ALBION LA PUDIQUE
NOUVEAUX SCANDALES
L'affaire du divorce Russell. — Nouvelles révélations. — Attentats avec violences. — Le procès d'aujourd’hui. — Dans les théâtres et les bibliothèques.

(Service spécial de la Patrie)

Nous n’en avons pas fini avec les scandales anglais. Notre correspondant de Londres nous envoie les nouveaux renseignements qui suivent :

Londres, 11 avril. — Vous savez qu’en ce moment, la cour des divorces examine la demande en restitution de droits conjugaux formulée par la comtesse Russell.

Ayant obtenu le divorce en accusant son mari du même crime que celui aujourd’hui imputé à M. Wilde, elle base sa demande actuelle sur une rétractation formelle.

Dans l’audience d’hier, lady Russell a comparu dans le box des témoins. Elle a dit qu’elle avait vingt et un ans lorsqu’elle se maria. Elle déclare ne plus croire qu’il y ait un mot de vrai dans l’accusation formulée contre son mari et M. Roberts.

C’est lady douairière Russell elle-même qui lui aurait dit qu’elle croyait de son devoir de lui raconter la vérité au sujet de son petit-fils. En conséquence la grand' mère affirma que lord Russell avait été renvoyé de l’université d’Oxford pour « conduite immorale », disgraceful conduit.

La fiancée ayant demandé à lady Russell ce qu’elle entendait par là :

— Oh! répondit la bonne âme, c’est trop épouvantable à raconter.

Et elle ajouta qu'elle regrettait profondément de devoir permettre à la jeune fille d’épouser le comte Russell.

Lorsqu’elle apprit que, malgré son conseil, le mariage se ferait tout de même, la douairière se réconcilia avec cette idée et considéra ce mariage comme un miracle que le ciel faisait pour sauver son petit-fils.

Nous n'insisterons pas !

Oscar Wilde en prison

Depuis qu’il a quitté la geôle de Bow street pour la prison modèle d’Holloway, Oscar Wilde semble avoir perdu quelque peu de son assurance. Après avoir opposé une attitude tantôt hautaine, tantôt dégagée, aux abominables accusations dirigées contre lui, il cède à l’exaspération la plus étrange, la plus enfantine, à propos du régime auquel il est soumis, et des rigueurs, d’ailleurs, fort modérées du règlement qui régit la prison. C’est dans les termes les plus véhéments qu’il a, hier matin, exprimé son mécontentement à son avoué, M. Humphreys.

Depuis qu'il a quitté la geôle de Bow street pour la prison modèle d'Holloway, Oscar Wilde semble avoir perdu quelque peu de son assurance. Après avoir opposé une attitude tantôt hautaine, tantôt dégagée aux abominables accusations dirigées contre lui, il cède à l'exaspération la plus étrange, la plus enfantine à propos du régime auquel il est soumis, et des rigueurs, d'ailleurs, fort modérées du règlement qui régit la prison. C'est dans les termes les plus véhéments qu'il a, ce matin exprimé son mécontentement à son avoué, M. Humphreys.

L’auteur d’Un mari idéal se plaint surtout d’être privé de cigarettes et de boissons spiritueuses, réduit à une demi-bouteille de vin ordinaire par jour et privé de la société de ses amis. Il ne pourra en effet recevoir qu'une seule visite et seulement au jour fixé par le règlement. Invité à désigner celui de ses amis qu'il préférait rencontrer, il a nommé le jeune lord Alfred Douglas, qui s’était d’ailleurs présenté à plusieurs reprises depuis vendredi soir sans être admis. Sur les représentations de M. D. Humphreys, le nom de lord Alfred Douglas a été effacé et remplacé par celui d’un autre ami de l’écrivain, M. Rosse, qui déjeunait avec lui le jour de son arrestation et dont la personnalité n’a pas été mêlée au procès.

L'auteur d'Un mari idéal se plaint surtout d'être privé de cigarettes et de boissons spiritueuses, réduit à une demi-bouteille de vin ordinaire par jour et privé de la société de ses amis. Il ne pourra en effet recevoir qu'une seule visite et seulement au jour fixé par le règlement. Invité à désigner celui de ses amis qu'il préférait rencontrer, il a nommé le jeune lord Alfred Douglas, qui s'était d'ailleurs présenté à plusieurs reprises depuis vendredi soir sans être admis. Sur les représentations de M. D. Humphreys, le nom de lord Alfred Douglas a été effacé et remplacé par celui d'un autre ami de l'écrivain, M. Rosse, qui déjeunait avec lui le jour de son arrestation et dont la personnalité n'a pas été mêlée au procès.

L'auteur d'Un mari idéal se plaint surtout d’être privé de cigarettes et de boissons spiritueuses, réduit à une demi-bouteille de vin ordinaire par jour et privé de la sociétê de ses amis. Il ne pourra, en effet, recevoir qu'une seule visite, et seulement au jour fixé par le règlement. Invité à désigner celui de ses amis qu’il préférerait rencontrer, il a nommé le jeune lord Alfred Douglas, qui s'était d’ailleurs présenté à plusieurs reprises depuis vendredi soir sans être admis. Sur les représentations de M. D. Humphreys, le nom de lord Alfred Douglas a été effacé et remplacé par celui d'un autre ami de l'écrivain. M. Rosse, qui déjeunait avec lui le jour de son arrestation et dont la personnalité n’a nas été mêlée au procès.

Le régime, fort modéré pourtant, de la prison d'Holloway, paraît déplaire singulièrement à M. Oscar Wilde. C'est dans les termes les plus véhéments qu'il s'est plaint à son avocat d'être privé de cigarettes et de boissons spiritueuses, réduit à une demi-bouteille de vin ordinaire par jour et privé de la société de ses amis. Il ne pourra, en effet recevoir qu'une seule visite et seulement au jour fixé par le règlement. Invité à désigner celui de ses amis qu'il préférait rencontrer, il a nommé le jeune lord Alfred Douglas, qui s'était d'ailleurs présenté à plusieurs reprises depuis vendredi soir sans être admis. Sur les représentations de M. le docteur Humphreys, le nom de lord Alfred Douglas a été effacé et remplacé par celui d'un autre ami de l'écrivain, M. Rosse, qui déjeunait avec lui le jour de son arrestation et dont la personnalité n'a pas été mêlée au procès.

Oscar Wilde se plaint surtout d'être privé de cigarettes et de boissons spiritueuses, réduit à une demi-bouteille de vin ordinaire par jour et privé de la société de ses amis. Il ne pourra en effet recevoir qu'une seule visite et seulement au jour fixé par le règlement. Invité à désigner celui de ses amis qu'il préférait rencontrer, il a nommé le jeune lord Alfred Douglas. Mais ce nom a été effacé et remplacé par celui d'un autre ami de l'écrivain, M. Rosse, dont la personnalité n'a pas été mêlée au procès.

Oscar Wilde se plaint surtout d'être privé de cigarettes et de boissons spiritueuses, réduit à une demi-bouteille de vin ordinaire par jour et prive de la société de ses amis. Il ne pourra en effet recevoir qu'une seule visite et seulement au jour fixé par le règlement. Invitée à désigner celui de ses amis qu'il préférait rencontrer, il a nommé le jeune lord Alfred Douglas. Mais ce nom a été effacé et remplacé par celui d'un autre ami de l'écrivain, M. Rosse, dont la personnalité n'a pas été mêlée au procès.

La prison d'Holloway est de construction récente et rien n'y a été négligé pour assurer l'hygiène des détenus. Cependant Oscar Wilde a demandé et obtenu l’usage de meubles et de coussins qui lui ont été envoyés immédiatement par ses amis. Il a reçu également du linge, des livres, de la parfumerie, des opiacés, et il peut lire les journaux. Hier, il a spécialement demandé les journaux venus du continent.

La prison d’Holloway est de construction récente, et rien n'y a été négligé pour assurer l’hygiène des détenus. Cependant, Oscar Wilde a demandé et obtenu l'usage de meubles et de cousins que lui ont envoyés immédiatement ses amis. Il a reçu également du linge, des livres, de la parfumerie, des opiacés, et il peut lire les journaux. Aujourd'hui, il a spécialement demandé les journaux venus du continent hier soir et qui n’ont été mis en vente que ce matin.

La prison d'Holloway est de construction récente et rien n'y a été négligé pour assurer l'hygiène des détenus. Cependant, Oscar Wilde a demandé et obtenu l'usage de meubles et de coussins que lui ont envoyés immédiatement ses amis. Il a reçu également du linge, des livres, de la parfumerie, des opiacés, et il peut lire les journaux.

L’audience d’aujourd’hui

Les nouvelles les plus attristantes circulent au sujet de l'audience qui sera tenue aujourd’hui jeudi. Nous les enregistrons sous toutes réserves, la sévère discrétion des magistrats et des hommes de loi ne nous permettant pas de les contrôler. On assure, dans des milieux généralement bien informés, que les premières investigations auraient aggravé considérablement la situation de l'inculpé.

Les nouvelles les plus attristantes circulent au sujet de l'audience qui sera tenue jeudi. Nous les enregistrons sous toutes réserves, la sévère discrétion dos magistrats et des hommes de loi ne nous permettant pas de les contrôler. On assure, dans des milieux généralement bien informés, que les premières investigations auraient aggravé considérablement la situation de l'inculpé. La preuve aurait été acquise que, parmi les actes d'immoralité qui lui sont imputés, plusieurs auraient été accomplis sans le consentement et même malgré la résistance de ceux qui les subissaient.

La preuve aurait été acquise que, parmi les actes d'immoralité qui lui sont imputés, plusieurs auraient été accomplis sans le consentement et même malgré la résistance de ceux qui les subissaient. Si le jury venait à accepter comme évidentes de pareilles accusations, la peine de la servitude pénale à perpétuité pourrait seule être prononcée contre l’accusé.

On assure dans des milieux généralement bien informés que les premières investigations auraient aggravé considérablement la situation de l’inculpé. La preuve aurait été acquise que, parmi les actes d'immoralité qui lui sont imputés, plusieurs auraient été accomplis sans le consentement et même malgré la résistance de ceux qui les subissaient. Si le jury venait à accepter comme évidentes de pareilles accusations, la peine de la servitude pénale à perpétuité pourrait seule être prononcée contre l'accusé.

Les nouvelles les plus attristantes circulent au sujet de l'audience qui sera tenue jeudi. On assure que les premières investigations auraient aggravé considérablement la situation de l'inculpé. La preuve aurait été acquise que parmi les actes d'immoralité qui lui sont imputés, plusieurs auraient été accomplis sans le consentement et même malgré la résistance de ceux qui les subissaient. Si le jury venait à accepter comme évidentes de pareilles accusations, la peine de la servitude pénale à perpétuité pourrait seule être prononcée contre l'accusé.

Les nouvelles les plus attristantes circulent au sujet de l'audience qui sera tenue jeudi. On assure que les premières investigations auraient aggravé considérablement la situation de l'inculpé. La preuve aurait été acquise que, parmi les actes d'immoralité qui lui sont imputés, plusieurs auraient été accomplis sans le consentement et même malgré la résistance de ceux qui les subissaient. Si le jury venait à accepter comme évidentes de pareilles accusations, la peine de la servitude pénale à perpétuité pourrait seule être prononcée contre l'accusé.

Sir Edward Clarke a réellement proposé, comme vous en étiez informé, de se charger sans honoraires de la défense de M. Wilde : celui-ci a accepté avec empressement.

Sir Edward Clarke a réellement proposé, comme vous en étiez informé, de se charger sans honoraires de la défense de M. Wilde : celui-ci a accepté avec empressement.

L'émotion à Londres

Les directeurs du Haymarket Theatre, MM. Lewis Waller et H. Morell, ont publié l’avis suivant : « Nous tenons à déclarer que nous ne nous croyons pas autorisés à causer un grand préjudice à beaucoup de personnes en modifiant la marche de nos représentations ; c’est pourquoi nous nous en tiendrons à nos engagements et nous jouerons samedi 13 avril : The Ideal Husbaud, de Oscar Wilde, au Criterion. »

En revanche, le bibliothécaire du British Muséum a reçu l'ordre de faire disparaître de la salle de lecture tous les volumes portant le nom de l’auteur Wilde ; la plupart des bibliothèques du Royaume-Uni ont pris la même mesure.

L’enquête à Paris

Dès que l’arrestation d’Oscar Wilde fut décidée, la police anglaise dépêcha un de ses plus habiles détectives à Paris, pour se livrer à une minutieuse enquête sur les fréquentations de l'inculpé pendant ses séjours répétés dans la capitale.

Comme il arrive en pareil cas, la police française s'est mise à la disposition de l’agent de Scotland Yard, mais celui-ci a décliné ces offres de concours, en déclarant qu’il était ici seulement en mission officieuse et qu’il avait reçu de ses supérieurs l’ordre formel d’agir seul.

La vérité est que la police londonienne ne se soucie nullement de voir une administration française intervenir, sous quelque forme que ce soit, dans une affaire où l’indignité d'un de ses compatriotes est en jeu et peut, par contre-coup, jeter le discrédit sur les hautes classes britanniques.

ALBION THE MODEST
NEW SCANDALS
The Russell divorce case. — New revelations. — Violent attacks. — Today's trial. — In theaters and libraries.

(Special Homeland Service)

We have not finished with the English scandals. Our London correspondent sends us the following new information:

London, April 11. 'You know that the Divorce Court is currently considering the Countess Russell's request for restitution of marital rights.

Having obtained the divorce by accusing her husband of the same crime as that now attributed to Mr. Wilde, she bases her current request on a formal retraction.

In yesterday's hearing Lady Russell appeared in the witness box. She said she was twenty-one when she got married. She declares that she no longer believes that there is a word of truth in the accusation made against her husband and Mr. Roberts.

It was Lady Dowager Russell herself who allegedly told him that she felt it her duty to tell him the truth about her grandson. As a result the grandmother claimed that Lord Russell had been expelled from Oxford University for "immoral conduct", disgraceful conduct.

The bride having asked Lady Russell what she meant by that:

- Oh! answered the good soul, it's too terrible to tell.

And she added that she deeply regretted having to allow the young girl to marry Earl Russell.

When she learned that, despite her advice, the marriage would take place all the same, the dowager reconciled herself to this idea and considered this marriage as a miracle that heaven was doing to save her grandson.

We will not insist!

Oscar Wilde in jail

Since leaving Bow Street jail for the model prison in Holloway, Oscar Wilde seems to have lost some of his confidence. After having opposed an attitude sometimes haughty, sometimes disengaged, to the abominable accusations directed against him, he gives in to the strangest, most childish exasperation about the regime to which he is subjected, and the rigors, moreover, very moderate rules governing the prison. It was in the strongest terms that he yesterday morning expressed his dissatisfaction with his attorney, Mr. Humphreys.

The author of An Ideal Husband complains above all of being deprived of cigarettes and spirits, reduced to half a bottle of ordinary wine a day and deprived of the company of his friends. He can only receive one visit and only on the day fixed by the regulations. Invited to designate which of his friends he preferred to meet, he named the young Lord Alfred Douglas, who had moreover presented himself several times since Friday evening without being admitted. On the representations of MD Humphreys, the name of Lord Alfred Douglas has been erased and replaced by that of another friend of the writer, Mr. Rosse, who lunched with him on the day of his arrest and whose personality has not changed. not involved in the trial.

Holloway prison is of recent construction and nothing has been neglected to ensure the hygiene of prisoners. However Oscar Wilde requested and obtained the use of furniture and cushions which were sent to him immediately by his friends. He also received linen, books, perfumery, opiates, and he can read newspapers. Yesterday, he specifically requested the newspapers from the mainland.

Today's audience

The most saddening news is circulating about the hearing that will be held today Thursday. We register them with all reservations, the severe discretion of magistrates and lawyers not allowing us to control them. It is assured, in generally well-informed circles, that the first investigations would have considerably aggravated the situation of the accused.

The proof would have been acquired that, among the acts of immorality which are imputed to him, several would have been accomplished without the consent and even in spite of the resistance of those who suffered them. If the jury were to accept as obvious such charges, the sentence of penal servitude for life could alone be pronounced against the accused.

Sir Edward Clarke did offer, as you were informed, to undertake Mr. Wilde's defense free of charge: the latter eagerly accepted.

Emotion in London

The directors of the Haymarket Theatre, MM. Lewis Waller and H. Morell, published the following notice: “We wish to declare that we do not believe ourselves authorized to cause great prejudice to many persons by altering the course of our representations; this is why we will stick to our commitments and we will play Saturday April 13: The Ideal Husbaud, by Oscar Wilde, at the Criterion. »

On the other hand, the librarian of the British Museum was ordered to remove from the reading room all volumes bearing the name of the author Wilde; most libraries in the UK have taken the same step.

The investigation in Paris

As soon as the arrest of Oscar Wilde was decided upon, the English police dispatched one of their most skilful detectives to Paris, to devote themselves to a minute investigation into the associations of the accused during his repeated stays in the capital.

As happens in such cases, the French police made themselves available to the Scotland Yard agent, but the latter declined these offers of assistance, stating that he was here only on an unofficial mission and that he had received formal orders from his superiors to act alone.

The truth is that the London police do not care at all to see a French administration intervene, in any form whatsoever, in a case where the indignity of one of its compatriots is at stake and may, as a result, throw discredit on the British upper classes.

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