OSCAR WILDE
A LA PRISON DE PENTONVILLE

Londres, 11 juin.

Un bruit d'une importance toute particulière court ici avec persistante depuis quelques jours. Sir Edward Clarke, le défenseur d'Oscar Wilde, aurait l'intention de faire appel du jugement qui a condamné l'esthète à deux ans de hard labour, devant la Chambre des lords, tribunal suprême en la circonstance. Le jugement serait attaqué par suite d'un vice de forme qui se serait produit au cours du procès. Sir Edward Clarke fut, comme on sait, solicitor general dans le dernier cabinet de lord Salisbury et occupe une place éminente parmi les jurisconsultes anglais.

Un bruit d'une importance toute particulière court ici avec persistance depuis quelques jours. Sir Edward Clarke, le défenseur d'Oscar Wilde, aurait l'intention de faire appol du jugement qui a condamné l'esthète a deux ans de hard labour, devant la Chambre des lords, tribunal suprême en la circonstance. Le jugement serait attaqué par suite d'un vice de forme qui se serait produit au cours du procès. Sir Edward Clarke fut, comme on sait, solicitor général dans le dernier cabinet de lord Salisbury et occupe une place éminente parmi les jurisconsultes anglais.

Nous étant trouvé, hier, dans la compagnie d'un membre distingué du barreau de Londres, qui a suivi le procès d'Oscar Wilde de la façon la plus active, nous lui avons demandé son opinion sur le projet d'appel à la Chambre des lords.

Nous étant trouvé hier dans la compagnie d'un membre distingué du barreau de Londres, qui a suivi le procès d'Oscar Wilde de la façon la plus active, nous lui avons demandé son opinion sur le projet d'appel à la Chambre des lords.

— Je sais qu'on en parle beaucoup en ce moment, nous a-t-il répondu. Mais je ne pense pas que sir Edward Clarke donne suite à son idée si tant est qu'il ait formé ce projet. L'appel devant la Chambre des lords réveillerait le scandale sans grand profit pour le prisonnier de Pentonville.

Je sais qu'on en parle beaucoup en ce moment, nous a-t-il répondu. Mais je ne pense pas que sir Edward Clarke donne suite a son idée si tant est qu'il ait formé ce projet. L'appel devant le Chambre des lords réveillerait le scandale sans grand profit pour le prisonnier de Pentonville.

» Mon opinion est que Oscar Wilde fera toute sa peine. Il a subi la condamnation la plus sévère qui pût lui être infligée. Vous n'avez point idée de l'extrême sévérité de cette peine. Le hard labour, dont la traduction littérale en français est travail dur, comprend un régime implacable dans son absorbante régularité et ses exigences.

Mon opinion est qu'Oscar Wilde fera toute sa peine. Il a subi la condamnation la plus sévère qui pût lui être infligée. Vous n'avez point idée de l'extrême sévérité de cette peine. Le hard labour, dont la traduction littérale en français est : travail dur, comprend un régime implacable dans son absorbante régularité et ses exigences.

» Oscar Wilde, dont les cheveux, les longs cheveux d'esthète, ont été coupés ras, est vêtu d'un costume de toile à voile marqué d'une flèche, ce qu'on appelle un broad arrow, signe distinctif des convicts. Sa cellule, très étroite, a pour tout meuble un lit ou pour mieux dire une planche reposant sur quatre pieds et sur laquelle on a placé une couverture. Il n'y a pas de matelas et l'oreiller est en bois. A quelques pas de là, un escabeau.

Oscar Wilde, dont les cheveux, les longs cheveux d'esthéte, ont été coupés ras, est vêtu d'un costume de toile à voile marqué d'une flèche, ce qu'on appelle un broad arrow, signe distinctif des convicts. Sa cellule, très étroite, a pour tout meuble un lit ou pour mieux dire une planche reposant sur quatre pied et sur laquelle on a placé une couverture. Il n'y a pas de matelas et l'oreiller est en bois. A quelques pas de là, un escabeau.

» Oscar Wilde est soumis à trois sortes de travaux. D'abord dans sa chambre il doit procéder, pendant un certain nombre d'heures, assis sur son escabeau, à la réduction en tout petits morceaux, d'énormes cordes goudronnée, de ces cordes dont on se sert pour amarrer les navires. Il fait ce travail à l'aide d'un clou — et de ses ongles. Travail pénible, atroce, fait pour déchirer, abîmer irrémédiablement les mains.

Oscar Wilde est soumis à trois sortes de travaux. D'abord, dans sa chambre il doit procéder, pendant un certain nombre d'heures, assis sur son escabeau, à la réduction en tout petits morceaux, d'énormes cordes goudronnées, de ces cordes dont on se sert pour amarrer les navires. Il fait ce travail â l'aide d'un clou — et de ses ongles. Travail pénible, atroce, fait pour déchirer, abîmer irrémédiablement les mains.

Orcar Wilde est soumis à trois sortes de travaux. D'abord dans sa chambre il doit procéder pendant un certain nombre d'heures, assis sur son escabeau, à la réduction en tout petits morceaux, d'énormes cordes goudronnées, de ces cordes dont on se sert pour amarrer les navires. Il fait ce travail à l'aide d'un clou — et de ses ongles. Travail pénible, atroce, fait pour déchirer, abîmer irrémédiablement les mains.

Oscar Wilde est soumis à trois sortes de travaux. D'abord dans sa chambre il doit procéder, pendant un certain nombre d’heures, assis sur son escabeau, à la réduction en tout petits morceaux, d’énormes cordes goudronnées, de ces cordes dont on se sert pour amarrer des navires.

Oscar Wilde est soumis à trois sortes de travaux. D’abord dans sa chambre il doit procéder, pendant un certain nombre d’heures, assis sur son escabeau, à la réduction en tout petits morceaux, d’énormes cordes goudronnées, de ces cordes dont on se sert pour amarrer des navires.

Oscar Wilde est soumis à trois sortes de travaux. D’abord dans sa chambre il doit procéder, pendant un certain nombre d’heures, assis sur son escabeau, à la réduction en tout petits morceaux, d’énormes cordes goudronnées, de ces cordes dont on se sert pour amarrer les navires.

Oscar Wilde est soumis à trois sortes de travaux. D’abord dans sa chambre il doit procéder, pendant un certain nombre d'heures, assis sur son escableau, à la réduction en tout petits morceaux, d’énormes cordes goudronnées, de ces cordes dont on se sert pour amarrer les navires.

» Puis, on le conduit dans une cour où il déplace un certain nombre de boulets de canon, les transportant un à un d'un endroit à un autre et les plaçant en des tas symétriques. Le travail n'est pas plutôt achevé qu'il est détruit par Wilde lui-même et le prisonnier est obligé de reporter les boulets à l'endroit primitif, un à un.

Puis on le conduit dans une cour où il déplace un certain nombre de boulets de canon, les transportant un à un d'un endroit à un autre et les plaçant en des tas symétriques. Le travail n'est pas plutôt achevé qu'il est détruit par Wilde lui-meme et le prisonnier est obligé de reporter les boulets à l'endroit primitif, un à un.

Puis, on le conduit dans une cour où il déplace un certain nombre de boulets de canon, les transportant un à un d'un endroit à un autre et en les plaçant en des tas symétriques. Le travail n'est pas plutôt achevé qu'il est détruit par Wilde lui-même et le prisonnier est obligé de reporter les boulets à l'endroit primitif, un à un.

» Enfin, il est soumis à la peine du tread mill, la plus dure de toutes. Figurez-vous une immense roue à l'intérieur de laquelle se trouvent des marches circulaires. Oscar Wilde, placé sur une des marches, fait mouvoir aussitôt la roue à l'aide de ses pieds. Les marches se succèdent ainsi sous ses pieds dans une évolution rapide et régulière. Ses jambes sont soumises par là à un mouvement précipité qui devient une fatigue énervante, affolante au bout de quelques minutes. Mais il doit maîtriser cette fatigue, cet énervement, cette souffrance, et continuer à jouer des jambes, sous peine d'être renversé, par l'action même de la roue, enlevé et projeté. Cet exercice fantastique dure un quart-d'heure. On donne à Wilde cinq minutes de repos, puis l'exercice recommence.

Enfin il est soumis à la peine du tread mill, la plus dure de toutes. Figurez-vous une immense roue à l'intérieur de laquelle se trouvent des marches circulaires. Oscar Wilde, placé sur une des marches, fait mouvoir aussitôt la roue à l'aide de ses pieds. Les marches se succèdent ainsi sous ses pieds dans une évolution rapide et régulière. Ses jambes sont soumises par là à un mouvement précipité qui devient une fatigue énervante, affolante au bout de quelques minutes. Mais il doit maîtriser cette fatigue, cet énervement, cette souffrance, et continuer à jouer des jambes, sous peine d'être renversé par l'action même de la roue, enlevé et projeté. Cet exercice fantastique dure un quart d'heure. On donne à Wilde cinq minutes de repos, puis l'exercice recommence.

Enfin, il est soumis à la peine du tread mill, la plus dure de toutes. Figurez-vous une immense roue à l'intérieur de laquelle se trouvent des marches circulaires. Oscar Wilde, placé sur une des marches, fait mouvoir aussitôt la roue à l'aide de ses pieds. Les marches se succèdent ainsi sous ses pieds dans une évolution rapide, régulière. Ses jambes sont soumises par là à un mouvement précipité qui devient une fatigue énervante, affolante au bout de quelques minutes. Mais il doit maîtriser cette fatigue, cet énervement, cette souffrance, et continuer à jouer des jambes, sous peine d'être renversé, par l'action même de la roue, enlevé et projeté. Cet exercice fantastique dure un quart-d'heure. On donne à Wilde cinq minutes de repos, puis l'exercice recommence.

» Il est toujours seul et ne peut parler à son geôlier qu'à certains moments. Toute correspondance lui est interdite et toute lecture, sauf celle d'une bible et d'un livre de prières placés à la tête de la planche qui lui sert de lit. On pense que ses parents ne seront admis à le voir qu'à la fin de l'année.

Il est toujours seul et ne peut parler à son geôlier qu'à certains moments. Toute correspondance lui est interdite et toute lecture, sauf celle d'une bible et d'un livre de prières placés à la tête de la planche qui lui sert de lit. On pense que ses parents ne serent admis à le voir qu'à la fin de l'année.

Il est toujours seul et ne peut parler à son geôlier qu’à certains moments. Toute correspondance lui est interdite, et toute lecture, sauf celle d’une Bible et d’un livre de prières placés à la tête de la planche qui lui sert de lit.

Il est toujours seul et ne peut parler à son geôlier qu’à certains moments. Toute correspondance lui est interdite, et toute lecture sauf celle d’une Bible et d’un livre de prières placés à la tête de la planche qui lui sert de lit.

Il est toujours seul et ne peut parler à son geôlier qu’à certains moments. Toute correspondance lui est interdite, et toute lecture, sauf celle d’une bible et d’un livre de prières placés à la tête de la planche qui lui sert de lit.

Il est toujours seul et ne peut parler à son geôlier qu’à certains moments. Toute correspondance lui est interdite, et toute lecture, sauf celle d'une bible et d’un livre de prières placés à la tète de la planche qui lui sert de lit.

» Comme nourriture, on lui sert de la viande et du pain noir. Il ne boit que de l'eau, naturellement. Les repas sont à heure fixe, car il est de toute importance qu'il suive un régime régulier pour accomplir ces travaux si durs auxquels il est soumis tous les jours.

Comme nourriture, on lui sert de la viande et du pain noir. Il ne boit que de l’eau, naturellement. Les repas sont à heure fixe, car il est de toute importance qu’il suive un régime régulier pour accomplir ces travaux si durs auxquels il est soumis tous les jours.

Comme nourriture, on lui sert de la viande et du pain noir. Il ne boit que de l’eau, naturellement. Les repas sont à heure fixe, car il est de toute importance qu’il suive un régime régulier pour accomplir ces travaux si durs auxquels il est soumis tous les jours.

Comme nourriture, ou lui sert de la viande et du pain noir. Il ne boit que de l’eau, naturellement. Les repas sont à heure fixe, car il est de toute importance qu’il suive un régime régulier pour accomplir ces travaux si durs auxquels il est soumis tous les jours.

Comme nourriture, on lui sort de la viande et du pain noir. Il ne boit que de l’eau, naturellement. Les repas sont à heure fixé, car il est de toute importance qu’il suive un régime, régulier pour accomplir ces travaux si durs auxquels il est soumis tous les jours.

Comme nourriture, on lui sert de la viande et du pain noir. Il ne boit que de l'eau, naturellement. Les repas sont à heure fixe, car il est de toute importance qu'il suive un régime régulier pour accomplir les travaux si durs auxquels il est soumis tous les jours.

» Le dimanche, il est conduit à la chapelle de la prison où il assiste au service divin en compagnie des autres convicts. Il écoute le sermon, non seulement à l'église, mais dans sa chambre, où le clergyman vient le voir une ou deux fois la semaine. Il doit écouter tout ce que le ministre lui dit sans faire une seule observation, sans proférer un seul mot.

Le dimanche, il est conduit à la chapelle de la prison où il assiste au service divin en compagnie des autres convicts. Il écoute le sermon, non seulement à l’église, mais dans sa chambre, où le clergyman vient le voir une ou deux fois la semaine. Il doit écouter tout ce que le ministre lui dit sans faire une seule observation, sans proférer un seul mot.

Le dimanche, il est conduit à la chapelle de la prison où il assiste au service divin en compagnie des autres convicts. Il écoute le sermon, non seulement a l'église, mais dans sa chambre, où le clergyman vient le voir une ou deux fois la semaine. Il doit écouter tout ce que le ministre lui dit sans faire une seule observation, sans proférer un seul mot.

Le dimanche, il est conduit à la chapelle de la prison où il assiste au service divin en compagnie des autres convicts. Il écoute le sermon, non seulement à l’église, mais dans sa chambre, où le clergyman vient le voir une ou deux fois la semaine. Il doit écouter tout ce que le ministre lui dit sans faire une seule observation, sans proférer un seul mot.

Le dimanche, il est conduit à la chapelle de la prison ou il assiste au service divin en compagnie des autres convicts. Il écoute le sermon, non seulement à l’église, mais dans sa chambre, où le clergyman vient le voir une ou deux fois la semaine. Il doit écouter tout ce que le ministre lui dit sans faire une seule observation, sans proférer un seul mot.

» Oscar Wilde ne semble pas souffrir physiquement du hard labour. Un convict libéré de la prison de Pentonville, avant-hier, a dit qu'il avait assisté au service dimanche en compagnie d'Oscar Wilde et que celui-ci semblait se porter très bien.

Oscar Wilde ne semble pas souffrir physiquement du « hard labour ». Un convict libéré de la prison de Pentonville, avant-hier, a dit qu’il avait assisté au service dimanche, en compagnie d’Oscar Wilde et que celui-ci semblait se porter très bien.

Oscar Wilde ne semble pas souffrir physiquement du « hard labour ». Un convict libéré de la prison de Pentonville, avant-hier, a dit qu’il avait assisté au service dimanche, en compagnie d’Oscar Wilde et que celui-ci semblait se porter très bien.

Oscar Wilde ne semble pas souffrir physiquement du « hard labour ». Un convict libéré de la prison de Pentonville, avant-hier, a dit qu’il avait assisté au service dimanche en compagnie d’Oscar Wilde et que celui-ci semblait se porter très bien.

Oscar Wilde ne semble pas souffrir physiquement du « hard labour ». Un convict libéré de la prison de Pentonville, avant-hier, a dit qu’il avait assisté au service dimanche en compagnie d’Oscar Wilde et que celui-ci semblait se porter très bien.

Un convict libéré de la prison de Pentonville, avant-hier, a dit qu'il avait assisté au service dimanche en compagnie d'Oscar Wilde et que celui-ci semblait se porter très bien.

» Comme vous voyez, poursuit l'éminent avocat, le hard labour est d'une sévérité particulière. Beaucoup de convicts, dans le cas d'Oscar Wilde, ont dit, en sortant de prison, qu'ils eussent préféré dix ans de servitude pénale à ces deux années de hard labour. La souffrance morale égale la souffrance physique. Je vous le répète, c'est la peine la plus sévère dont notre loi dispose. Ce qui n'a pas empêché le président du tribunal de dire, dans l'affaire Oscar Wilde, qu'il regrettait de ne pas pouvoir frapper l'esthète d'une condamnation encore plus cruelle. Et il a ajouté :

Beaucoup de convicts, dans le cas d'Oscar Wilde, ont dit, en sortant de prison, qu'ils eussent préféré dix ans de servitude pénale à ces deux années de hard labour. La souffrance morale égale la souffrance physique. C'est la peine la plus sévère dont la loi anglaise dispose. Ce qui n'a pas empêché le président du tribunal de dire, dans l'affaire Oscar Wilde, qu'il regrettait de ne pas pouvoir frapper l'esthète d'une condamnation encore plus cruelle. Et il a ajouté:

Comme vous voyez, poursuit l'éminent avocat, la hard labour est d'une sévérité particulière. Beaucoup de convicts, dans le cas d'Oscar Wilde, ont dit, en sortant de prison, qu'ils eussent préféré dix ans de servitude pénale à ces deux années de hard labour. La souffrance morale égale la souffrance physique. Je vous le répète, c'est la peine la plus sévère dont notre loi dispose.

» — Dans ma longue carrière de magistrat, je n'avais jamais été appelé à juger un cas d'un caractère aussi horrible et aussi révoltant. »

« — Dans ma longue carrière de magistrat, je n'avais jamais été appelé à juger un cas d'un caractère aussi horrible et aussi révoltant. »

A. G.

OSCAR WILDE
AT PENTONVILLE PRISON

London, June 11.

A noise of particular importance has been going around here persistently for a few days. Sir Edward Clarke, the defender of Oscar Wilde, would intend to appeal the judgment which sentenced the esthete to two years of hard plowing, before the House of Lords, the supreme court in the circumstances. The judgment would be attacked as a result of a defect of form which would have occurred during the trial. Sir Edward Clarke was, as we know, Solicitor General in the last cabinet of Lord Salisbury and occupies an eminent place among English jurists.

Having found ourselves yesterday in the company of a distinguished member of the London Bar, who has followed the trial of Oscar Wilde most actively, we asked his opinion on the proposed appeal to the House of the lords.

- I know we talk a lot about it at the moment, he replied. But I don't think Sir Edward Clarke will follow up on his idea if he did form this project. The appeal to the House of Lords would awaken the scandal without much profit for the prisoner of Pentonville.

My opinion is that Oscar Wilde will do his best. He suffered the most severe sentence that could be inflicted on him. You have no idea of the extreme severity of this punishment. Hard labour, whose literal translation in French is hard work, includes an implacable regime in its absorbing regularity and its demands.

Oscar Wilde, whose hair, the long hair of an esthete, has been cut short, is dressed in a sailcloth suit marked with an arrow, what is called a broad arrow, a distinctive sign of the convicts. His cell, which is very narrow, has for its only furniture a bed, or rather a board resting on four legs and on which a blanket has been placed. There is no mattress and the pillow is wooden. A few steps away, a stepladder.

Oscar Wilde is subjected to three kinds of work. First in his room he must proceed, for a certain number of hours, seated on his stepladder, to the reduction into very small pieces, enormous tarred ropes, the ropes which are used to moor ships. He does this work with a nail—and his fingernails. Painful, atrocious work, made to tear, irreparably damage the hands.

Then he is led into a yard where he moves a number of cannonballs, carrying them one by one from place to place and placing them in symmetrical piles. The work is no sooner finished than it is destroyed by Wilde himself and the prisoner is obliged to carry the balls back to the original place, one by one.

Finally, he is subjected to the penalty of the treadmill, the harshest of all. Imagine a huge wheel inside which there are circular steps. Oscar Wilde, placed on one of the steps, immediately moves the wheel with his feet. The steps follow one another under his feet in a rapid and regular evolution. His legs are thus subjected to a hasty movement which becomes an enervating, maddening fatigue after a few minutes. But he must master this fatigue, this nervousness, this suffering, and continue to play with his legs, under pain of being knocked down, by the very action of the wheel, carried off and thrown. This fantastic exercise lasts a quarter of an hour. Wilde is given five minutes rest, then the exercise starts again.

He is always alone and can only talk to his jailer at certain times. All correspondence is forbidden to him and all reading, except that of a Bible and a prayer book placed at the head of the board which serves as his bed. It is believed that his parents will not be allowed to see him until the end of the year.

As food, he is served meat and black bread. He only drinks water, of course. Meals are at fixed times, for it is of the utmost importance that he follow a regular diet in order to accomplish these hard works to which he is subjected every day.

On Sundays, he was taken to the prison chapel where he attended the divine service in the company of the other convicts. He listens to the sermon, not only in church, but in his room, where the clergyman comes to see him once or twice a week. He must listen to everything the minister says to him without making a single comment, without uttering a single word.

Oscar Wilde does not seem to suffer physically from hard ploughing. A convict released from Pentonville prison the day before yesterday said he attended the Sunday service with Oscar Wilde and that he seemed to be doing very well.

As you see, continues the eminent lawyer, hard labor is particularly severe. Many convicts, in the case of Oscar Wilde, have said, on leaving prison, that they would have preferred ten years of penal servitude to these two years of hard labour. Moral suffering equals physical suffering. I repeat to you, it is the most severe penalty available to our law. This did not prevent the president of the court from saying, in the Oscar Wilde affair, that he regretted not being able to strike the esthete with an even more cruel condemnation. And he added:

— In my long career as a magistrate, I had never been called upon to judge a case of such a horrible and revolting character. »

AG