dont la personnalité n'a pas été mêlée au procès.

L'auteur d'Un mari idéal se plaint surtout d’être privé de cigarettes et de boissons spiritueuses, réduit à une demi-bouteille de vin ordinaire par jour et privé de la sociétê de ses amis. Il ne pourra, en effet, recevoir qu'une seule visite, et seulement au jour fixé par le règlement. Invité à désigner celui de ses amis qu’il préférerait rencontrer, il a nommé le jeune lord Alfred Douglas, qui s'était d’ailleurs présenté à plusieurs reprises depuis vendredi soir sans être admis. Sur les représentations de M. D. Humphreys, le nom de lord Alfred Douglas a été effacé et remplacé par celui d'un autre ami de l'écrivain. M. Rosse, qui déjeunait avec lui le jour de son arrestation et dont la personnalité n’a nas été mêlée au procès.

Cependant, Oscar Wilde a demandé et obtenu l'usage de meubles et de coussins, que lui ont envoyé immédiatement ses amis. Il a reçu également du linge, des livres, de la parfumerie, des opiacés, et il peut lire les journaux,

Oscar Wilde a obtenu l'usage de meubles et de coussins que lui ont envoyés ses amis. Il a reçu également du linge, des livres, de la parfumerie, des opiacés, et il peut lire les journaux.

Oscar Wilde a obtenu l'usage de meubles et de coussins que lui ont envoyé ses amis. II a reçu également du linge, des livres, de la parfumerie, des opiacés, et il peut lire les journaux.

La prison d'Holloway est de construction récente et rien n'y a été négligé pour assurer l'hygiène des détenus. Cependant, Oscar Wilde a demandé et obtenu l'usage de meubles et de coussins que lui ont envoyés immédiatement ses amis. Il a reçu également du linge, des livres, de la parfumerie, des opiacés, et il peut lire les journaux.

Les nouvelles les plus attristantes circulent au sujet de l'audience qui sera tenue jeudi. Nous les enregistrons sous toutes réserves, la sévère discrétion dos magistrats et des hommes de loi ne nous permettant pas de les contrôler. On assure, dans des milieux généralement bien informés, que les premières investigations auraient aggravé considérablement la situation de l'inculpé. La preuve aurait été acquise que, parmi les actes d'immoralité qui lui sont imputés, plusieurs auraient été accomplis sans le consentement et même malgré la résistance de ceux qui les subissaient.

Les nouvelles les plus attristantes circulent au sujet de l'audience qui sera tenue jeudi. Nous les enregistrons sous toutes réserves, la sévère discrétion des magistrats et des hommes de loi ne nous permettant pas de les contrôler. On assure dans des milieux généralement bien informés que les premières investigations auraient aggravé considérablement la situation de l'inculpé. La preuve aurait été acquise que, parmi les actes d'immoralité qui lui sont imputés, plusieurs auraient été accomplis sans le consentement et même malgré la résistance de ceux qui les subissaient. Si le jury venait à accepter comme évidentes de pareilles accusations, la peine de la servitude pénale à perpétuité pourrait seule être prononcée contre l'accusé. Sir Edward Clarke a réellement proposé, comme vous en étiez informé, de se charger sans honoraires de la défense de M. Wilde: celui-ci a accepté avec empressement.

Les nouvelles les plus attristantes circulent au sujet de l'audience qui sera tenue aujourd’hui jeudi. Nous les enregistrons sous toutes réserves, la sévère discrétion des magistrats et des hommes de loi ne nous permettant pas de les contrôler. On assure, dans des milieux généralement bien informés, que les premières investigations auraient aggravé considérablement la situation de l'inculpé.

Si la preuve de ces accusations étaient faites, l'affaire prendrait une gravité exceptionnelle, et Oscar Wilde serait passible de la peine de la servitude pénale à perpétuité.

THE OSCAR WILDE AFFAIR
In prison. -- Bitter complaints -- New accusations

The regime, very moderate however, of the prison of Holloway, seems singularly displeasing to Mr. Oscar Wilde. It was in the strongest terms that he complained to his lawyer of being deprived of cigarettes and spirits, reduced to half a bottle of ordinary wine a day, and deprived of the company of his friends. He can only receive one visit and only on the day fixed by the regulations. Invited to designate which of his friends he preferred to meet, he named the young Lord Alfred Douglas, who had moreover presented himself several times since Friday evening without being admitted. On the representations of Dr. Humphreys, the name of Lord Alfred Douglas has been erased and replaced by that of another friend of the writer, Mr. Rosse, who lunched with him on the day of his arrest and whose personality was not involved in the trial.

However, Oscar Wilde requested and obtained the use of furniture and cushions, which his friends immediately sent to him. He also received linen, books, perfumery, opiates, and he can read newspapers,

The most saddening news is circulating about the hearing to be held on Thursday. We register them with all reservations, the severe discretion of magistrates and lawyers not allowing us to control them. It is assured, in generally well-informed circles, that the first investigations would have considerably aggravated the situation of the accused. The proof would have been acquired that, among the acts of immorality which are imputed to him, several would have been accomplished without the consent and even in spite of the resistance of those who suffered them.

If the proof of these accusations were made, the case would take on an exceptional gravity, and Oscar Wilde would be liable to the penalty of penal servitude for life.