A Travers la Presse
Oscar Wilde en prison

Le Truth reçoit sur Oscar Wilde les renseignements que voici :

Je tiens de la meilleure source que le prisonnier Wilde est en parfait état de santé mentale et physique Assurément il a souffert d’abord d'une manière fort aiguë et il fut si abattu par la sentence qu’avant son transfert à Pentonville, il eut une demi-défaillance.

Mais une fois dans la prison, il reprit rapidement possession de soi-même. Il est maintenant, selon toute apparence, réconcilié avec son destin. Sa conduite est bonne, exemplaire même : il ne donne aucune peine et se soumet volontiers aux règlements, qui en deviennent plus faciles à supporter. Loin de souffrir de son emprisonnement, on a tout lieu de prévoir qu’il en retirera un grand avantage physique, sinon moral.

» Sa conduite est bonne, exemplaire même : il ne donne aucune peine et se soumet volontiers aux règlements, qui en deviennent plus faciles à supporter. Loin de souffrir de son emprisonnement, on a tout lieu de prévoir qu'il en retirera un grand avantage physique, sinon moral, »

Je tiens de la meilleure source que le prisonnier Wiide est en parfait état de santé mentale et physique. Assurément il a soulffert d'abord d'une manière fort aiguë et il fut si abattu par la sentence qu'avant son transfert à Pentonville, il eut une demi-défaillance. Mais une fois dans la prison, il reprit rapidement possession de lui-même. Il est maintenant, selon toute apparence, réconcilié avec son destin. Sa conduite est bonne, exemplaire même : il ne donne aucune peine et se soumet volontiers aux règlements, qui en deviennent plus faciles à supporter. Loin de souffrir de son emprisonnement, on a tout lieu de prévoir qu'il en retirera un grand avantage physique, sinon moral.

Je tiens de la meilleure source que le prisonnier Wilde est en parfait état de santé mentale et physique. Assurément il a souffert d’abord d’une manière fort aiguë et il fut si abattu par la sentence qu’avant son transfert à Pentonville, il eut une demi-défaillance. Mais une fois dans la prison, il reprit rapidement possession de lui-même. II est maintenant, selon toute apparence, réconcilié avec son destin. Sa conduite est bonne, exemplaire même : il ne donne aucune peine et se soumet volontiers aux règlements, qui en deviennent plus faciles à supporter. Loin de souffrir de son emprisonnement, on a tout lieu de prévoir qu’il en retirera un grand avantage physique, sinon moral.

Je tiens de la meilleure source que le prisonnier Wilde est en parfait état de santé mentale et physique. Assurément il a souffert d'abord d'une manière fort aiguë et il fut si abattu par la sentence qu'avant son transfert à Pentonville, il eut une demi-défaillance. Mais une fois dans la prison, il reprit rapidement possession de lui-même. Il est maintenant, selon toute apparence, réconcilié avec son destin. Sa conduite est bonne, exemplaire même : il ne donne aucune peine et se soumet volontiers aux règlements, qui en deviennent plus faciles à supporter. Loin de souffrir de son emprisonnement, on a tout lleu de prévoir qu'il en retirera un grand avantage physique, sinon moral.

M. Labouchère, directeur du Truth. reçoit du jeune lord Afred Douglas une lettre dans laquelle l’ami de Wilde s’exprime ainsi :

M. Labouchère, directeur du Truth, reçoit du jeune lord Alfred Douglas une lettre dans laquelle l'ami de Wilde s'exprime ainsi :

M. Labouchère, directeur du Truth, reçoit du jeune lord Alfred Douglas une lettre dans laquelle l'ami de Wilde s'exprime ainsi :

C'est également M. Labouchère qui reçoit du jeune lord Alfred Douglas une lettre dans laquelle l’ami de Wilde explique ainsi son départ d'Angleterre :

Je suis resté trois semaines à Londres après l’arrestation de M. Wilde, je l’ai visité chaque jour et j’ai fait tout ce que mon imagination pouvait me suggérer pour le secourir. C’est à son urgente requête que je suis parti la veille du procès, alors que ses conseils légaux m’assuraient que ma présence ne pouvait que lui nuire, et que, si j’étais appelé à déposer comme témoin, je détruirais infailliblement sa dernière chance d’acquittement... Eh bien, monsieur, rendez au diable ce qui est au diable, et en admettant, pour les besoins de la discussion, que je sois une exceptionnelle canaille, toujours est-il que vous n’avez nul droit, de m’accuser de lâcheté.

Je suis resté trois semaines à Londres après l'arrestation de M. Wilde, je l'ai visité chaque jour, et j'ai fait tout ce que mon imagination pouvait me suggérer pour le secourir. C'est à son urgente requête que je suis parti la veille du procès, alors que ses conseils légaux m'assuraient que ma préseace ne pouvait que lui nuire, et que, si j'étais appelé à déposer comme témoin, je détruirais infailliblement sa dernière chance d'acquittement... Eh bien, monsieur, rendez au diable ce qui est au diable, et en admettant, pour les besoins de la discussion, que je sois une exceptionnelle canaille, toujours est-il que vous n'avez nul droit de m'accuser de lâcheté.

Je suis resté trois semaines à Londres après l'arrestation de M. Wilde, je l'ai visité chaque jour, et j'ai fait tout ce que mon imagination pouvait me suggérer pour le secourir. C'est à son urgente requête que je suis parti la veille du procès, alors que ses conseils légaux m'assuraient que ma préseace ne pouvait que lui nuire, et que, si j'étais appelé ét déposer comme témoin, je détruirais infailliblement sa dernière chance d'acquittement. Eh bien, monsieur, rendez au diable ce qui est au diable, et en admettant, pour les besoins de la discussion, que je sois une exceptionnelle canaille, toujours est-il que veus n'avez nul droit de m'accuser de lâcheté.

Je suis resté trois semaines à Londres après l’arrestation de M. Wilde, je l’ai visité chaque jour et j’ai fait tout ce que mon imagination pouvait suggérer pour le secourir. C’est à son urgente requête que je suis parti, la veille du procès, alors que ses conseils légaux m’assuraient que ma présence ne pouvait que lui nuire et que, si j’étais appelé à déposer comme témoin, je détruirais infailliblement sa dernière chance d’acquittement... Eh bien! monsieur, rendez au diable ce qui est au diable et, en admettant, pour les besoins de la discussion, que je sois une exceptionnelle jeune canaille, toujours est-il que vous n’avez nul droit de m'accuser de lâcheté.

Et maintenant, un joli mot d’anglais rapporté ce matin dans le Journal par M. Octave Mirbeau. Il donne, en quelque sorte, la philosophie de ces incidents et il explique la cruauté de la loi britannique. C’est un vrai mot de John Bull :

Comme je lui demandais, plus particulièrement, son opinion sur Oscar Wilde, l’Anglais me répondit simplement :

Et comme je lui demandais, plus particulièrement, son opinion sur Oscar Wilde, l'Anglais me répondit simplement :

— Oscar Wilde fera sa peine, toute sa peine... Car ce qu’il a commis, ce n’est pas un crime, pas méso un délit... C’est un péché.

— Oscar Wilde fera sa peine, toute sa peine... Car ce qu'il a commis, ce n'est pas un crime, pas même un délit... C'est un péché.

Through the Press
Oscar Wilde in jail

The Truth receives the following information about Oscar Wilde:

I have it from the best sources that the prisoner Wilde is in perfect mental and physical health. a half failure.

But once in the prison, he quickly regained possession of himself. He is now, to all appearances, reconciled to his fate. His conduct is good, even exemplary: he gives no trouble and willingly submits to the rules, which become easier to bear. Far from suffering from his imprisonment, there is every reason to foresee that he will derive a great physical, if not moral, advantage from it.

M. Labouchere, editor of the Truth. receives from the young Lord Afred Douglas a letter in which Wilde's friend expresses himself thus:

I stayed three weeks in London after Mr. Wilde's arrest, visited him every day, and did everything my imagination could suggest to help him. It was at his urgent request that I left the day before the trial, when his legal advisers assured me that my presence could only harm him, and that, if I were called to testify as a witness, I would infallibly destroy his last chance of acquittal... Well, sir, give to the devil what is to the devil, and admitting, for the sake of argument, that I am an exceptional scoundrel, you still have no right, to accuse me of cowardice.

And now, a nice word of English reported this morning in the Journal by M. Octave Mirbeau. He gives, in a way, the philosophy of these incidents and he explains the cruelty of British law. It's a real word from John Bull:

As I asked him, more particularly, his opinion on Oscar Wilde, the Englishman replied simply:

'Oscar Wilde will serve his sentence, all his sentence... Because what he committed was not a crime, not even an offense... It's a sin.