TRIBUNAUX
Le procès Oscar Wilde
(De notre correspondant particulier)

Londres, 6 avril.

Il ne s'agit plus, vous le savez, du procès en diffamation intenté au marquis de Queensberry par M. Oscar Wilde, mais des poursuites ordonnées contre cet écrivain par la trésorerie britannique. Après son incarcération, qui eut lieu hier soir vendredi dans une cellule de Bow street, et dont vous connaissez les détails, M. Oscar Wilde passa une nuit fort agitée, se plaignant de ce qu'il ne lui fût pas permis de fumer et n'acceptant, pour toute subsistance, qu'un peu de poulet froid et une tasse de café. Aussi paraissait-il hagard et défait lorsqu'il comparut, ce matin, sur le coup d'onze heures, devant sir John Bridge, magistrat présidant le tribunal de police de Bow street: bientôt pourtant, il reprenait cette attitude de détachement et d'indifférence dilettante qui lui réussit si mal en cour d'Old Bailey.

M. F.-C. Gill, qui poursuit au nom de la trésorerie, et M. Humphrey, avoué chargé provisoirement de la défense, venaient à peine de gagner leurs places, lorsqu'on vit entrer, entre deux détectives, l'individu que recherchait la police et qui passe pour le pourvoyeur de M. Wilde. Il vient d'être arrêté près de sa maison de Pimlico. C'est un nommé Alfred Taylor: il est fort bien mis et paraît intelligent; son attitude pendant les débats est la même que celle de M. Wilde, avec une nuance de cynisme en plus, car il sourit aux détails particulièrement répugnants racontés par les témoins.

M. F.-C. Gill, qui poursuit au nom du ministère public, et M. Humphrey, avoué chargé provisoirement de la défense, venaient à peine de gagner leurs places, lorsqu'on vit entrer, entre deux détectives, l'individu que recherchait la police et qui passe pour le pourvoyeur de M. Wilde. Il venait d'être arrête près de sa maison de Pimlico. C'est un nommé Alfred Taylor. Son attitude pendant les débats est la même que celle de M. Wilde, avec une nuance de cynisme en plus, car il sourit aux détails particulièrement répugnants racontés par les témoins.

Ceux-ci réitèrent le récit des faits honteux déjà confessés aux avoués du marquis de Queensberry. Je ne peux pas y insister. Le jeune Parker, un valet sans emploi, fut présenté, avec son frère le groom, à M. Wilde par Taylor ils dînèrent ensemble en cabinet particulier et, après force libations au Champagne, Parker accompagna l'écrivain à l'hôtel Savoy. Ils devaient y avoir tous deux plusieurs tête-à-tête qui rapportaient au jeune valet de 50 à 75 francs en moyenne. Wood raconte à peu près la même histoire, seulement, plus avisé que Parker, il rompit bientôt ses relations avec de «pareilles gens». Puis c'est le tour du masseur de l'hôtel Savoy, dont les accusations contre M. Wilde sont confirmées par une femme de chambre. Voici enfin Mme Grant, propriétaire de la maison jadis habitée, à Little-College street, par Taylor, qui dépose que ce personnage recevait fréquemment des jeunes gens dans ses chambres fastueusement meublées, éclairées d'une lumière spéciale et où brûlaient des parfums.

Le jeune Parker, un valet sans emploi, fut présenté, avec son frère le groom, à M. Wilde par Taylor; ils dînèrent ensemble en cabinet particulier, et, après force libations au champagne, Parker accompagna l'écrivain à l'hôtel Savoy. Ils devaient y avoir tous deux plusieurs tête-à-tête qui rapportaient au jeune valet de 50 à 75 francs en moyenne... Wood raconte à peu près la même histoire, seulement, plus avisé que Parker, il rompit bientôt ses relations avec de « pareilles gens ». Puis c'est le tour du masseur de l'hôtel Savoy, dont les accusations contre M. Wilde sont confirmées par une femme de chambre. Voici enfin Mme Grant, propriétaire de la maison jadis habitée, à Little College street, par Taylor, qui dépose que ce personnage recevait fréquemment des jeunes gens dans un élégant déshabillé « tel qu'une petite maîtresse »...

Aux afternoon tea qu'il y donnait, Taylor paraissait en un élégant déshabillé, « tel qu'une petite maîtresse » ...

A la fin d'une des dépositions, le ministère public fait cette remarque: « Nous sommes ici pour nous occuper de l'affaire Wilde. Mais je crois savoir que d'autres personnes assistaient aux réunions dont on vient de parler. » C'est ce que confirme le témoin, qui signale le départ de deux d'entre elles pour le continent. Et, à ce propos, je peux ajouter qu'il est sérieusement question de l'arrestation imminente d'un haut personnage compromis dans la même affaire de mœurs.

A la fin d'une des dépositions, le ministère public fait cette remarque: «Nous sommes ici pour nous occuper de l'affaire Wilde. Mais je crois savoir que d'autres personnes assistaient aux réunions dont on vient de parler». C'est ce que confirme le témoin, qui signale le départ de deux d'entre elles pour le continent. Et, à ce propos, je peux ajouter qu'il est sérieusement question de l'arrestation imminente d'un haut personnage compromis dans la même affaire de moeurs... Et quelles moeurs!...

A la fin d'une des dépositions, le ministère public fait cette remarque: « Nous sommes ici pour nous occuper de l'affaire Wilde. Mais je crois savoir que d'autres personnes assistaient aux réunions dont on vient de parler. » C'est ce qu'a confirmé le témoin, qui a signalé la départ de deux d'entre elles pour le continent.

Après que M. Humphrey eut, au nom de M. Wilde, réservé son droit de procéder à un contre-interrogatoire des témoins, sir John Bridge annonça l'ajournement des débats à jeudi prochain. La demande de mise en liberté sous caution, formulée en faveur du prisonnier, fut rejetée.

Après que M. Humphrey eut, au nom de M. Wilde, réservé son droit de procéder à un contre-interrogatoire des témoins, sir John Bridge annonça l'ajournement des débats à jeudi prochain. La demande de mise en liberté sous caution, formulée en faveur du prisonnier, fut rejetée.

Après que M. Humphrey eut, au nom de M. Wilde, réservé son droit de procéder à un contre-interrogatoire des témoins, sir John Bridge annonce l'ajournement des débats à jeudi prochain. La demande de mise en liberté sous caution, formulée en faveur du prisonnier, est rejetée.

Les journaux de cet après-midi se font l'écho des rumeurs les plus sensationnelles et il est inutile de dissimuler qu'on se demande un peu partout sur quelle illustration la foudre va tomber il y a assurément de l'orage dans l'air. Une nouvelle bien extraordinaire est celle d'après laquelle sir Edward Clarke, qui représentait M. Wilde dans le procès intenté à lord Queensberry, offrirait de le défendre cette fois encore, et gratuitement: sir Edward Clarke était le solicitor général de la dernière administration conservatrice il est aussi un des chefs du parti clérical anglican à la Chambre des communes. Par une coïncidence particulièrement regrettable pour le célèbre avocat, la cour des divorces examine ces jours la demande en restitution de droits conjugaux formulée par la comtesse Russell; or cette jeune dame, dans le procès en divorce qu'elle avait intenté jadis a son mari (petit-fils du grand ministre lord John Russell) l'avait accusé du même crime aujourd'hui imputé à M. Wilde, et elle base sa demande actuelle sur une rétractation formelle de cette accusation, qu'elle prétend n'avoir formulée que sur les conseils de sir Edward Clarke, son défenseur!

Les journaux de cet après-midi se font l’écho des rumeurs les plus sensationnelles, et il est inutile de dissimuler qu'on se demande un peu partout sur quelle illustration la foudre va tomber : il y a assurément de l’orage dans l’air. Une nouvelle bien extraordinaire est celle d’après laquelle sir Edward Clarke, qui représentait M. Wilde dans le procès intenté à lord Queensberry, offrirait de le défendre cette fois encore, et gratuitement : sir Edward Clarke était le solicitor général de la dernière administration conservatrice ; il est aussi un des chefs du parti clérical anglican à la Chambre des communes. Par une coïncidence particulièrement regrettable pour le célèbre avocat, la cour des divorces examine ces jours-ci la demande en restitution de droits conjugaux formulée par la comtesse Russell ; or cette jeune dame, dans le procès en divorce qu’elle avait intenté jadis à son mari (petit-fils du grand ministre lord John Russell) l’avait accusé du même crime aujourd’hui imputé à M. Wilde, et elle base sa demande actuelle sur une rétractation formelle de cette accusation, qu'elle prétend n’avoir formulée que sur les conseils de sir Edward Clarke, son défenseur!

Les journaux de cet après-midi se font l’écho des rumeurs les plus sensationnelles, et il est inutile de dissimuler qu’on se demande un peu partout sur quelle illustration la foudre va tomber : il y a assurément de l’orage dans l’air. Une nouvelle bien extraordinaire est celle d’après laquelle sir Edward Clarke, qui représentait M. Wilde dans le procès intenté à lord Queensberry, offrirait de le défendre cette fois encore, et gratuitement : sir Edward Clarke était le soliciter général de la dernière administration conservatrice ; il est aussi un des chefs du parti clérical anglican à la Chambre des communes. Par une coïncidence particulièrement regrettable pour le célèbre avocat, la cour des divorces examine ces jours-ci la demande en restitution de droits conjugaux formulée par la comtesse Russell; or cette jeune dame, dans le procès en divorce qu’elle avait intenté jadis à son mari (petit-fils du grand ministre lord John Russell) l’avait accusé du même crime; aujourd’hui imputé à M. Wilde, et elle base sa demande actuelle sur une rétractation formelle de cette accusation, qu'elle prétend n’avoir formulée que sur les conseils de sir Edward Clarke, son défenseur!

Les journaux de cet après-midi se font l'écho des rumeurs les plus sensationnelles, et il est inutile de dissimuler qu'on se demande un peu partout sur quelle illustration la foudre va tomber: il y a assurement de l'orage dans l'air. Une nouvelle bien extraordinaire est celle d'après laquelle sir Edward Clarke, qui représentait M. Wilde dans le procès intenté à lord Queensberry, offrirait de le défendre cette fois encore, et gratuitement : sir Edward Clarke était le soliciter général de la dernière administration conservatrice; il est aussi un des chefs du parti clérical anglican à la Chambre des communes. Par une coïncidence particulièreindnt regrettable pour le célèbre avocat, la cour des divorces examine ces jours-ci la demande en restitution de droits conjugaux formulée par la comtesse Russell; or cette jeune dame, dans le procès en divorce qu'elle avait intenté jadis à son mari (petit-fils du grand ministre lord John Russell) l'avait accusé du meme crime aujourd'hui imputé à M. Wilde, et elle base sa demande actuelle sur une rétractation formelle de cette accusation, qu'elle prétend n'avoir formulée que sur les conseils de sir Edward Clarke, son défenseur!

Les journaux se font l’écho des rumeurs les plus sensationnelles, sur ce procès et il est inutile de dissimuler qu’on se demande un peu partout sur quelle illustration la foudre va tomber : il y a assurément de l’orage dans l’air. Une nouvelle bien extraordinaire est celle d’après la quelle sir Edward Clarke, qui représentait M. Wilde dans le procès intenté à lord Queensberry, offrirait de le défendre cette fois encore, et gratuitement : sir Edward Clarke était le soliciter général de la dernière administration conservatrice; il est aussi un des chefs du parti clérical anglican à la Chambre des communes. Par une coïncidence particulièrement regrettable pour le célèbre avocat, la cour des divorces examine ces jours-ci la demande en restitution de droits conjugaux formulée par la comtesse Russell ; or cette jeune dame, dans le procès en divorce qu'elle avait intenté jadis à son mari (petit-fils du grand ministre lord John Russell) l’avait accusé du même crime aujourd’hui imputé à M. Wilde, et elle hase sa demande actuelle sur une rétractation formelle de cette accusation, qu'elle prétend n’avoir formulée que sur les conseils de sir Edward Clarke, son défenseur!

La Westminster Gazette fait au sujet du procès Wilde-Queensberry une série d'observations intéressantes. Le juge Henn Collins, qui présidait les débats à Old Bailey, M. Oscar Wilde, l'accusateur, M. Carson, défenseur du marquis, et M. Gill, son principal avoué, sont tous des Irlandais gradés de l'université de Dublin. Mais voici qui est plus fort: M. Wilde et son terrible cross-examinator, M. Carson, lequel a plus que personne contribué à sa ruine, sont des camarades d'études; ils ont fait partie du même collège universitaire à Dublin (Trinity college) et de la même classe ils ont pris ensemble leur degré. M. Wilde était au nombre des élèves les plus distingués et à Oxford, où il étudia plus tard, il passa très brillamment ses examens classiques.

La Westminster Gazette fait au sujet du procès Wilde-Queensberry une série d’observations intéressantes. Le juge Henn Collins, qui présidait les débats à Old Bailey, M. Oscar Wilde, l’accusateur, M.Carson défenseur du marquis, et M. Gill, son principal avoué, sont tous des Irlandais gradés de l’Université de Dublin. Mais voici qui est plus fort : M. Wilde et son terrible cross-examinator, M. Carson, lequel a plus que personne contribué à sa ruine, sont des camarades d’études: ils ont fait partie du même collège universitaire à Dublin (Trinity collège) et de la même classe : ils ont pris ensemble leur degré. M. Wilde était au nombre des élèves les plus distingués et à Oxford, où il étudia plus tard, il passa très brillamment ses examens classiques.

La Westminster Gazette fait au sujet du procès Wilde-Queensberry une série d’observations intéressantes. Le juge Henn Collins, qui présidait les débats à Old Bailey, M. Oscar Wilde, l’accusateur, M. Carson défenseur du marquis, et M. Gill, son principal avoué, sont tous des Irlandais gradés de l’Université de Dublin. Mais voici qui est plus fort : M. Wilde et son terrible cross-examination, M. Carson, lequel a plus que personne contribué à sa ruine, sont des camarades d’études : ils ont fait partie du même collège universitaire A Dublin (Trinity collège) et de la même classe : ils ont pris ensemble leur degré. M. Wilde était au nombre des élèves les plus distingués et à Oxford, où il étudia plus tard, il passa très brillamment ses examens classiques.

La Westminster Gazette fait au sujet du procès Wilde-Queensberry une série d’observations intéressantes. Le juge Henn Collins, qui présidait les débats à Old Bailey, M. Oscar Wilde, l’accusateur, M.Carson défenseur du marquis, et M. Gill, son principal avoué, sont tous des Irlandais gradés de l’Université de Dublin. Mais voici qui est plus fort : M. Wilde et son terrible cross-examinator, M. Carson, lequel a plus que personne contribué à sa ruine, sont des camarades d’études: ils ont fait partie du même collège universitaire à Dublin (Trinity collège) et de la même classe : ils ont pris en semble leur degré. M. Wilde était au nombre des élèves les plus distingués et à Oxford, où il étudia plus tard, il passa très brillamment ses examens classiques.

La Westminster Gazette fait au sujet de procès Wilde-Oueensberry une série d'observations intéressantes. Le juge Henn Collins, qui présidait les débats à Old Bailev, M. Oscar Wilde, l'accusateur, M.Carson défenseur du marquis, et M. Gill, son principal avoué, sont tous des Irlandais gradés de l'Université de Dublin. Mais voici qui est plus fort; M. Wilde et son terrible cross-examinator, M. Carson, lequel a plus que personne contribué à sa ruine, sont des camarades d'études: ils ont fait partie du meme collège universitaire à Dublin (Trinity collège) et de la même classe: ils ont pris ensemble leur degré. M. Wilde était au nombre des élèves les pins distingués et à Ox-ford, où il étudia plus tard, il passa très brillamment ses examens classiques.

On télégraphie de New-York que le théâtre du Lyceum a suivi l'exemple des directeurs anglais du Haymarket et du Saint-James's, en supprimant le nom de M. Wilde sur l'affiche de sa pièce, Un mari idéal, actuellement en cours de représentation. Miss Rose Conlan, qui fait une tournée dans les Etats-Unis de l'Ouest, a décidé de ne plus jouer Une femme d'importance nulle, ouvrage du même auteur qui figurait dans son répertoire.

LAW COURTS
The Oscar Wilde Trial
(From our private correspondent)

London, April 6.

It is no longer a question, as you know, of the suit for libel brought against the Marquess of Queensberry by Mr. Oscar Wilde, but of the proceedings ordered against this writer by the British treasury. After his incarceration, which took place last Friday evening in a cell in Bow street, the details of which you know, Mr. Oscar Wilde passed a very restless night, complaining that he was not allowed to smoke and accepting, for all sustenance, a little cold chicken and a cup of coffee. So he appeared haggard and defeated when he appeared this morning, at the stroke of eleven o'clock, before Sir John Bridge, presiding magistrate of the Bow street constable: soon, however, he resumed this attitude of detachment and dilettante indifference which succeeded so badly in the court of Old Bailey.

MF-C. Gill, who is prosecuting in the name of the treasury, and Mr. Humphrey, the attorney provisionally in charge of the defence, had barely taken their places when the individual sought by the police was seen to enter, passing for Mr. Wilde's provider. He was just arrested near his home in Pimlico. He is a man named Alfred Taylor: he is very well dressed and seems intelligent; his demeanor during the proceedings is the same as that of Mr. Wilde, with an added touch of cynicism, for he smiles at the particularly repugnant details recounted by the witnesses.

These reiterate the account of the shameful facts already confessed to the attorneys of the Marquess of Queensberry. I cannot insist on it. The young Parker, an unemployed valet, was introduced, with his brother the bellboy, to Mr. Wilde by Taylor; they dined together in private chambers and, after many champagne libations, Parker accompanied the writer to the Savoy Hotel. They were both to have several tete-a-tetes which brought in the young valet from 50 to 75 francs on average. Wood tells much the same story, only, wiser than Parker, he soon broke off relations with "such people." Then it's the turn of the masseur at the Savoy Hotel, whose accusations against Mr. Wilde are confirmed by a chambermaid. Finally, there is Mrs. Grant, owner of the house formerly inhabited, in Little College Street, by Taylor, who deposes that this personage frequently received young people in her sumptuously furnished rooms, lighted with a special light and where perfumes burned.

At the afternoon tea he gave there, Taylor appeared in an elegant negligee, "like a little mistress"...

At the end of one of the depositions, the prosecution makes this remark: “We are here to take care of the Wilde case. But I understand that other people attended the meetings that have just been mentioned. This is confirmed by the witness, who reports the departure of two of them for the continent. And, in this connection, I can add that there is serious question of the imminent arrest of a high personage compromised in the same case of morals.

After Mr. Humphrey had, in Mr. Wilde's name, reserved his right to cross-examine the witnesses, Sir John Bridge announced the adjournment of the proceedings until Thursday next. The request for release on bail, made in favor of the prisoner, was rejected.

The newspapers this afternoon echo the most sensational rumors and it is useless to hide the fact that people are wondering everywhere on which illustration the lightning will fall there is certainly a storm in the air . A very extraordinary piece of news is that Sir Edward Clarke, who represented Mr. Wilde in the lawsuit against Lord Queensberry, would offer to defend him this time again, and free of charge: Sir Edward Clarke was Solicitor General in the last Conservative administration he is also one of the leaders of the Anglican clerical party in the House of Commons. By a particularly regrettable coincidence for the famous lawyer, the court of divorces examines these days the request for restitution of marital rights formulated by the countess Russell; now this young lady, in the divorce suit which she had formerly brought against her husband (grandson of the great minister Lord John Russell) had accused him of the same crime now imputed to Mr. Wilde, and she bases her current demand on a formal retraction of this accusation, which she claims to have made only on the advice of Sir Edward Clarke, her defender!

The Westminster Gazette makes a series of interesting observations about the Wilde-Queensberry trial. Judge Henn Collins, who presided over the proceedings at the Old Bailey, Mr Oscar Wilde, the accuser, Mr Carson, defender of the Marquess, and Mr Gill, his principal attorney, are all Irish with degrees from the University of Dublin . But here is who is stronger: Mr. Wilde and his terrible cross-examinator, Mr. Carson, who contributed more than anyone to his ruin, are fellow students; they belonged to the same university college in Dublin (Trinity college) and of the same class they took their degree together. Mr. Wilde was among the most distinguished pupils, and at Oxford, where he later studied, he passed his classical examinations very brilliantly.

It is telegraphed from New York that the Lyceum Theater has followed the example of the English managers of the Haymarket and St. James's, in removing Mr. Wilde's name from the poster for his play, An Ideal Husband, now in progress. of representation. Miss Rose Conlan, who is touring the Western United States, has decided not to play A Woman of No Importance, a work by the same author which was in her repertoire.

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