LA HONTE ANGLAISE
Les scandales du grand monde
DEUXIÈME AUDIENCE

Londres, 5 avril. — La deuxième audience de l'affaire Wilde-Queensberry avait attiré, hier, à la cour centrale communale une affluence énorme.

Londres, 5 avril. -- La deuxième audience de l'affaire Wilde-Queensberry avait attiré, hier, à la cour centrale communale une affluence énorme.

L’élément féminin dominait ; il semblerait que l’aristocratie s’intéresse particulièrement à cette répugnante affaire. Dans le peuple, on s’étonne, et non sans raison, que les débats soient publics : « Les histoires de cette nature, dit un journal anglais, ne doivent pas être livrées à la publicité, elles sont la honte d’un peuple civilisé. »

L'élément féminin dominait; il semblerait que l'aristocratie s'intéresse particulièrement à cette répugnante affaire. Dans le peuple, on s'étonne, et non sans raison, que les débats soient publics: « Les histoires de cette nature, dit un journal anglais, ne doivent pas être livrées à la publicité, elles sont la honte d'un peuple civilisé. »

M. Oscar Wilde a fait son entrée d’un air très dégagé.

Interrogé à nouveau, il a reconnu une série de faits d’apparence très suspecte : ses accointances avec des personnes de la plus basse classe, notamment des grooms et autres domestiques.

Interrogé à nouveau, il a reconnu une série de faits d'apparence très suspecte: ses accointances avec des personnes de la plus basse classe, notamment des grooms et autres domestiques.

Deux des individus qu’il fréquentait, les nommés Parker et Taylor, sont aussi actuellement sous les verrous, chargés de différents délits et notamment de vols commis sous des déguisements féminins.

Deux des individus qu'il fréquentait, les nommés Parker et Taylor, sont aussi actuellement sous les verrous, charges de différents délits et notamment de vois commis sous des déguisements féminins.

— Quelle impression vous a causé l’arrestation de ces deux hommes ?

— Elle m’a douloureusement ému. Mais je ne leur retire pas mon amitié.

A plusieurs reprises, le poète répond ainsi à l’avocat du marquis de Queensberry :

— Oh ! monsieur, vos questions contiennent des insinuations infâmes. Vous m’irritez par la grossièreté de vos questions.

(S’adressant au tribunal). Ne suffit-il pas que je dise en bloc les infamies qu’on m’impute et faut-il que je subisse la torture de cet interrogatoire minutieux ?

(S'adressant au tribunal). Ne suffit-il pas que je dise en bloc les infamies qu'on m'impute et faut-il que je subisse la torture de cet interrogatoire minutieux?

(S'adressant au tribunal). Ne suffit-il pas que je dise en bloc les infamies qu'on m'impute et faut-il que je subisse la torture de cet interrogatoire minutieux?

Au cours des débats, M. Oscar Wilde a reconnu avoir fréquenté plusieurs individus auxquels il lui est arrivé d’offrir des cadeaux, sans que ces liaisons pussent, d’après lui, prêter à aucune interprétation suspecte.

Au cours des débats, M. Oscar Wilde a reconnu avoir fréquenté plusieurs individus auxquels il lui est arrivé d'offrir des cadeaux, sans que ces liaisons pussent, d'après lui, prêter à aucune interprétation suspecte.

Au cours de son interrogatoire, M. Oscar Wilde a reconnu avoir fréquenté plusieurs individus auxquels il lui est arrivé d'offrir des cadeaux, sans que ces liaisons pussent, d'après lui, prêter à aucune interprétation suspecte.

Il fit, il y a quelque temps, un petit voyage d'agrément à Paris, en compagnie d'un jeune domestique et descendit 29, boulevard des Capucines où il occupait, à cette adresse, un superbe appartement.

Il fit, il y a quelque temps, un petit voyage d'agrément, à Paris, en compagnie d'un jeune domestique et descendit 29, boulevard des Capucines où il occupait, à cette adresse, un superbe appartement.

M. Wilde avait des habitudes tout à fait féminines, se parfumait à profusion, portait des chemises de dentelle et répandait dans son lit les essences de fleurs les plus variées.

M. Wilde avait des habitudes tout à fait féminines, se parfumait à profusion, portait des chemises de dentelle et répandait dans son lit les essences de fleurs les plus variées.

Me Carson, l’avocat du marquis de Queensberry, a commencé une vigoureuse plaidoirie qu’il finira aujourd'hui. Me Carson estime que les dépositions des témoins de la défense, y compris celle de Woods, sont décisives.

Me Carson, l'avocat du marquis de Queensberry, a commencé une vigoureuse plaidoirie qu'il finira aujourd'hui. Me Carson estime que les dépositions des témoins de la défense, y compris celle de Woods, sont décisives.

M. Carson, l'avocat du marquis de Queensberry, a commencé une vigoureuse plaidoirie qu'il finira dans la prochaine audience. M. Carson estime que les dépositions des témoins de la défense, y compris celle de Wood, le témoin retour d'Amérique, sont décisives.

L’impression de cette audience a été très défavorable à M. Wilde.

Londres, 5 avril. — Me Clarke, avocat de M. Oscar Wilde, abandonne la défense et accepte le verdict de non-culpabilité pour le marquis de Queensberry.

Londres, 5 avril. -- M. Clarke, avocat de M. Oscar Wilde, abandonne la défense et accepte le verdict de non-culpabilité pour le marquis de Queensberry.

LONDRES, 5 avril. - M. Clarke, avocat de M. Oscar Wilde, abandonne la défense et accepte le verdict de non-culpabilité pour le marquis de Queensberry.

Londres, le 5 avril. Sir E. Clarke, avocat de M. Oscar Wilde, abandonne la défense et accepte le verdict de non-culpabilité pour le marquis de Queensberry.

Me Clarke, avocat de M. Oscar Wilde, abandonne la défense et accepte le verdict de non-culpabilité pour le marquis de Queensberry.

M. Clarke, avocat de M. Oscar Wilde, abandonne la défense et accepte le verdict de non-culpabilité pour le marquis de Queensberry.

M. Clarke, avocat de M. Oscar Wilde, abandonne la défense et accepte le verdict de non-culpabilité pour le marquis de Queensberry.

M. Clarck, avocat d'Oscar Wilde, abandonne sa défense et accepte le verdict de non culpabilité pour le marquis de Queensberry.

M. Clarke, avocat de M. Oscar Wilde, a abandonné la défense et accepté le verdict de nonculpabilité en faveur du marquis de Queensburv.

L'avocat de M. Wilde a abandonné la défense et accepté un verdict de non culpabilité de M. Queensberry.

Le procès se trouve ainsi subitement terminé.

On a commenté beaucoup l’absence de M. Oscar Wilde.

ENGLISH SHAME
The scandals of the big world
SECOND HEARING

London, April 5. — The second hearing of the Wilde-Queensberry affair yesterday drew an enormous crowd at the central communal court.

The feminine element dominated; it would seem that the aristocracy is particularly interested in this repugnant business. Among the people, there is astonishment, and not without reason, that the debates are public: "Stories of this nature, says an English newspaper, should not be delivered to publicity, they are the shame of a civilized people . »

Mr. Oscar Wilde entered with a very relaxed air.

Questioned again, he recognized a series of very suspicious-looking facts: his acquaintances with people of the lowest class, in particular bellboys and other servants.

Two of the individuals he frequented, named Parker and Taylor, are also currently behind bars, charged with various offenses and in particular thefts committed under female disguises.

"What impression did the arrest of these two men make on you?"

'She moved me painfully. But I don't take my friendship away from them.

On several occasions, the poet responds thus to the lawyer of the Marquess of Queensberry:

- Oh ! sir, your questions contain infamous insinuations. You irritate me with the rudeness of your questions.

(Addressing the court). Isn't it enough that I say all the infamies that are imputed to me and must I undergo the torture of this meticulous interrogation?

During the hearings, Mr. Oscar Wilde admitted having frequented several individuals to whom he sometimes offered gifts, without these liaisons being able, according to him, to lend to any suspicious interpretation.

Some time ago he made a little pleasure trip to Paris, in the company of a young servant, and went down to 29, boulevard des Capucines, where he occupied a superb apartment at this address.

M. Wilde had altogether feminine habits, wore perfume profusely, wore lace chemises, and sprinkled the most varied essences of flowers in his bed.

Me Carson, the solicitor for the Marquess of Queensberry, has begun a vigorous argument which he will finish today. Mr. Carson believes that the testimony of defense witnesses, including that of Woods, is decisive.

The impression of this audience was very unfavorable to Mr. Wilde.

London, April 5. — Mr. Clarke, lawyer for Mr. Oscar Wilde, abandons the defense and accepts the verdict of not guilty for the Marquess of Queensberry.

The trial is thus suddenly over.

Much has been made of the absence of Mr. Oscar Wilde.